Comme il n’y avait pas eu d’action de masse à ce niveau depuis longtemps, les protestations des étudiants ont pris place dans l’ordre du jour du pays. Les trolls du régime d’Erdoğan qui agissent en tant qu’organe de propagande sur les réseaux sociaux ont organisé un programme de lynchage contre les étudiants résistants. Ils ont désigné de nombreux étudiants comme des cibles et ont ainsi présenté les protestations des étudiants comme des actions terroristes. À l’aube du 5 janvier, les demeures de nombreux manifestants ont été perquisitionnés par des policiers armés de fusils d’assaut suite à la fracturation de leur porte voire de leurs murs. Beaucoup d’étudiants placés en garde à vue ont subi de mauvais traitements et il a été tenté de leur imposer des fouilles à nu. Ceux qui avaient une orientation LGBTI+ ont subi des violences sexuelles et des menaces de viol. Les étudiants ont décidé d’une nouvelle action le 6 janvier à l’Université du Bosphore. La préfecture a interdit toutes les réunions et manifestations dans la zone d’action en prétextant les mesures destinées à lutter contre le Covid-19. Lorsque le recteur nommé par le pouvoir Melih Bulu a pris ses fonctions, les universitaires ont protesté en lui tournant le dos. Malgré toutes les pressions, les étudiants ont procédé à une déclaration de presse de masse au sein du campus. Lors du meeting de masse à Kadıköy [sur la rive asiatique d’Istanbul], ils ont décidé qu’à partir du vendredi, ils manifesteraient sans interruption devant leur université tous les jours de 11 à 16 heures. Lors de ce meeting, ils ont ainsi exprimé leurs revendications :
- Libération immédiate de nos amis qui ont été placés en garde à vue !
- Démission d’urgence de tous les recteurs qui ont été nommés par le pouvoir, dont Melih Bulu !
- Organisation d’élections pour élire les recteurs de tous les universités en recherchant l’accord des composants de celles-ci.
Comment étaient organisées les élections des recteurs ? À quel point était-ce démocratique ?
Particulièrement suite au 15 juillet [2016, date de la tentative de putsch], Erdoğan a mené une lutte sans merci contre tous les droits démocratiques, il a de fait aboli tous les débris de la démocratie bourgeoise. Les élections des recteurs d’université revêtaient, en condition normale, déjà un caractère très antidémocratique. Il ne s’agissait que d’une élection pour la forme. Mais Erdoğan n’a même plus pu supporter cela et a nommé à la tête de nombreuses universités des cadres issus de son parti. Parmi les nominations récentes, il est possible de citer :
- l’ancien député AKP [parti de la justice et du développement, parti présidentiel] Necdet Ünüvar à l’Université d’Ankara,
- l’ancien député AKP de la ville de Kütahya Vural Kavuncu à l’université de médecine de Kütahya,
- l’ancien député AKP d’Istanbul Cevdet Erdöl, à l’université de médecine d’Istanbul,
- l’ancien député AKP de la ville d’Edirne Necdet Budak à l’université d’Égée,
- quant à l’ancienne députée AKP d’Izmir Nükhet Hotar, elle exerce les fonctions de rectrice à l’Université du 9 septembre,
- l’ancien député AKP d’Ankara Aşkın Asan, à l’Université d’Eurasie,
- l’ancien député AKP d’Urfa Mazhar Bağlı a exercé en tant que recteur de l’Université de Nevşehir Hacı Bektaş Veli,
- Aysun Bay Karabulut, la sœur de la députée AKP Öznur Çalık, à l’Université Turgut Özal de la ville de Malatya,
- Mustafa Çalış, mari de la députée AKP Havva Çalış, à l’Université d’Erciyes,
- le candidat à la candidature de l’AKP à la députation de la ville d’Erzurum lors des élections générales de 2007 Ömer Çomaklı est toujours recteur de l’Université d’Atatürk,
- İsmail Güvenç, frère du député AKP Sıtkı Güvenç, au rectorat de l’Université du 7 décembre Kilis,
- le candidat de l’AKP à la mairie de la métropole d’Eskişehir Hasan Gönen, nommé recteur de l’Université d’Eskişehir Osmangazi.
