À l’occasion du 75e anniversaire, le président français, en voyage à Jérusalem, a prétendu que les dirigeants des puissances impérialistes américaine, britannique, française, chinoise et russe sont les garants des libertés.
Les 5 membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies… nous sommes les garants d’un ordre international qui tient par le droit, la légalité et le respect de chacun. (Emmanuel Macron, Discours, 22 janvier)
Le jour précédent, lors d’une conférence de presse avec le président israélien Rivlin (parti Likoud), il avait assimilé, une fois de plus [voir Révolution communiste n° 34], l’antisionisme à l’antisémitisme.
L’antisionisme, lorsqu’il est la négation de l’existence d’Israël comme État, est un antisémitisme. (Emmanuel Macron, Déclaration, 23 janvier)
Le nazisme fut l’exaspération de la réaction bourgeoise du XXe siècle
L’extermination de 6 millions de Juifs d’Europe (sur 9,5) par les nazis n’est pas un accident incompréhensible, un événement inexplicable, mais une expression exacerbée de la barbarie que porte en lui le capitalisme, à laquelle la bourgeoisie recourt sans vergogne quand elle se sent menacée.
Le fascisme allemand n’a fait qu’exacerber des tendances déjà présentes au sein de la société bourgeoise.
Le capitalisme en déclin a opéré un brusque tournant vers le nationalisme exacerbé dont l’une des composantes est l’antisémitisme. (Lev Trotsky, Entrevue, 18 janvier 1937)
Le mouvement nationalisme juif créé par Theodor Herzl en 1897 préconisait « le retour » des Juifs dans leur région d’origine historique, au Proche-Orient (alors que les Juifs contemporains n’avaient qu’un lointain rapport avec ceux de la Bible car des membres d’autres ethnies se sont convertis au judaïsme entre temps et que, inversement, bien des descendants des Juifs de l’époque ont adopté d’autres religions, dont une partie des ancêtres des musulmans et des chrétiens habitant la Palestine de la fin du XIXe siècle), l’adoption d’un hébreu moderne artificiel (contre le yiddish parlé massivement à l’est de L’Europe) et la religion israélite (qui fait des Juifs un peuple élu par Dieu) comme ciment national. Le sionisme prenait à contre-pied les aspirations de la plupart des Juifs à vivre et à s’épanouir dans le pays où ils étaient nés ou qu’ils avaient choisi. La révolution russe d’Octobre 1917 confortait cette dernière option, en émancipant les Juifs, victimes de discriminations et de pogroms sous le tsar. Dans le pouvoir des soviets, figuraient des commissaires du peuple d’origine juive (Zinoviev, Trotsky…).
Mais la révolution russe resta isolée. Face à la révolution prolétarienne en Allemagne, en Hongrie, en Finlande, en Bulgarie, en Italie, en Pologne… la bourgeoisie européenne recourut à la réaction et à la contre-révolution les plus extrêmes, ranimant l’antisémitisme. Les armées russes « blanches », que la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis appuyaient, pratiquèrent les pogroms de Juifs à grande échelle lors de la guerre contre le pouvoir des soviets. Le dirigeant du Parti conservateur Churchill tenait alors lui-même des propos antisémites (Sunday Herald, 8 février 1920).
L’exaspération du nationalisme pour cimenter les États nationaux bourgeois, la recherche de boucs émissaires transforma les Israélites, de victimes jusqu’alors d’une discrimination à justification religieuse, en Juifs conçus comme race, une catégorie pseudo biologique, rendus responsables tout à la fois des crises économiques, des défaites militaires et des révolutions prolétariennes. Hitler exprima cette mystification.
La nation au-dessus de l’histoire, on lui donne le soutien de la race. L’histoire est vue comme une émanation de la race… le national-socialisme descend… au matérialisme zoologique. De même que l’aristocratie ruinée trouvait une consolation dans la noblesse de son sang, la petite-bourgeoise paupérisée s’enivre de comptes sur les mérites particuliers de sa race. (Lev Trotsky, Qu’est-ce que la national-socialisme ? 10 juin 1933)
L’échec de la révolution prolétarienne à l’ouest, faute de parti révolutionnaire de type du Parti bolchevik, puis à l’est, en Chine, en 1927, a démoralisé le prolétariat soviétique et a permis à la bureaucratie de l’État ouvrier, incarnée par Staline, de s’émanciper de tout contrôle de sa part. Le règne de la bureaucratie s’accompagna de relents d’antisémitisme.
