Israël prépare une seconde Nakba

Lire le tract au format PDF

Plus d’un million de Palestiniens sont entassés à Rafah dans des conditions inhumaines. Ils sont bloqués par Israël et par l’Égypte qui a bâti un mur de béton. Ils sont menacés d’une offensive imminente d’Israël alors que la famine sévit.

Si, d’ici au ramadan, les otages ne sont pas à la maison, les combats continueront partout, y compris dans la région de Rafah. (Benny Gantz, membre du cabinet de guerre, 18 février)

Les bombardements et les raids meurtriers de l’armée israélienne continuent. Alors que le ramadan doit commencer autour du 10 mars, la bourgeoisie sioniste prépare un nouveau nettoyage ethnique, comme en 1948.

Avec, une fois de plus, la complicité des puissances impérialistes occidentales. Leurs gouvernements (dont Macron) expriment des réticences, mais continuent à fournir armes, munitions, carburant, informations à l’entreprise génocidaire. En outre, le 20 février, Biden a opposé pour la troisième fois le véto américain à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza.

De fait, grâce à cet appui militaire et diplomatique, l’armée israélienne peut poursuivre son génocide qui a déjà fait 30 000 victimes. Depuis le 16 février, l’hôpital Nasser de Khan Younès, le deuxième de la bande de Gaza, a été attaqué le 15 février, alors que l’armée israélienne avait annoncé au personnel médical et aux patients qu’ils pouvaient rester dans l’hôpital.

Le message « sortez, animaux ! » a d’abord été diffusé en arabe avec un mégaphone. Les soldats ont ensuite envoyé un jeune Palestinien qu’ils détenaient relayer leur ordre auprès des quelque 10 000 déplacés ainsi que des centaines de patients et de soignants présents dans l’hôpital. Quand il est revenu vers les soldats, ils l’ont exécuté de sang-froid, de trois balles. (Le Monde, 16 février)

L’État impérialiste français taxe de terroriste le Hamas, mais pas Israël dont la violence contre des civils s’exerce à bien plus grande échelle.

Nous avons condamné de manière intraitable l’attaque terroriste du Hamas, le 7 octobre. Nous avons reconnu le droit d’Israël à se défendre et à lutter contre le terrorisme. (Emmanuel Macron, L’Humanité, 16 février)

L’État impérialiste français estime que Gantz, Nétanyahou, Gvir et compagnie ont le droit de « riposter » à l’attaque du 7 octobre, mais que les Arabes n’ont pas le droit de se soulever contre l’État sioniste qui les a chassés de leurs terres et qui poursuit au nord de la bande Gaza, à Jérusalem et en Cisjordanie.

Pourtant, le 21 février, Macron a fait entrer au Panthéon les dépouilles de deux militants communistes étrangers qui avaient mené, avec leurs camarades du MOI, sur consigne du PCF, des attentats contre l’armée allemande. Missak et Mélinée Manouchian, comme leurs camarades, avaient été arrêtés grâce à la police française. Si le terrorisme des FTP-MOI contre l’armée est célébré pourquoi la lutte armée ne serait-elle pas légitime contre l’armée israélienne qui colonise la Palestine ?

Le 21 février, les chefs du PCF, du PS et de LFI se sont retrouvés au Panthéon à écouter le complice de Nétanyahou, en compagnie de EELV, Renaissance, LR et RN. Personne n’a osé brandir une pancarte pour Gaza. Le PS est prosioniste alors que LFI réclame à juste titre l’arrêt des envois d’armes à Israël. Mais tous les partis « réformistes » soutiennent, avec leur bourgeoisie, la « solution à deux États » de l’ONU et des accords d’Oslo : un bantoustan dominé par un État colon surarmé.

Je vous annonce que notre groupe à l’Assemblée nationale dépose une proposition de résolution pour appeler le gouvernement français à reconnaitre l’État de Palestine au sein de l’organisation des Nations unies. (Mathilde Panot, point presse LFI, 13 février)

Il faut un cessez-le-feu, une solution à deux États. (Fabien Roussel, PCF, Orient XX, 5 février)

Autrement dit, pour tous, Israël est reconnu. La colonisation est acceptable si elle s’arrête là.

Travailleurs, étudiants, exigeons que les partis qui se disent socialiste ou communiste et les syndicats rompent avec leur bourgeoisie alliée de la bourgeoisie israélienne, forment un front unique ouvrier en défense du peuple opprimé, les Palestiniens.

Bas les pattes devant Rafah ! Cessez le feu immédiat ! Retrait des troupes de la bande de Gaza et de Cisjordanie !

Levée du blocus de Gaza par Israël et l’Égypte ! Ouverture des frontières de l’Égypte, de l’Union européenne et des États-Unis aux réfugiés palestiniens !

Libération de tous les combattants de la cause palestinienne (dont Georges Abdallah détenu en France) ! Droit au retour des réfugiés !

Rétablissement du financement de l’UNWRA ! Blocage des livraisons de carburant et d’armes à Israël ! Retrait des flottes impérialistes envoyées au Proche-Orient ! Fermeture de toutes les bases militaires impérialistes de la région !

Pour une seule Palestine démocratique, multiethnique, bilingue et laïque ! Pour un gouvernement ouvrier et paysan en Palestine ! Pour une fédération socialiste du Proche-Orient !

21 février 2024