Nous vous avons écrit le 16 avril un courrier qui, tirant un premier bilan de près de quatre mois de mobilisation, constatait que la classe ouvrière n’avait pu imposer la grève générale en débordant le dispositif mis en place dès le début par les chefs syndicaux et les partis ouvriers bourgeois. Ce n’est pourtant ni la combattivité ni la détermination de la classe ouvrière qui ont manqué. Ce qui a manqué, c’est un parti ouvrier révolutionnaire suffisamment implanté pour déjouer les obstacles et aider la classe ouvrière à submerger les appareils contrerévolutionnaires des confédérations syndicales et des partis réformistes.
C’est pourquoi nous vous écrivions :
Le Groupe marxiste internationaliste a combattu pour la grève générale parce qu’il a pour programme la dictature du prolétariat et le socialisme mondial. Il lui est arrivé, dans cette voie, de collaborer avec le NPA-Jeunes comme à Lyon le 31 janvier.
En s’opposant à la coalition front populiste de la NUPES qui satellise la direction opportuniste du NPA-B, votre regroupement peut contribuer à la construction d’une organisation ouvrière révolutionnaire à l’échelle nationale. C’est pourquoi nous demandons à vous rejoindre comme courant.
Deux membres de notre direction nationales ont rencontré à Nantes le vendredi 28 avril un de vos responsables qui a indiqué que votre CE examinerait notre demande et nous donnerait une réponse le 30 avril, au plus tard le 8 mai. Nous sommes le 14 mai et nous n’avons toujours pas votre réponse.
Nous n’avons jamais caché les divergences d’analyse et de mots d’ordre avec les différents courants du NPA-C qui sont apparues dans le déroulement de cette mobilisation, ni que notre but n’est pas de maintenir le NPA mais de construire une organisation communiste révolutionnaire sur la base des programmes de l’Internationale communiste (1919-1923) et de la 4e Internationale (1933-1940).
Et nous n’avons nullement l’intention de dissimuler, car nous savons que le meilleur de la tradition du bolchévisme réside dans la clarté des positions de chacun et n’a rien à voir avec la diplomatie de couloir. Mais nous pensons que les forces regroupées dans le NPA-C ont le potentiel, et la responsabilité, d’avancer dans cette voie. Nous réaffirmons que nous sommes prêts à participer à un tel projet.
Nous attendons votre réponse.
Avec notre salut communiste révolutionnaire,