Même là où il n’y a pas la moindre chance de succès, les travailleurs doivent présenter leurs propres candidats, afin de sauvegarder leur indépendance, de dénombrer leurs forces et de faire connaitre publiquement leur position révolutionnaire et les points de vue de leur parti. Ils ne doivent pas se laisser séduire par la phraséologie des démocrates prétendant, par exemple, que l’on risque de la sorte de diviser le parti démocratique. Toutes ces phrases ne poursuivent finalement qu’un but : mystifier le prolétariat. (Karl Marx et Friedrich Engels, « Adresse du comité central à la Ligue des communistes », 1850, Œuvres choisies, Progrès, t. 1, p. 190)
Taubira, une nouvelle candidature « de gauche »
La dernière candidature à ce jour à la présidentielle française est celle de Christine Taubira. Son premier tract de campagne prétend qu’il s’agirait de « faire gagner la gauche ».
Pourtant, selon un quotidien bourgeois souvent classé « à gauche », « sa candidature s’ajoute à la longue liste des candidats de gauche à l’élection présidentielle » (Le Monde, 16 janvier) et pour le journal fondé par Jaurès puis devenu stalinien, « la désignation par la primaire populaire ne viendra pas régler la question de l’embouteillage et de la division à gauche » (L’Humanité, 15 janvier).
Les travailleurs sentent, légitimement, que la concurrence entre partis qui disent au fond la même chose (c’est le cas de LFI, du PCF et du PS) ainsi que la multiplication déplorable des syndicats les affaiblit face à un ennemi qui est, lui, unifié par le biais de l’État bourgeois.
Comme beaucoup de travailleuses et de travailleurs ont l’illusion que les élections présidentielles sont décisives, ils s’inquiètent de la multiplicité des candidatures « de gauche » qui écarterait en avril 2022 tout espoir de changement pour 5 ans. Les instigateurs de la Primaire à gauche tablent sur ce sentiment.
Pourtant, en 1981, la concurrence au premier tour entre Mitterrand (PS), Marchais (PCF), Laguiller (LO) et Bouchardeau (PSU), sans parler de celle de Crépeau (PRG, un débris du principal parti bourgeois de la 3e République) et de Lalonde (MEP, une coalition écologiste), n’avait pas empêché la victoire électorale de Mitterrand au second tour. C’est la faiblesse électorale actuelle de l’ensemble des partis ouvriers parlementaires (PS, PCF, LFI) qu’il s’agit d’expliquer.
Pourquoi les candidats du mouvement ouvrier ont-ils si peu d’écho aujourd’hui ?
Mélenchon, un ancien ministre (2000-2002) de la 5e République qui a scissionné du PS en 2008 pour fonder le PdG, et ensuite LFI, obtiendrait 9,5 % des votes ; Hidalgo, maire PS de Paris, 3,5 % ; Roussel, secrétaire national du PCF, 2 % ; Poutou, ouvrier et candidat du NPA, 1 % ; Arthaud, professeure et candidate de LO, 0,5 % ; Kazib, ouvrier et candidat de CCR-RP, une dissidence du NPA, encore moins.
L’affaiblissement du mouvement ouvrier est un phénomène mondial. Il provient avant tout de la décision, prise en 1989-1992 par les bureaucrates privilégiés qui usurpaient le pouvoir, de restaurer le capitalisme dans les « pays socialistes » en Europe de l’est, en Russie, en Chine et au Vietnam.
La seconde explication est la trahison répétée de la classe ouvrière dans les pays qui étaient restés capitalistes. Depuis les années 1980, sous la pression du chômage et des menaces de délocalisation, les directions des grands syndicats ont accompagné la contre-offensive capitaliste contre les acquis antérieurs. Avec le retour des crises capitalistes mondiales, les partis « travaillistes », « sociaux-démocrates », « socialistes » ou « communistes » quand ils accédaient seuls au gouvernement ou en alliance avec des partis bourgeois n’ont pas octroyé de réformes favorables aux exploités, mais ont au contraire appliqué l’austérité et le militarisme.
