Le collectif Chabatz d’entrar est une organisation de soutien et d’accompagnement des migrants de la ville de Limoges. Il est composé de 25 organisations qui sont des associations (LDH, MRAP, CIMADE, Emmaüs, Libre pensée…), des syndicats (CGT, FSU, CNT, Solidaires, UNEF, SG des lycéens…), des partis et organisations politiques (PCF, NPA, LO, PdG, Ensemble…). Il a été créé fin 2016. Des militants du GMI l’ont intégré début 2018. Ils participent aux réunions et mobilisations à la mesure de leurs moyens et de leur disponibilité.
En mai dernier, le collectif investit l’ancien centre régional de documentation pédagogique (CRDP) de Limoges pour reloger une douzaine de personnes dans l’urgence. L’ouverture du squat répond à l’urgence face à l’absence de solution concrète proposée par l’Etat et les différentes administrations « compétentes ». Rapidement, les lieux sont occupés par une soixantaine de personnes dont plus d’un tiers d’enfants. Le collectif a estimé que c’est à un hébergement de 200 personnes auquel les pouvoirs publics devraient répondre de manière pérenne dans la situation actuelle après l’hébergement hivernal. Chabatz d’entrar en a explicité la demande.
Au mois d’août, le conseil régional de la Nouvelle Aquitaine a demandé l’expulsion en urgence des occupants des locaux de l’ancien CRDP dont il est propriétaire, arguant que des travaux sont envisagés pour en faire un centre de formations sanitaires et sociales. Pourtant, courant 2018, ce même conseil régional estimait devoir être « terre d’accueil ». Le collectif a contesté cette décision. Mercredi 29 août, le jour du procès, 250 personnes se sont rassemblées au tribunal administratif. Le lendemain, la décision du juge a été rendue : le caractère d’urgence n’a pas été retenu car aucune décision concernant un appel d’offre n’existait alors.
La loi Macron-Collomb et toutes les lois antérieures contre les migrants doivent être abrogées.
Les militants communistes internationalistes sont intervenus dans Chabatz d’Entrar pour demander une implication effective des partis et des syndicats de la classe ouvrière, pour qu’ils pèsent de tout leur poids (par leur appel aux manifestations du collectif dont ils sont parties prenantes, par leur participation militante réelle et conséquente dans les réunions et les manifestations avec leurs propres banderoles…).
29 septembre 2018, correspondant