Je suis délégué du SNESup-FSU et membre d’une tendance naissante : Pour un syndicalisme de combat.
Le débat de ce matin porte notamment sur l’actualité. Quelle est l’actualité pour les travailleurs en France ?
- Des plans de licenciements à Michelin, à Auchan… La CGT recense 286 plans de licenciements depuis septembre 2023.
- Des budgets (certes qui ne sont pas passés) mais qui témoignent des difficultés de la bourgeoisie française et de la nécessité pour elle d’attaquer les travailleurs.
- Le gouvernement Barnier qui est tombé.
Il faut être clair, peu importe le gouvernement qui sera mis en place, il devra respecter les nécessités et le calendrier du capital français. Les travailleurs n’ont rien à attendre de ces gouvernements et du parlementarisme. Ils ne peuvent compter que sur leurs propres forces. La question est donc comment s’organiser ? Pour le savoir, il faut déjà tirer le bilan de la défaite sur les retraites et de ce qui assure la légitimité des gouvernements ennemis.
En 2023, les travailleurs ont montré leur disponibilité à combattre pendant le combat sur les retraites. Mais les directions des syndicats ont refusé d’organiser le combat central contre le gouvernement, la grève générale. Comme en 2010, en 2016, en 2019, les journées d’action et l’isolement de chaque secteur ont épuisé les travailleurs et conduit à la défaite. A côté de cela, Barnier a pu tenir trois mois grâce au « dialogue social ». Il a même pu faire passer des plans contre les chômeurs adoptés le 15 novembre par les « partenaires sociaux ».
Il faut que notre congrès appelle :
- à la rupture du « dialogue social » ! Aucune caution, aucun soutien au gouvernement quel qu’en soit la forme.
- aux assemblées générales avec tous les syndicats et les partis issus de la classe ouvrière pour préparer le tous ensemble contre les licenciements, contre le maintien de Macron et la menace du RN.
- à des comités d’action pour préparer la grève générale.
Et pour cela, il faut la clarté politique et le dire aux travailleurs : oui nous sommes prêts à affronter le gouvernement du capital et oui nous sommes pour un gouvernement des travailleurs par les travailleurs eux-mêmes qui expropriera le capital et qui mettra en place un programme d’urgence.