Élection présidentielle en Turquie (PD/Turquie)

Soutiens le candidat indépendant des travailleurs et opprimés Çetin Eren !

La Turquie fait face à la crise économique la plus profonde de son histoire. Le taux de chômage qui bat de nouveaux records chaque jour qui passe, la cherté de la vie qui augmente rapidement, les augmentations de prix qui affectent les besoins vitaux fondamentaux comme le logement, l’énergie ou l’alimentation, l’inflation qui bat record sur record causent des dommages mortels chez les masses laborieuses.

Taux d’inflation sur 70 ans

Parallèlement, le régime d’Erdoğan devient de plus en plus autoritaire, augmente la répression envers les travailleurs et les opprimés et suspend tous les droits et libertés démocratiques.

Dans le cadre de la guerre colonialiste de destruction qu’il mène contre les Kurdes, il réalise des interventions militaires visant l’occupation contre les morceaux du Kurdistan qui se trouvent au-delà de ses frontières, à commencer par le Rojava. Quant à l’intérieur des frontières du pays, il nomme des administrateurs aux mairies dirigées par des élus du HDP [Parti démocratique des peuples, qui rassemble des partisans du PKK nationaliste kurde, des écologistes, les cliffistes de la TSI, etc.] la furie des détentions se poursuit pour les maires, les députés, les co-présidents du parti et tous les membres. Alors que nous entrons dans une période électorale, le HDP est sous la menace d’une interdiction.

Les grèves sont considérées comme une menace à la sécurité nationale et sont interdites, le régime tente d’interdire de facto le droit de grève de la classe ouvrière.

La police et la gendarmerie tentent de réprimer et d’intimider toutes les luttes initiées par la classe ouvrière. La double exploitation visant les femmes, la violence, les abus, les viols, les politiques patriarcales ne cessent guère ; toutes les organisations féminines refusant cet état de fait et y résistant sont déclarées comme adversaires par le régime d’Erdoğan. Ce régime tente de criminaliser la simple existence des LGBTIQ+ au moyen d’une modification de la Constitution, une haine est diffusée de manière systématique de la part de l’État qui n’hésite pas à désigner les LGBTIQ+ en tant que cibles.

Pour résumer, le régime d’Erdoğan est un pouvoir qui a juré de transformer la vie des Kurdes, des Alévis, des femmes et des LGBTIQ+ en enfer. Tous ces caractéristiques du régime d’Erdoğan se trouvent dans le code génétique de l’État capitaliste turque. Cet État, depuis sa fondation jusqu’à aujourd’hui, a existé en tant que dictature dure de la bourgeoisie.

Il a toujours été un ennemi déterminé des travailleurs. Au sein de la doctrine idéologique fondamentale de l’État capitaliste turc se trouve le chauvinisme de nation oppresseuse. Ses fondations reposent sur les génocides, les massacres et les pogromes. L’État capitaliste turc considère tout élément n’étant pas turc comme une menace à annihiler ou à assimiler.

Même dans les périodes durant lesquelles cet État capitaliste mettait le plus en avant la laïcité, il n’a non seulement reconnu aucune religion autre que l’islam sunnite mais de plus, il les a perçues comme une menace à l’unité nationale et a tenté de les discriminer et de les mater. L’État capitaliste turc a toujours considéré la famille qui est la pierre angulaire de la division sexiste du travail et de l’organisation sexiste de l’ordre social comme sacrée, et a en même temps avancé que le père est toujours le chef de la famille. Toutes les lois, le système éducatif, tout l’appareil d’État sont organisés selon une structure patriarcale.


Tous ceux qui ont remis en cause ou ont fait front contre cet état de fait ont été déclarés comme ennemis. L’État capitaliste turc a de tout temps été contre l’existence des LGBTIQ+. C’est précisément là que réside la position de concurrent sur l’amitié envers le capital, le soutien au marché, le nationalisme, le chauvinisme, l’hostilité contre les migrants et les femmes et plus généralement sur toutes les formes de réaction de Millet İttifakı [Alliance de la nation, bloc des partis bourgeois d’opposition, dont le CHP kémaliste] contre le pôle gouvernemental AKP [Parti de la justice et du développement, islamiste]-MHP [Parti d’action nationaliste, fasciste]. L’Alliance de la nation n’est pas l’ennemi d’Erdoğan mais son concurrent. C’est pourquoi elle possède également les codes génétiques de l’État capitaliste turc. L’Alliance de la nation n’a rien à donner aux travailleurs et aux opprimés. La question de la réalisation des revendications et aspirations des travailleurs et des opprimés est la question de l’abolition de l’État capitaliste turc et de tous ses codes génétiques grâce à la mobilisation révolutionnaire des travailleurs et des opprimés. La question de se débarrasser d’Erdoğan est une question de révolution. Ceux qui constituent des fronts démocratiques larges comprenant l’aile de la bourgeoisie se trouvant dans l’opposition, forment des alliances électorales, appellent à voter au premier ou au second tour pour l’opposition qui se situe dans le cadre de l’ordre établi ou établissent leur stratégie électorale pour faire gagner cette opposition s’abandonnent aux codes génétiques de l’État bourgeois.

Les communistes internationalistes n’attendent rien ni des gouvernements bourgeois qui mènent vers une disparition dans la barbarie l’humanité et toutes les espèces vivantes, ni des politiciens bourgeois qui s’opposent à ces gouvernements, ni des réformistes qui se cherchent des alliés au sein de la bourgeoisie et dont l’horizon ne parvient pas à dépasser le parlementarisme bourgeois et le monde capitaliste fondées sur les frontières des États-nations, ni des bureaucrates dont les syndicats se sont transformés en appareil de maintien sous contrôle de la classe ouvrière. Ils ne s’adressent pas à eux. Au contraire, ils les voient comme des obstacles à éliminer devant la libération de l’humanité et de toutes les espèces vivantes sous la direction de la classe ouvrière.

Les révolutionnaires communistes internationalistes s’adressent seulement aux ouvriers et aux ouvrières, aux jeunes dont la conception de l’avenir leur a été confisquée, aux homosexuels, aux migrants, aux réfugiés, à tous les opprimés qui ont été discriminés en raison de leur identité nationale, ethnique, religieuse ou sexuelle, en un mot aux damnés de la terre. Dans leurs poèmes épiques se trouvent uniquement leurs histoires.


Car les révolutionnaires communistes internationalistes croient seulement en leur programme politique, à la justesse historique de leurs enseignements politiques et de leurs actions et à la force révolutionnaire de la classe ouvrière. Dans le cadre de cette conscience, nous pouvons concrétiser ainsi ce dont nous avons besoin lors des élections présidentielles : constituer le front révolutionnaire des travailleurs et des opprimés indépendamment de toutes les fractions de la bourgeoisie. Crier leurs revendications et leurs paroles, se mettre un pas en avant avec un programme d’action concret pour leur mobilisation. Les communistes internationalistes ne voient jamais les élections comme un moyen de s’emparer de l’appareil d’État bourgeois. Ils les voient comme un moyen de s’adresser aux damnés de la Terre. Dans ce but, notre plateforme soutient la candidature de Çetin Eren pour l’élection présidentielle [présenté par KöZ]. Nous déclarons que nous soutenons la campagne du candidat indépendant pour la mobilisation des travailleurs, que nous sommes partie prenante de cette campagne et que nous essayerons de l’élargir partout où nous nous trouverons.

La liberté viendra avec les ouvriers en lutte !

En avant pour la mobilisation des travailleurs !

Patronsuz Dünya

[les crochets sont du GMI]