8 mars : provocation sioniste à la marche des femmes de Paris

L’armée israélienne massacre massivement et de manière prolongée les femmes de Gaza. En France, deux groupes de pression sioniste (Nous vivrons, No silence) se répandent dans les médias pour « porter la voix des victimes israéliennes du Hamas et dénoncer le silence des associations féministes ». Il soutient que les violences (évidemment inadmissibles) faites aux femmes d’Israël lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre seraient le résultat de l’antisémitisme et non de la colonisation de la Palestine.

Le 25 novembre, à Paris, lors de la manifestation contre les violences faites aux femmes, le petit cortège Nous vivrons-No silence (NV) se fait repousser par la masse des manifestantes, sans violence et sans intervention de la police.



Le 8 mars, il en va autrement. Avec l’approbation des responsables féministes bourgeoises, Nous vivrons-No silence prétend s’insérer dans la marche pour les droits des femmes.

En amont, les organisateurs de Nous vivrons avaient validé chaque point de leur venue avec les organisatrices. Notamment venir sans drapeau israélien. (Simone Rodan-Benzaquen, Le Figaro, 11 mars)

Avec NV, se trouvait Hanna Papiachvili, la rédactrice en chef de la chaine i24, une télé communautaire qui diffuse régulièrement des appels génocidaires et aussi d’un faux comme « l’affaire des 40 bébés décapités de Kfar Aza », reprise par le premier ministre israélien et le président américain.

La journaliste et plusieurs dizaines de femmes sionistes sont accompagnées d’une bande d’hommes cagoulés et armés. Il s’agirait, selon elles, du Service de protection de la communauté juive (SPCJ), créé par le CRIF, un organisme sioniste qui prétend abusivement parler au nom de tous les Juifs de France. Le SPCJ collabore avec la police française (qui a un lourd passé d’actes racistes contre les Juifs, les Arabes et les Noirs) et il comprend des membres de l’organisation suprémaciste et fasciste Ligue de défense juive. Confier, un 8 mars, une quelconque défense de femmes à ces nervis, c’est comme quand l’ONU confie la présidence du forum sur l’égalité des sexes à la monarchie saoudienne !

Le groupe sioniste NV chantait « nous sommes toutes des Israéliennes » derrière le SPCJ armé de gants, de matraques et de gazeuses. Rapidement, il s’en est pris violemment à des manifestantes indignées de cette intrusion de représentantes du cléricalisme, du colonialisme et du racisme.



Puis le SPCJ et NV se sont repliés derrière une rangée de policiers de la BRAV qui les a protégés de l’indignation des manifestants. Papiachvili de i24, qui les suivis, fait un doigt d’honneur aux manifestantes, ce qui est assez curieux pour une journaliste.

Le préfet de police a saisi la justice… contre les antisionistes.

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a annoncé lundi 11 mars avoir saisi la justice… M. Nuñez est revenu sur des appels à tuer des policiers proférés durant cette même manifestation et pour lesquels le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a saisi la justice dimanche. (Le Monde, 11 mars)

On peut voir une vidéo qui rend compte de la violence du SPCJ sioniste et de la complicité de la police française sur le site Contre attaque.

Le mouvement ouvrier et les organisations d’opprimés doivent se défendre contre la police et les nervis fascistes, qu’ils soient antisémites ou antiarabes.

22 mars 2024

Correspondants