Libérable depuis 1999, Georges Ibrahim Abdallah s’était une première fois vu accorder la liberté conditionnelle en 2003, mais un appel du ministre de l’intérieur Perben (gouvernement Chirac-Raffarin) annule la décision de justice. De nouveau en 2012, le tribunal d’application des peines compétent en matière de terrorisme prononçait un avis favorable à sa demande de libération. En appel, cette huitième requête est confirmée, en la conditionnant à un arrêté d’expulsion du territoire français. Le gouvernement libanais fait officiellement savoir qu’il est prêt à recevoir son ressortissant. Le gouvernement Hollande-Ayrault, par le biais de son ministre de l’intérieur Valls, refuse de signer ce document, en accord parfait avec les insistances des gouvernements américain et israélien pour que le combattant de la cause palestinienne reste en prison. Le 10 février 2022, le tribunal administratif rejette une nouvelle demande pour que le ministre Darmanin signe l’arrêté d’expulsion qui permettrait sa libération.
Dans les manifestations contre la répression étatique française appelées le 23 septembre, nous ne l’oublierons pas. Avec son comité de soutien, avec le Comité de défense des prisonniers palestiniens, nous exigeons la libération immédiate de Georges Ibrahim Abdallah et appelons à participer aux initiatives prises pour l’obtenir, en particulier à la manifestation du 21 octobre, devant la prison de Lannemezan où il est détenu.