Justice pour Facundo Molares,victime de la répression policière ! (OR/Argentine)

(Espagnol /Español)

Vendredi 10 aout après-midi, plusieurs organisations politiques [Rebelión Popular, Votemos Luchar ] avaient appelé à une manifestation contre la farce électorale à l’Obélisque [place de la République, Buenos-Aires].



L’appel était centré sur des slogans faisant référence à la lutte contre l’austérité, la répression, contre la démocratie bourgeoise et demandant justice pour le meurtre de la jeune Morena [une élève de 11 ans assassinée le 9 aout par deux voleurs à Lanús, province de Buenos-Aires]. La police municipale a déclenché une répression féroce, battant et arrêtant plusieurs militants, dans ce qui s’est avéré être une véritable chasse à l’homme, au cours de laquelle ils ont assassiné de sang-froid le camarade Facundo Molares, militant de Rebelión popular et ancien prisonnier politique. Ils l’ont battu et asphyxié à mort, comme la police yankee l’a fait avec George Floyd. La version officielle qu’ils veulent mettre en place parle d’une « décompensation », mais tout a été filmé. Visiblement, « les agents de l’ordre » l’ont tué.

La solidarité militante s’est exprimée à la porte du commissariat, luttant pour la libération des militants arrêtés. Vers 1 heure du matin, après cinq heures d’emprisonnement, les camarades ont été libérés.

Facundo, né en Argentine, ancien guérillero des FARC de Colombie, emprisonné en Bolivie lors du coup d’État de 2019 / photo Bernardino Avila


Aujourd’hui, vendredi 11 aout, des manifestations auront lieu dans plusieurs villes du pays. Nous appelons à participer à toutes les manifestations et à nous organiser pour lutter contre l’austérité et la répression.

La police de la ville de Buenos Aires est aujourd’hui sous le commandement d’Horacio Rodríguez Larreta, candidat à la présidence de Juntos por el Cambio [Ensemble pour le changement, une coalition de partis bourgeois actuellement dans l’opposition fondée par l’ancien président Macri], présenté comme l’aile modérée de ce front. De son côté, le péronisme [le vieux mouvement nationaliste bourgeois au centre du gouvernement Fernández-Kirchner] tentera de se présenter comme l’alternative, tout en remplissant les rues de policiers et de gendarmes, en approuvant la réforme répressive de Jujuy et en appliquant le programme du FMI d’une main de fer, en réprimant les saisies de terres, les blocages de rues et en convenant d’une « paix sociale » avec la bureaucratie syndicale. Les partis des patrons ont des nuances différentes, mais ils sont tous d’accord pour ajuster et réprimer la classe ouvrière et les pauvres.

L’appareil répressif a rempli sa fonction : servir le régime d’exploitation et d’oppression capitaliste. Quel que soit le gouvernement, aucune réforme n’éradiquera sa nature répressive. Nous ne pouvons pas attendre du parlement la solution à l’ajustement du FMI, à l’inflation, au chômage, à l’insécurité de l’emploi et à la pauvreté qui augmentent à pas de géant.

En tant que classe ouvrière, nous ne pourrons gagner une véritable liberté qu’en luttant contre le système capitaliste, en prenant le pouvoir et en établissant un gouvernement ouvrier et paysan, soutenu par des conseils ouvriers armés.

Face au développement de la crise capitaliste, qui exprime de manière de plus en plus aiguë sa décomposition, notre devoir est de nous rebeller et de lutter pour la révolution !

  • Justice pour Facundo Molares !
  • Contre l’austérité et la répression, par la lutte et l’organisation !
  • Pour la formation de comités de lutte sur les lieux de travail, dans les lieux d’étude et dans les quartiers !
  • Pour la destruction de l’appareil répressif, pour un gouvernement ouvrier et paysan !
  • L’issue n’est pas dans les urnes, elle est entre nos mains !

11 aout 2023

Octubre Rojo, noyau argentin du Collectif révolution permanente

[traduction en français et précisions entre crochets du GMI]