À Nantes, des fascistes attaquent un bar

Le 6 juillet, une bande de nervis a attaqué un café de Nantes (Loire atlantique) à la recherche des « antifas ».

Entre minuit et une heure du matin, dans la nuit du vendredi 5 au samedi 6 juillet, plusieurs individus sont entrés dans le bar Hopopop Café, situé allée du Port-Maillard, quartier Bouffay, à Nantes. Encagoulés, porteurs de gants et armés de matraques télescopiques, les hommes ont aspergé les clients de gaz lacrymogène et lancé un fumigène…. Plusieurs personnes incommodées par les lacrymogènes ont été soignées sur place par les pompiers. Un homme a été conduit au CHU de Nantes pour des soins au front. (Ouest-France, 6 juillet 2019)

La bande relèverait de la mouvance Breizh Firm et le meneur de l’opération semble être un militaire.

Mis en examen après l’attaque du Hopopop Café, dans la nuit du 5 au 6 juillet, l’homme de 24 ans, engagé au 3e Rima de Vannes, a fait appel de son placement en détention devant la chambre de l’instruction de Rennes… Il nie les faits, mais deux autres mis en examen le désignent comme le principal instigateur de cette expédition. (Ouest-France, 17 juillet 2019)

Parmi les 8 nazillons interpelés, figure Bryan Guitton, habitué des réseaux sociaux anticommunistes, participant à la Manif pour tous, membre successivement du FNJ, du RF, des NA, de TV, du MAS, de GI, agresseur récidiviste des manifestations homosexuelles ou ouvrières et à La Roche-sur-Yon (Vendée) et à Nantes.

Les groupes fascistes se sentent pousser des ailes, avec les succès électoraux en Europe des partis nationalistes et fascisants, la contamination xénophobe des partis établis, la banalisation de la haine raciste et misogyne dans les réseaux sociaux. Tout laisse craindre, en complément des forces policières. d’autres agressions envers les antifascistes les immigrés, les militants LGBT, les musulmans, les féministes mais aussi les mobilisations ouvrières, piquets de grève et manifestations. Par exemple, des fascistes ont attaqué le NPA lors d’une manifestation le 26 janvier à Paris. Il est de la responsabilité des organisations ouvrières et au premier chef des syndicats, d’organiser l’auto-défense ouvrière, l’armement du prolétariat. Contre les fascistes ou face à la police : front uni des organisations de la classe, autodéfense ouvrière, constitution de milices prolétariennes, armement des travailleurs.

18 août 2019, correspondants