En France, Macron a affirmé son soutien à Israël et à « son droit à se défendre », avec le soutien de tous les partis bourgeois (EELV, LR, RN…). Mais le droit du peuple palestinien à se défendre contre le sort qui lui est réservé depuis 1948 est totalement ignoré ! L’antisionisme est volontairement assimilé à de l’antisémitisme et les manifestations de solidarité avec le peuple palestinien sont généralement interdites. Darmanin menace de dissoudre le NPA-AC.
En face, le PS, le PCF et LFI sont toujours pour la fiction de deux États. Le NPA-R ne se prononce pas sur cette question. LO met sur le même plan Israéliens et Palestiniens. LFI, le NPA-AC, RP approuvent l’action du Hamas réactionnaire qui mène les Palestiniens dans l’impasse et jette les travailleurs hébreux dans les bras de leur bourgeoisie. Le PS appelle à manifester… pour Israël.
La colonisation sioniste de la Palestine a débuté en 1882. En 1947, l’ONU l’a entérinée en coupant la Palestine en deux. En 1948, Israël a été fondé sur l’expulsion de 700 000 Arabes palestiniens de leurs terres, de leurs villes et villages, avec le soutien de l’impérialisme américain et de la bureaucratie stalinienne du Kremlin. Depuis cette date, il y a en Palestine un État colon, Israël, et un peuple colonisé, les Palestiniens. Le sionisme est devenu un terrorisme d’État.
Contre cette oppression, le peuple palestinien n’a cessé de se révolter. Mais il n’a jamais eu de direction politique prolétarienne et révolutionnaire. En 1992, le Fatah a signé les accords d’Oslo, sous le patronage des États-Unis. Devenus le larbin d’Israël, il a obtenu le gouvernement sur une petite partie de la Cisjordanie (« l’Autorité palestinienne »), en refusant désormais toute élection. Le Hamas, initialement favorisé par Israël, a pris le contrôle de la bande de Gaza avec l’appui d’une partie de la bourgeoisie musulmane du Liban (représentée par le Hezbollah), de la dictature des mollahs d’Iran, de la monarchie des émirs du Qatar choyés par la diplomatie française.
Parallèlement, la nature colonialiste, théocratique et raciste de l’État d’Israël s’est affirmée de plus en plus. Le pouvoir est passé du Parti travailliste au Likoud, puis les partis racistes et fasciste sont entrés au gouvernement.
Il faut avant tout un programme politique révolutionnaire pour ouvrir une perspective au peuple palestinien : libération de tous les combattants arabes, unité de la Palestine, égalité de tous les Palestiniens (juifs et arabes, hommes et femmes, croyants et athées), séparation de l’État et des religions, droit des travailleurs hébreux dans ces conditions de vivre en Palestine, gouvernement des travailleurs, expropriation des groupes capitalistes.
Il faut en finir avec le mythe de la constitution d’un État palestinien dans les quelques lambeaux de territoires morcelés qu’Israël n’a pas encore annexés, totalement inviable et qui consacre la colonisation de la Palestine.
Il faut en finir avec la soumission à la bourgeoisie palestinienne, que ce soit son aile Hamas cléricale, misogyne et antisémite financée par les ayatollahs et les émirs ou son aile Fatah compradore de l’État israélien et de l’État américain.
Toute solution démocratique passe par le démantèlement préalable de l’État sioniste, un État d’apartheid, belliciste et instrument des puissances impérialistes occidentales au Proche-Orient.
La seule force sociale capable d’établir une Palestine unifiée, démocratique, laïque où pourront vivre tous ceux qui le veulent à égalité de droits est la classe ouvrière de la région (arabe, juive, turque, kurde, perse…) qui abolira les frontières héritées de la colonisation et instaurera la fédération socialiste du Proche-Orient.
Liberté de manifester ! Bas les pattes devant le NPA-AC ! Unité de toutes les organisations ouvrières, syndicats et partis, en solidarité avec le peuple palestinien !