Dans tous les aspects de la vie sociale, en remplissant toutes les institutions de l’État avec des personnes issues de son parti, l’AKP évolue vers un régime de parti-État. L’attitude antidémocratique pour la détermination des directions des universités existait avant l’arrivée au pouvoir d’Erdoğan. Les conditions pour pouvoir candidater au poste de recteur étaient :
- « Être enseignant dans l’université ou l’institut de haute technologie dans laquelle l’élection était prévue,
- Selon le paragraphe 40/b de la loi numéro 2547, ceux qui étaient chargés de fonction dans une autre université ou institut de haute technologie ne pouvaient voter que dans l’université ou l’institut à laquelle ils étaient rattachés,
- Les enseignants qui officient dans les universités ou instituts de haute technologie nouvellement créés peuvent voter dans leur université ou institut d’origine jusqu’à ce qu’ils soient nommés dans l’université ou institut nouvellement créé.
- Selon le paragraphe 38 de la loi numéro 2547, peuvent voter ceux qui sont chargés de fonction dans les institutions publiques de façon à ne pas interrompre leur travail à l’université.
- Selon le paragraphe 39 de la loi numéro 2547, peuvent voter ceux qui sont chargés de fonction de longue durée dans le pays ou à l’étranger.
- Peuvent voter les maîtres de conférence et les maîtres de conférence adjoints chargés d’enseignement qui se trouvent dans un autre cadre universitaire.
- Peuvent voter les enseignants qui dispensent des cours d’une branche mineure pour une longue durée dans une autre université, s’ils sont à leur université lors des élections.
- Peuvent voter ceux qui sont en arrêt maladie, s’ils sont à leur université lors des élections.9 – Peuvent voter ceux qui, parmi les membres permanents du corps professoral des universités, sont en congé payé ou sans solde, y compris ceux qui font leur service militaire ».
Seuls les titulaires d’un poste universitaire pouvaient voter lors des élections des recteurs. Le personnel sous contrat, les étudiants, les autres travailleurs de l’université n’avaient aucun mot à dire. De plus, il n’y avait pas de règle qui affirmait que le candidat élu par les titulaires allait devenir recteur à coup sûr. C’est le Conseil de l’enseignement supérieur qui choisissait le recteur parmi les candidats ayant participé à l’élection et le faisait approuver au Président de la République. De fait, le dernier mot revenait donc au Président de la République. Avant l’arrivée au pouvoir d’Erdoğan, il est arrivé que le candidat ayant reçu le plus de voix mais qui n’était pas compatible avec l’idéologie de l’État et le pouvoir ne soit pas désigné. La seule différence était qu’il n’y avait pas de nomination de quelqu’un d’extérieur, les voix obtenues lors des élections constituaient un avantage important pour la tâche de recteur. Le régime d’Erdoğan défend que ces élections ne sont plus nécessaires et désire effectuer les nominations seul.
La réalité des administrateurs nommés est partout, le régime d’Erdoğan ne peut s’en sortir sans eux
Suite à l’échec de la tentative de putsch du 15 juillet, le régime d’Erdoğan a déclaré l’état d’urgence et a, pour une période prolongée, dirigé le pays avec des décrets-lois. Lorsque l’état d’urgence a pris fin, les décrets-lois ont été légalisés et l’état d’urgence est ainsi devenu permanent. Au fur et à mesure que le régime d’Erdoğan bâtissait son régime d’un seul homme, il a provoqué de nouvelles crises politiques. Avec l’aggravation de la crise économique, il a perdu sa capacité à produire de l’approbation sociale. Il n’est plus en mesure de supporter la moindre opposition, d’entendre la moindre voix dissidente. Il n’a d’autre alternative que de renforcer les appareils de répression de l’État, d’exercer davantage de contrôle et de terreur d’État. Au moyen d’une loi promulguée la semaine dernière, il a obtenu la possibilité de nommer des administrateurs à la tête des organisations non gouvernementales, des syndicats et des organisations de travailleurs. Afin de ne laisser la moindre miette de démocratie dans les universités, il nomme les recteurs lui-même. Le régime d’Erdoğan est en train de se décomposer. Alors qu’il s’est transformé en un cadavre en putréfaction, il ne peut plus rester au pouvoir sans administrateurs nommés, sans la répression, sans la terreur d’État. Le glissement autoritaire et la réalité des administrateurs nommés se sont retrouvés être des réalités inévitables de la vie quotidienne. La résistance de l’Université du Bosphore démontre qu’il est possible de lutter contre les administrateurs avec des actions et résistances directes et affiche une pratique qui donne de l’espoir et qui remonte le moral de tous les composants de l’opposition sociale.