Quiconque se prononce en faveur de la réforme légale, au lieu et à l’encontre de la conquête du pouvoir politique et de la révolution sociale, ne choisit pas en réalité une voie plus paisible, plus sure et plus lente conduisant au même but ; il a en vue un but différent. (Rosa Luxemburg, « Réforme sociale ou révolution ? », 1898, Œuvres, Maspero, t. 1, p. 73)
Il en est ainsi, en France, des gouvernements d’Union de la gauche sous Mitterrand (PS-PCF-PRG en 1981-1984, PS-PRG en 1984-1986), de la Gauche plurielle avec Jospin (PS-PCF-EELV-PRG en 1997-2002), sous Hollande (PS-PRG-EELV en 2012-2014, PS-PRG en 2014–2017). Comme les gouvernements de Lula au Brésil, Bachelet au Chili, de Blair en Grande-Bretagne, Schröder en Allemagne, Gonzalez en Espagne, Tsípras en Grèce, Costa au Portugal, Di Rupo en Belgique, Löfven en Suède, Lipponen en Finlande…, ils ont gouverné pour le compte de leur bourgeoisie, pour défendre leur capitalisme. Faute d’améliorer le sort des producteurs, les partis « réformistes » contemporains réduisent leurs réformes à des aspects qui ne coutent rien au capital (par exemple, des droits accordés aux homosexuels). La recherche éperdue d’une base électorale pour accéder aux postes politiques les voue à singer tantôt les impuissants partis écologistes (comme le PS et Générations), tantôt les dangereux partis xénophobes (PCF), voire les deux à la fois (LFI).
La collaboration de classes menée de façon complémentaire par les partis traitres et les bureaucraties syndicales a conduit aux défaites des luttes sociales, aux reculs sociaux, aux déceptions politiques, au désarroi idéologique et à l’affaiblissement des traditions prolétariennes.
Les confédérations syndicales et les partis ouvriers traditionnels en sortent eux-mêmes affaiblis. Pas au profit d’une internationale ouvrière, vu la disparition de l’Internationale communiste et même de la 4e Internationale. Apparaissent alors des substituts interclassistes, comme les mouvements de défense de l’environnement ou limités à la lutte contre un type d’oppression. La désorientation et le scepticisme des rangs ouvriers facilitent la réapparition de démagogues populistes, de partis xénophobes et d’organisations fascistes dans le monde entier. De manière inévitable, cela s’est traduit dans les consultations électorales, sous la double forme de la baisse des suffrages et de la montée de l’abstention, en particulier après l’expérience de l’exercice du pouvoir par les partis sociaux-impérialistes.
Les élections, dans le capitalisme, ne décident de rien de décisif
Les élections et les référendums sont des moments importants de la vie politique de la plupart des pays capitalistes. Mais ils ne font que dissimuler la domination de la bourgeoisie, qui règne par sa force économique, politique et idéologique.
La démocratie bourgeoise, tout en constituant un grand progrès historique par rapport au Moyen-Âge, reste toujours une démocratie étroite, tronquée, fausse, hypocrite, un paradis pour les riches, un piège et un leurre pour les exploités, pour les pauvres. (Vladimir Lénine, La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky, 1918, Éditions sociales, p. 20)
Si le résultat de sa propre démocratie lui déplait, la classe dominante corrompt, intimide, voire renverse le gouvernement sans respecter les règles démocratiques dont elle réclame le respect quand elles lui sont favorables. Ainsi, l’assemblée nationale élue en 1936 interdit le PCF en 1939 et confie le pouvoir au maréchal Pétain. Ainsi, le général de Gaulle revient au pouvoir en 1958 à la suite d’un coup militaire. Ainsi, le général Pinochet, nommé ministre par Allende en 1973, écrase la révolution prolétarienne au Chili et renverse au passage le gouvernement légal. Ainsi, la justice brésilienne destitue la présidente élue Rousseff en 2016.
Les communistes révolutionnaires, à la différence des anarchistes et des gauchistes, ne sont jamais indifférents aux régimes politiques (ils sont hostiles au fascisme, à la monarchie, au bonapartisme, au présidentialisme, à toute discrimination institutionnelle, aux organes parlementaires non élus au suffrage universel direct, aux religions d’État et à toute subvention d’un culte religieux…). Ils défendent et étendent les libertés démocratiques (le droit de vote pour tous les travailleurs, le droit de s’organiser, le droit de s’exprimer y compris contre la religion, de faire grève, l’égalité devant les tribunaux, etc.).
