Défense du peuple palestinien !

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30 jours après l’attaque du Hamas qui a causé 1 400 morts en Israël, pour la plupart des civils massacrés sauvagement parce que juifs, le nombre de morts palestiniens dans la bande de Gaza dépasse aujourd’hui les 10 000, et sans doute y en a-t-il plus encore, ensevelis sous les décombres des immeubles bombardés.

Le déluge de bombes montre qu’il s’agit de se débarrasser des Palestiniens de la bande de Gaza. Netanyahou a déclaré plusieurs fois qu’un cessez-le-feu était hors de question tant que tous les otages détenus par le Hamas n’auraient pas été libérés. Mais en affamant, assoiffant, privant de soins et de secours toute la population de Gaza, en la tenant enfermée à la merci des bombes dans une étroite bande de territoire, avec la complicité de l’Égypte, Israël prend plus de deux millions de Palestiniens en otages.

Le Hamas est une organisation islamiste réactionnaire et antisémite. Les parrains du Hamas sont d’un côté la dictature des mollahs en Iran et de l’autre les émirs du Qatar. Le Hamas ne doit son emprise sur la bande de Gaza qu’à la corruption et la servilité du Fatah, devenue l’Autorité palestinienne sur ce que l’occupant israélien veut bien lui laisser de la Cisjordanie. Les chefs du Hamas, qui vivent au Liban et au Qatar, savaient parfaitement qu’en déclenchant le massacre de civils juifs, ils allaient donner au gouvernement israélien toute latitude pour soumettre tous les Palestiniens de Gaza à la famine et à un déluge de feu, pour accélérer la colonisation à Jérusalem et en Cisjordanie et multiplier les pogromes racistes.

Quant à Israël, il n’a pas hésité dans un passé récent à se servir du Hamas pour parvenir à ses fins. Déjà en 2015, le fasciste Smotrich, aujourd’hui ministre, déclarait « L’Autorité palestinienne est notre fardeau, le Hamas est notre chance ». Netanyahou lui-même poursuivait un peu plus tard dans la même veine pour justifier son accord aux transferts de fonds du Qatar au Hamas :

Quiconque veut contrecarrer l’établissement d’un État palestinien doit renforcer le Hamas et transférer de l’argent au Hamas, cela fait partie de notre stratégie. (Netanyahou, 11 mars 2019)

Ce qui se déroule aujourd’hui correspond au bout du compte en grande partie aux objectifs de l’aile la plus réactionnaire de la bourgeoisie israélienne. L’opposition à la réforme de la Cour suprême s’est tue, remplacée par l’union sacrée pour soutenir la guerre sur la bande de Gaza.

Dès le 7 octobre, Macron, comme Biden, a taxé l’opération du Hamas comme « terroriste » pour justifier la colonisation de la Palestine qui l’a engendrée et soutenir le terrorisme à grande échelle que l’armée sioniste déchaine aujourd’hui. Le gouvernement français, plus que jamais, insinue que ceux qui se lèvent pour défendre le peuple opprimé sont des antisémites.

En France, le parti macroniste met sur pied une union nationale « contre l’antisémitisme » qui va des partis ouvriers traditionnels PS et PCF jusqu’au RN fondé par un raciste (anti-arabe et anti-juif). Darmanin interdit plusieurs manifestations de soutien aux Palestiniens et entame des procédures judiciaires contre le NPA-AC.

Sur place, s’affichant avec Nétanyahou, Biden le 17 octobre et Macron le 24 octobre soutiennent le terrorisme à grande échelle tout en s’inquiétant des risques d’embrasement du Proche-Orient. La duperie des accords d’Oslo entérinant la partition de la Palestine et prévoyant un hypothétique bantoustan palestinien est précipitamment ressortie de la naphtaline par les États-Unis, l’Union européenne et la Grande-Bretagne.

Macron a pour cela l’appui de tous les partis bourgeois, mais aussi du PCF, du PS et de LFI.

Nous devons renouer avec la tradition diplomatique qui a existé de Charles de Gaulle à Jacques Chirac, une voix de la France indépendante, qui exige le cessez-le-feu immédiat… Nous partageons ces positions. Comment pouvons-nous relancer ce processus de paix pour aboutir à la solution des deux États ? (Mathilde Panot, LFI, à la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, 11 octobre)

Le 12 octobre, Macron a appelé les chefs des partis représentés à l’Assemblée nationale. Pas un n’a manqué à l’appel.

La collaboration de classe a fait perdre sur les retraites. Elle enchaine les travailleurs à leur bourgeoisie qui a un lourd passé de complicité dans la persécution des Juifs de 1940 à 1944, de guerres coloniales, de discrimination et de persécution policière permanente, de fermeture des frontières aux réfugiés et aux travailleurs étrangers.

Les organisations issues de la classe ouvrière, partis et syndicats, doivent rompre avec le gouvernement de l’impérialisme français et exiger ensemble :

  • Arrêt immédiat de l’intervention militaire contre Gaza !
  • Liberté de manifester ! Bas les pattes devant le NPA-AC !
  • Palestine unifiée, démocratique, laïque, bilingue et multiethnique !

11 novembre 2023