Quelle lutte pour la démocratie ?
Au vu de la réponse de la résistance de l’Université du Bosphore par la lutte directe et la mobilisation de masse face à l’administrateur Il faut se demander quelle université démocratique, quelle démocratie nous voulons. Au fur et à mesure que le régime d’Erdoğan s’enracine, la question de savoir quel front unique, quel front démocratique doit être constitué face à cette dictature est exprimée de plus en plus souvent. Et cette question est directement liée à celle qui consiste à savoir comment nous pouvons bâtir l’après Erdoğan. Les recherches d’un large front démocratique pour faire reculer le régime d’Erdoğan se sont conclues avec la participation aux élections du 31 mars sous le parapluie de l’alliance de la nation. Elles se sont conclues avec la constitution d’un front uni avec l’alliance bourgeoise d’opposition dans laquelle l’alternative à la droite est la droite. Cela s’est concrétisé, sur le plan politique, par la volonté de faire reculer le « fascisme » par des voies parlementaires et celle de la constitution d’un régime parlementaire de démocratie bourgeoise pour l’après Erdoğan. En d’autres termes, le voile de la dictature bourgeoise fondée sur la soumission volontaire était idéalisé comme une démocratie représentative parlementaire. Une situation similaire existe aujourd’hui au sein de l’Université du Bosphore et dans toutes les luttes sociales. S’il n’existe pas d’opposition à l’ancien système d’élection des recteurs, ce qui sera obtenu sera une « démocratie » dans laquelle nul autre que les universitaires titulaires n’aura le droit d’être représenté ou de contrôler, une « démocratie » dans laquelle les dirigeant et les dirigés seront séparés, une « démocratie » dans laquelle les composants de l’université (les étudiants, les travailleurs, les fonctionnaires) ne seront que les objets du processus, et où ils ne pourront que transmettre leurs revendications à la direction. Pour résumer, si les revendications de cette résistance ne se transforment pas en un programme d’action dans une perspective révolutionnaire, le but de la résistance n’ira pas au-delà de l’objectif de la mise en œuvre complète des procédures opérationnelles au sein de la bureaucratie d’État. Et c’est précisément là que nous faisons face à une question théorique vitale du mouvement étudiant.
Voulons-nous une université autonome et démocratique ?Voulons-nous une université libre des travailleurs ?
Avant de répondre à cette question, nous parlerons de l’erreur de la revendication d’un enseignement scientifique, qui est l’une des exigences omniprésente de l’action étudiante. Le mouvement étudiant fait état depuis toujours que l’enseignement est fondé sur l’apprentissage par cœur, qu’il est éloigné de la science, que les paradigmes religieux interviennent sur la science et l’enseignement, que la science n’est pas libre et autonome. Il conserve depuis toujours sa revendication d’un enseignement scientifique. Ce qui pose problème selon nous, c’est que la question de savoir quelle est la classe qui détient le monopole sur la science est perdue de vue. C’est la bourgeoisie qui détient ce monopole sur la science, c’est elle qui fournit le financement nécessaire aux travaux scientifiques. Par conséquent, elle oriente ceux-ci selon ses propres besoins. C’est elle qui décide le domaine dans lequel travailleront les personnes qui se consacrent à la science. Ces derniers obtiennent des fortunes et un statut grâce à leurs travaux. Les travaux scientifiques qui ne répondent pas aux besoins de la bourgeoisie ne sont pas considérés comme valides. Soutenir qu’il puisse exister une science libre et autonome sous le capitalisme, et soutenir qu’avec cela il puisse exister une éducation scientifique sous le capitalisme revient avant tout à blanchir celui-ci. Tant que l’abolition de la classe du capital n’a pas lieu, la science et la technologie ne pourront être autre chose qu’un secteur apportant des bénéfices à la bourgeoisie. Même l’éducation la plus scientifique de la bourgeoisie ne peut servir d’autre but que de lui apporter des bénéfices. En dernière analyse, ce sont les besoins de la bourgeoisie qui décident de savoir à quel point l’éducation sera scientifique, à quel point elle comportera des éléments religieux, à quel degré elle sera fondée sur l’apprentissage par cœur ou sur la créativité. La revendication d’une éducation scientifique ne sert à rien d’autre que d’attribuer du progressisme à la classe bourgeoise et à créer de l’aveuglement sur les questions de classe. Un libéral, un social-démocrate ou un réformiste peut parfaitement exprimer des revendications réclamant une éducation scientifique, libre et autonome ; mais un révolutionnaire communiste posera les questions de savoir pour quelle classe la science doit être utilisée, sous le monopole de quelle classe elle se trouve afin d’exposer le capitalisme.