Le prolétariat a besoin de formes démocratiques pour s’emparer du pouvoir politique, mais comme toutes les formes politiques, elles ne sont que des moyens. (Friedrich Engels, « Lettre à Bernstein », 14 mars 1884, Engels & Marx, La Commune de 1871, 10-18, p. 161)
Comme le montrent avant la première guerre mondiale les sections de l’Internationale ouvrière (SPD allemand, PO français, SPA américain, POSDR russe…), ainsi que les sections de l’Internationale communiste (PC-SFIC français, PCdI italien, KPD allemand…) après la révolution russe de 1917, un parti ouvrier révolutionnaire a le droit et le devoir de participer aux élections bourgeoises pour se construire, s’adresser à tous travailleurs des villes et des campagnes, préparer la révolution.
Pour autant, un parti ouvrier révolutionnaire ne sème pas d’illusion électorale et pacifiste.
Voyez quelle arme nous avons maintenant en France, depuis 40 ans, dans le suffrage universel. Cela vous indique avec exactitude le jour où il faut en appeler à la révolution par les armes. (Friedrich Engels, « Lettre à Lafargue », 12 novembre 1892, Engels et Marx, La 3e République, Éditions sociales, p. 296)
Les élections ne sont pas le terrain du front unique ouvrier
Dans la lutte des classes, les communistes révolutionnaires combattent pour l’unité de la classe ouvrière, pour le front de toutes ses organisations de masse contre la bourgeoisie.
À toutes les organisations ouvrières, nous offrons un programme concret d’action sur la base du front unique prolétarien. Nous posons au centre des tâches d’aujourd’hui l’autodéfense active du prolétariat. La force contre la force ! (Lev Trotsky, « Manifeste des communistes internationalistes au prolétariat mondial », 9 mars 1934, Le Mouvement communiste en France, Minuit, p. 430)
Cependant, l’organisation révolutionnaire ne peut renoncer à critiquer ses partenaires temporaires ni à l’affirmation de son propre programme. Par conséquent, lors d’élections bourgeoises, il ne peut pas renoncer à ses candidatures au nom de l’unité ouvrière.
L’idée de présenter à l’élection présidentielle un candidat du front unique ouvrier est une idée fondamentalement erronée. Le parti révolutionnaire n’a pas le droit de renoncer à mobiliser ses partisans et à compter ses forces lors des élections. Une candidature du parti qui s’oppose à toutes les autres candidatures ne peut en aucun cas constituer un obstacle à un accord avec d’autres organisations pour les objectifs immédiats de la lutte. (Lev Trotsky, « La révolution allemande et la bureaucratie stalinienne », 27 janvier 1932, Comment vaincre le fascisme, Buchet-Chastel, p. 163)
Si le parti ouvrier révolutionnaire n’est pas en mesure de présenter des candidats, il peut appeler les travailleurs qui peuvent et veulent voter, de se porter, contre tout bulletin pour les partis bourgeois, sur les candidatures d’autres courants politiques du mouvement ouvrier. Mais certainement pas parce qu’il en attend une avancée vers le socialisme.
L’ILP aurait dû apporter un appui critique à tous les candidats du Parti travailliste, là où il ne se présentait pas lui-même… L’ILP doit dire aux ouvriers : « Le Labour Party vous trompera et vous trahira, mais vous ne nous croyez pas. Très bien, nous irons avec vous à travers toutes vos expériences, mais en aucun cas nous ne nous identifierons au programme du Labour Party ». (Lev Trotsky, « Entretien sur l’ILP », novembre 1935, Œuvres t. 7, EDI, 1980, p. 137-138)
En tout cas, le front unique ouvrier pour l’action est l’exact opposé du front populaire dans les urnes et au gouvernement de l’État bourgeois, que celui-ci se nomme union de la gauche, gauche plurielle, front de gauche, unité populaire ou autre.