Si la vague révolutionnaire a réveillé les plus nobles sentiments de la solidarité humaine, la réaction thermidorienne a attisé tout ce qui est bas, obscur et arriéré… La bureaucratie n’hésite pas recourir de façon à peine voilée aux tendances chauvines et surtout à l’antisémitisme. (Lev Trotsky, Entrevue, 18 janvier 1937)
Les partis communistes devinrent alors des instruments contre la révolution socialiste au même titre que les partis socialistes qui avaient participé à l’Union sacrée en 1914. La montée du parti fasciste NSDAP, financé par le grand capital, soutenu par des secteurs de la police et de l’armée, résulta de l’échec de la révolution en Allemagne. La victoire de Hitler en 1933 résulta de la paralysie du prolétariat, tant par la vaine recherche d’une alliance avec les partis « démocratiques » bourgeois menée par le SPD que par la politique de division des rangs ouvriers par le KPD.
Les premiers jetés dans les camps par les nazis furent les militants ouvriers. Ils furent rejoints non seulement par les Juifs, mais par les Tziganes, les homosexuels et les handicapés, tous ceux que les fascistes allemands considéraient comme des « sous-hommes ».
Les traits les plus caractéristiques de la mentalité SS et de ses soubassements sociaux se retrouvent dans bien d’autres secteurs de la société mondiale… L’Allemagne a interprété avec l’originalité propre à son histoire la crise qui l’a conduite à l’univers concentrationnaire. Mais l’existence et le mécanisme de cette crise tiennent aux fondements économiques et sociaux du capitalisme et de l’impérialisme. (David Rousset, L’Univers concentrationnaire, août 1945)
La persécution conduisit de nombreux Juifs à tenter de fuir leur pays d’origine, en particulier l’Allemagne et l’Autriche. Pour les sionistes, les Juifs étaient un corps étranger en Allemagne, dans le reste de l’Europe et partout ailleurs sauf en Palestine. Ils tentèrent de s’accommoder de Hitler et refusèrent d’engager la lutte contre le 3e Reich. Leur Agence juive (Yishuv) passa un accord avec le gouvernement nazi en août 1933 pour organiser l’émigration en Palestine. En retour, la seule organisation juive tolérée était le mouvement sioniste, l’unique journal juif légal était sioniste.
L’avant-garde communiste, elle, n’a jamais pactisé avec le nazisme, auquel elle a payé un lourd tribut dans toute l’Europe, tout en dénonçant le sionisme comme une impasse pour les Juifs opprimés.
Chaque jour nous apporte la preuve que le sionisme est incapable de résoudre la question juive. Le conflit entre les Juifs et les Arabes en Palestine prend une tournure de plus en plus menaçante. (Lev Trotsky, Entrevue, 18 janvier 1937)
Avec l’annexion de l’Autriche, la conquête de la Pologne (où vivaient 3,3 millions de Juifs), la victoire sur la France, l’invasion de l’URSS, l’occupation de la Hongrie, les Juifs d’Europe, sauf les plus célèbres et les plus riches, se retrouvèrent à la merci des fascistes. En janvier 1942, devant les premières difficultés militaires de l’impérialisme allemand, Hitler décida la « solution finale », c’est-à-dire l’extermination des Juifs de toute l’Europe.
Quand l’État français livrait les Juifs à l’appareil d’extermination nazi
L’État américain refusa d’ouvrir largement ses frontières aux réfugiés, malgré la campagne de la section américaine de la 4e Internationale, le SWP. La République française avait interné les militants ouvriers d’Italie, d’Allemagne et d’Espagne. Elle les livra massivement aux bourreaux nazis, avec presque tous les Juifs réfugiés en France et 28 % des Juifs de nationalité française. Les Juifs, comme les résistants bourgeois (gaullistes) et les militants staliniens, bolcheviks-léninistes, anarchistes furent arrêtés, le plus souvent par la police et la gendarmerie françaises pour être remis à la Gestapo et aux SS.