L’université démocratique autonome et autonome vis-à-vis de qui et à quel point est-elle démocratique ?
En Turquie, le mouvement étudiant a défendu depuis des années la revendication d’une université autonome et démocratique. Lors des actions relatives aux universités, et plus particulièrement lors des protestations contre le Conseil de l’enseignement supérieur, cette revendication a eu une place centrale. Il a été raconté que les universités n’étaient pas libres et démocratiques, qu’elles n’étaient pas indépendantes de l’État et du capital. Cependant, ce que devait comprendre en pratique la revendication d’une université démocratique n’a jamais été concrétisée. Le contenu de cette revendication est toujours resté vide. Le discours sur les universités démocratiques n’a jamais dépassé la revendication d’un droit à mener des actions politiques à l’université. Ce discours n’a jamais cherché à régler ses comptes avec le capitalisme, il lui manquait une perspective de classe et il n’a jamais cherché autre chose que d’étendre les privilèges de certains. Car en Turquie, il manquait au mouvement étudiant une perspective de révolution prolétarienne, ce mouvement n’a cherché à exister que sur les questions universitaires et n’a pu afficher d’autres pratiques que celle d’un activisme de la société civile. Il n’est pas possible pour le mouvement étudiant de sortir de ce cercle vicieux tant qu’il ne se dotera pas d’une perspective de révolution prolétarienne. Avant tout, la direction des universités et dirigée par les puissances favorables au statuquo d’un système fondé sur la propriété privée. Son fonctionnement dépend entièrement des bénéfices. Et les relations entre les personnes est fondée sur la concurrence. Nous examinerons la revendication d’une université démocratique dans ces conditions. Avant tout, le fait qu’une institution ait une structure démocratique veut dire que les personnes qui sont dans le cadre de cette institution seront représentées en fonction de leur pouvoir.
Qui décidera de ce qui sera enseigné dans les universités ?
Sur ce sujet, le mouvement étudiant n’a pas une revendication précise. Il ne réclame que l’enseignement scientifique. Il n’exige pas que le programme soit déterminé par les étudiants, les enseignants et les travailleurs de l’université. Car sous le pouvoir imaginé par le mouvement socialiste de Turquie qui s’est formé à l’école du stalinisme, l’enseignement sera décidé par le Ministère de l’Éducation nationale tel que déterminé par les bureaucrates du parti ; les étudiants, les travailleurs de l’enseignement et les ouvriers de l’université resteront, comme dans l’ordre actuel, des objets, ils ne deviendront pas le sujet principal. Soutenir le contraire revient à s’enfoncer dans des aphorismes libéraux. Existera-t-il un droit pour les étudiants de choisir son enseignant et de déterminer qui seront les enseignants ?
Sur ce sujet, le mouvement étudiant, sans présenter de différence par rapport aux partis bourgeois de l’opposition, soutient que pour les postes publics le mérite doit primer et qu’ils doivent revenir à ceux qui réussissent les examens conçus par le système qui standardise les personnes.
Les universités n’appartiennent-elles qu’aux étudiants ? Et les ouvriers de l’université, quelle place leur sera réservée dans cette université démocratique ?