L’union des « forces de gauche » camoufle toujours la collaboration de classes
À la supercherie de la démocratie sous le capitalisme, il faut pour la bourgeoisie ajouter l’union de toute « la nation » et, accessoirement, la fausse opposition entre « la gauche » et « la droite ».
Taubira, Jadot et Montebourg sont avant tout des candidats bourgeois. Montebourg a quitté le PS pour devenir un capitaliste. Jadot est l’apparatchik d’un parti qui est né en dehors du mouvement ouvrier et qui s’est intégré au monde politique bourgeois comme ses partis frères en Irlande, en Autriche et en Allemagne. Taubira a été membre de 2012 à 2016 des gouvernements sous Hollande qui ont détricoté le droit du travail, abimé la santé et l’enseignement publics, sont intervenus militairement en Afrique. Elle a non seulement été vice-présidente du PRG de 2002 à 2012 mais a voté en 1993, comme députée de Guyane, l’investiture du gouvernement Balladur (membre du RPR, l’ancêtre de LR). Dans la continuité, elle défend l’appareil répressif de l’État bourgeois.
Je sais les besoins d’un État fort, je sais la nécessité de répondre aux missions régaliennes. (Christiane Taubira, Déclaration de candidature à Lyon, 15 janvier)
Depuis l’entrée du PS-SFIO dans le gouvernement d’union sacrée en 1914 et l’adoption par le PCF de l’alliance avec le Parti radical en 1935, il est prouvé que ces blocs avec les représentants politiques de la bourgeoisie ne peuvent se faire qu’en défense de l’État bourgeois et du capitalisme.
Pour justifier la politique du Front populaire, on invoqua la nécessité de l’alliance du prolétariat et de la petite bourgeoisie. Il est impossible d’imaginer mensonge plus grossier ! Le Parti radical exprime les intérêts de la grande bourgeoisie et non de la petite. Par son essence même, il représente l’appareil politique de l’exploitation de la petite bourgeoisie par l’impérialisme. L’alliance avec le Parti radical est par conséquent une alliance, non avec la petite bourgeoisie, mais avec ses exploiteurs. (Lev Trotsky, « L’heure de la décision approche », 18 décembre 1938, Le Mouvement communiste en France, Minuit, p. 603)
Cela a été confirmé par la participation du PS-SFIO et du PCF au gouvernement d’union nationale de Gaulle en 1945, qui a désarmé les travailleurs et consolidé l’appareil répressif de l’État, remis en selle le capitalisme français et écrasé les peuples coloniaux.
Les candidats Mélenchon, Hidalgo et Roussel sont les disciples avoués des chefs de l’union de la gauche des années 1970-1980, Mitterrand et Marchais. Les candidats Mélenchon, Hidalgo et Roussel rivalisent même avec Macron, Pécresse, Le Pen et Zemmour dans la vénération envers le général de Gaulle.
Son obsession pour l’indépendance, y compris contre des forces apparemment tellement puissantes est une forme d’insoumission héroïque qui doit servir de modèle. (Jean-Luc Mélenchon, Le Monde moderne, 10 juin 2020)
Même si Mélenchon, Hidalgo et Roussel refusent, à juste titre, de retirer aujourd’hui leur candidature face à celles de Jadot, de Taubira et de Montebourg, ils leur tendent la main pour gouverner demain avec eux.
Si j’arrive au second tour, je demanderai à ceux qui veulent rejoindre une majorité et gouverner d’entrer en dialogue avec moi. (Jean-Luc Mélenchon, Discours au meeting parfumé de Nantes, 16 janvier)
Par-là, comme par leur défense de la police et de l’armée bourgeoises, ils annoncent qu’ils trahiront la classe ouvrière.
Des « trotskystes » qui font l’union avec le cadavre du Parti radical ?
