Dominique Bernard, nouvelle victime de l’islamo-fascisme

Vendredi 13 octobre, trois ans après l’assassinat, de Samuel Paty, un fanatique musulman armé d’un couteau a attaqué un lycée public d’Arras en criant « Allah Akbar ! ». Face aux travailleurs du lycée qui ont protégé les élèves, Mohammed Mogouchkov, 20 ans, originaire d’Ingouchie et de nationalité russe, a tué un professeur de français, Dominique Bernard, a blessé grièvement dans la cour du lycée Jacques Davoli, le chef d’équipe des agents techniques, et David Verhaeghe, un professeur de sport. L’assassin a rapidement été arrêté par la police nationale.

Il est possible que, comme l’affirme le ministre de l’intérieur Darmanin, l’attentat soit lié à la guerre que mène l’armée israélienne à la population de la bande de Gaza après l’attaque du Hamas. Mais il n’y a que dans les réseaux djihadistes et dans les têtes de drogués à la religion que tuer des salariés de l’enseignement public en France peut servir la cause des opprimés palestiniens. Les djihadistes confirment que leurs principaux ennemis sont les travailleurs, le savoir, la mixité… L’attentat islamiste sert l’État français, fidèle allié d’Israël, et alimente la campagne islamophobe et xénophobe des partis politiques bourgeois, en particulier des partis fascisants (RN, Reconquête).

Macron, qui avait organisé le jeudi 12 octobre une deuxième rencontre avec les partis représentés au parlement (à laquelle se sont rendus LFI, le PS et le PCF), s’est rendu aussitôt sur place. Il a vu dans l’attentat l’occasion de poser au protecteur et de justifier le renforcement continu de l’espionnage de la population et des effectifs policiers : « Je veux féliciter et saluer la réactivité de l’ensemble des services de sécurité intérieure, la justice ». Comme la veille à Saint-Denis, il a appelé à l’union nationale : « Je suis là pour dire que nous faisons bloc ».

À l’Assemblée nationale, le même jour, les députés des partis issus du mouvement ouvrier ont fait allégeance, tous se déclarent « disponibles », tous veulent « faire bloc », tous désirent éviter « la discorde » au sein de « la nation » : « Nous sommes disponibles pour faire face, pour faire bloc et défendre la paix civile » (Boris Vallaud, PS, 13 octobre) ; « Nous savons ce que cherchent les terroristes à chaque fois qu’ils frappent : semer la discorde et la guerre » (Sophia Chikirou, LFI) ; « Notre nation doit rester unie » (Jean-Marc Tellier, PCF).

Les députés d’un parti ouvrier révolutionnaire auraient relevé que Macron choisit son camp dans le conflit entre un peuple colonisé et un État colon, tout en maintenant ses alliances avec le Pakistan et les monarchies absolues du Golfe qui répandent ouvertement le fondamentaliste sunnite dans le monde entier et appuient les bandes djihadistes en coulisse.

Les députés d’un parti ouvrier révolutionnaire auraient dénoncé la prétendue « paix civile » alors que l’État aide la guerre permanente des exploiteurs contre les exploités, comme le prouve la récente attaque contre le droit à la retraite.

Les députés d’un parti ouvrier révolutionnaire auraient démasqué la prétendue « unité de la nation » au moment où le gouvernement au service de la bourgeoisie s’en prend une fois de plus aux chômeurs et aux travailleurs étrangers, finance les établissements scolaires séparés de l’Église catholique, divise systématiquement les enseignants du système public (« les pactes »).

14 octobre 2023

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