Le mouvement étudiant a affirmé pendant des années que les universités appartenaient aux étudiants. Il s’est comporté comme si les ouvriers de l’université n’existaient pas. Il n’a pas eu d’autre souci que de défendre et étendre ses privilèges. Durant les boycotts des restaurants universitaires, les étudiants n’ont pas songé aux ouvriers des établissements, tout comme ils n’ont pas pensé aux chauffeurs lors des augmentations des prix des transports, ou qu’ils n’ont pas pensé aux travailleurs de santé lorsqu’ils ont exigé un droit aux soins. Les ouvriers des universités se sont rappelés au souvenir des étudiants lorsque ces derniers ont commencé la résistance. Pour le mouvement étudiant, les ouvriers des universités n’étaient qu’une communauté ayant des revendications économiques et syndicales et dont il fallait soutenir lesdites revendications. Ils ne pouvaient être un élément central de l’université, car ils étaient sans instruction, ils ne pouvaient avoir que des revendications économiques et syndicales propres. « Le Conseil de l’enseignement supérieur sera aboli, la police s’en ira, les universités s’émanciperont avec nous », mais l’émancipation est l’œuvre des gens instruits, les travailleurs qui produisent n’ont pas ce pouvoir. Tous les mouvements étudiants et de jeunesse qui n’ont pas de perspective révolutionnaire prolétarienne, malgré leur discours très tranché, même s’ils affichent un « héroïsme » radical et payent un prix élevé lors des luttes antifascistes, ne peuvent être davantage que l’enfant en colère du système.
L’université libre des travailleurs
Au sein du système capitaliste, toutes les institutions d’enseignement sont parmi les appareils idéologiques les plus puissants de l’État bourgeois. Sur ce point, dans le cadre du capitalisme il n’existe pas de possibilité d’une île isolée de l’État et du capital.
Quant à l’université libre des travailleurs, il s’agit d’une revendication de transition 80 fois plus démocratique que celle de l’université autonome et servant à créer des fissures au sein de l’État bourgeois, à porter la mobilisation des masses vers le programme de la révolution socialiste. L’université libre des travailleurs sera ouverte à toute la classe laborieuse, mais fermée à toutes les hégémonies et à tous les privilèges. Sa direction s’effectue par les conseils des étudiants, d’enseignants et de travailleurs. De la détermination des programmes à la sélection de l’enseignant et de la direction du campus, la démocratie directe sera appliquée à tous les échelons. Il n’y aura aucune place à aucun élément patriarcal, sexiste, homophobe ou raciste. Erdoğan et le système capitaliste qu’il représente n’a rien d’autre à offrir à la jeunesse que l’absence d’avenir, la précarité, le chômage, la répression, la violence et l’autorité. Il est temps de mettre à l’ordre du jour les alternatives qui ne rentrent pas dans l’ordre en putréfaction, de la révolution prolétarienne mondiale, de sa réflexion dans les campus constituée par les universités libres des travailleurs et de passer à l’action.
- Liberté pour tous les résistants du Bosphore !
- Non aux administrateurs nommés !
- Direction des campus au moyen des conseils des universités par tous les composants des universités (universitaires, étudiants, travailleurs des campus, fonctionnaires),qui éliront les représentants révocables de leurs départements !
- Possibilité de retour pour tous les travailleurs universitaires qui ont été exclus par des décrets-lois !– Action à durée indéterminée dans tous les campus !
- Non à l’éducation capitaliste, que ce soit gratuit ou payant !– Droit au travail pour les étudiants et à l’éducation pour les travailleurs !– Expropriation sous contrôle ouvrier des institutions d’enseignement privée !– Droit à l’enseignement dans sa langue maternelle !– Enseignement polytechnique !– Pas de salaire supérieur au salaire moyen d’un ouvrier pour les chargés d’enseignement !– Détermination des programmes d’enseignement avec la participation des étudiants !– Ministère de l’Éducation nationale et Conseil de l’enseignement supérieur, bas les pattes devant l’enseignement !– Vive l’université libre des travailleurs !– Suppression de tous les enseignements racistes, patriarcaux, homophobes des programmes !– Non à l’éducation spéciste, sexiste et carniste !– Fin immédiate de toutes les pratiques discriminatoires homophobes visant les personnes LGBTİ+ !