À la coalition ouverte ou masquée des sociaux-démocrates avec la bourgeoisie, les communistes opposent le front unique de tous les travailleurs et la coalition politique et économique de tous les partis ouvriers. (4e congrès de l’Internationale communiste, « Résolution sur la tactique », novembre 1922, Quatre premiers congrès de l’IC, p. 138)
Comme les bureaucrates syndicaux de la CGT, de SUD et de la FSU, auxquels ils sont pieds et poings liés, les centristes Kazib, Arthaud et Poutou acceptent les termes de la bourgeoisie, à savoir que « la politique » serait le terrain d’une opposition entre « la droite » et « la gauche ». Officiellement, ils sont tous « révolutionnaires », comme le POI et sa variante POID qui rivalisent en chauvinisme avec LFI et le PCF. Comme se proclament « trotskystes » ceux qui croient aux licornes (les « bons » réformistes) comme le POI, Ensemble, la GR, Révolution, la CLAIRE-NPA qui font campagne pour Mélenchon contre Roussel et Hidalgo (qui seraient les « mauvais » réformistes) mais aussi contre Poutou, Arthaud et Kazib (qu’ils considèrent comme des « diviseurs »).
Le CCR-RP, qui tente de présenter Kazib contre Poutou et Arthaud, apparait comme neuf. En réalité, il puise son origine dans un vieux courant révisionniste argentin (le morénisme) qui était entré en 1957 dans un parti nationaliste bourgeois, le Mouvement justicialiste du colonel Perón.
LO vient d’un groupe révisionniste français (hardysme) qui est né, au même moment, de l’adaptation au parti stalinien PCF, partisan depuis 1935 de l’alliance avec sa bourgeoisie.
La direction du NPA vient elle-même d’un courant révisionniste international (le pablisme-mandélisme) qui s’était subordonné à la même époque au stalinisme mondial et au nationalisme bourgeois au point de fournir un conseiller (Pablo) au premier président de l’État bourgeois algérien, Ben Bella.
Depuis 1981, LO et la LCR (l’ancêtre du NPA) ont plus d’une fois appelé à voter pour « la gauche » incluant des partis bourgeois comme les débris du vieux Parti radical ou les nouveaux partis écologistes. LO présente les policiers comme des travailleurs. La LCR avait même appelé à voter Chirac en 2002. LO et LCR-NPA ont pratiqué eux-mêmes des alliances électorales avec des formations bourgeoises (MRC, PRG, EELV…).
Toutes ces capitulations des centristes, qui en préparent d’autres aux moments décisifs, n’ont rien à voir avec l’héritage du l’organisateur de l’insurrection d’octobre 1917, le chef de l’Armée rouge et le fondateur de la 4e Internationale.
L’accusation capitale que la 4e Internationale lance contre les organisations traditionnelles du prolétariat, c’est qu’elles ne veulent pas se séparer du demi-cadavre politique de la bourgeoisie. (Lev Trotsky, L’Agonie du capitalisme et les tâches de la 4e Internationale, 1938, GMI, p. 28)
Pour l’indépendance de classe
Les classes prouvent leur existence chaque jour ; par contre, nul n’a jamais su définir « la gauche » et « la droite », personne n’a jamais su tracer la frontière entre « la gauche » et « la droite ». La vraie lutte est entre les classes. Le front populaire, l’union de la gauche, l’unité populaire, etc. le masquent, entravent la lutte de classe du prolétariat.
Il nous faut une unité de lutte, véritable, révolutionnaire : pour résister au fascisme, pour défendre notre droit à l’existence, pour lutter implacablement contre la domination de la bourgeoisie, pour la conquête du pouvoir, pour la dictature du prolétariat, pour l’État ouvrier, pour les Etats-Unis soviétiques d’Europe, pour la République socialiste mondiale. (Lev Trotsky, « Manifeste des communistes internationalistes au prolétariat mondial », 9 mars 1934, Le Mouvement communiste en France, Minuit, p. 428)
- Rupture avec la bourgeoisie ! Aucun vote pour ses représentants politiques (Zemmour, Le Pen, Pécresse, Macron, Taubira, Jadot…), ni au premier ni au second tour !
- Faire des élections bourgeoises une tribune pour les revendications des travailleurs et les méthodes prolétariennes pour les arracher !
- Autodéfense des travailleurs ! Gouvernement ouvrier ! États-Unis socialistes d’Europe !
- Construction d’un véritable parti communiste dans le cadre de l’internationale ouvrière révolutionnaire !