Après-guerre, secondé par le PS-SFIO et le PCF, le général De Gaulle entreprit de désarmer les travailleurs, de stabiliser l’État bourgeois, de reconstruire le capitalisme français. Dans ce cadre, bien des hauts fonctionnaires de Vichy poursuivirent une brillante carrière dans la 4e et la 5e Républiques. Un cas bien connu est Maurice Papon, secrétaire général de la préfecture de la Gironde de 1942 à 1944, qui avait organisé dix convois de Juifs, qui ont abouti à Birkenau-Auschwitz. On retrouve quelques années plus tard, Papon, nommé en 1958 préfet de police de Paris quand un coup d’État de l’armée porta De Gaulle au pouvoir. Le 4 octobre 1961, Papon mit en place un couvre-feu concernant les « Français musulmans d’Algérie ». Contre cette mesure, le FLN appela à une manifestation le 17 octobre. La manifestation fut interdite par le gouvernement. 7 000 policiers de la République arrêtèrent plus de 10 000 travailleurs arabes et kabyles, les parquèrent dans des stades et en assassinèrent au moins plusieurs dizaines. Le 8 février 1962, la police aux ordres de Papon tua 9 travailleurs manifestant à l’appel du PCF au métro Charonne.
Le haut fonctionnaire René Bousquet, à la tête de la police française de 1942 à 1943, organisa la majeure partie des déportations de Juifs français, dont la rafle du Vélodrome d’Hiver, incluant les enfants que les SS ne réclamaient pas, ainsi que les Juifs réfugiés en France. Avec d’autres cadres de Pétain, Bousquet fut intégré à la direction de la Banque d’Indochine. En 1958, il fut candidat à la députation dans la Marne, sous l’étiquette UDSR, un parti bourgeois colonialiste et anticommuniste dirigé par Mitterrand. Celui-ci avait été membre, dans les années 1930, d’un parti fasciste, les Croix-de-feu. Haut fonctionnaire du régime antisémite de Vichy appuyé par l’Église catholique, il fut même décoré de la francisque le 16 août 1943. Durant les années 1970, après que Mitterrand avait pris le contrôle du Parti socialiste, Bousquet resta son intime.
La barbarie nazie ne peut justifier la colonisation de la Palestine
Les travailleurs ne doivent pas accorder la moindre confiance à un « ordre » international garanti par un Trump qui a pour alliées les monarchies antisémites du Proche-Orient et s’appuie sur la police qui assassine les Noirs, par un Poutine qui a écrasé la Tchétchénie et découpé l’Ukraine et la Géorgie, par un Xi qui opprime les Ouigours et les Tibétains, par un Johnson qui veut précariser les travailleurs étrangers grâce au Brexit, par un Macron qui repousse chaque jour des centaines de réfugiés et qui envoie la police contre les piquets de grève et les manifestants. Partout montent le militarisme, le cléricalisme, la xénophobie, le fascisme.
L’ignominie fasciste a servi, après-guerres, aux sionistes de justification à leur projet bien antérieur d’édification d’un État juif en Palestine. Malgré tout, les survivants de l’Holocauste choisirent à 60 % de rester en Europe ou d’émigrer ailleurs qu’en Israël, principalement aux États-Unis (The Economist, 25 janvier).
La construction d’un État basé sur l’ethnie et la religion a forcément un caractère réactionnaire. Israël a été fondé en 1948 par le terrorisme, par l’assassinat des Arabes de Palestine, la destruction de villages entiers, l’épuration ethnique par la terreur, avec le soutien de tous les partisans de l’ordre mondial dont l’impérialisme français. En 1956, quand le colonel Nasser nationalisa le canal de Suez, Israël s’allia aux anciens colonisateurs britannique et français pour envahir l’Égypte, opération qui fut bloquée par l’impérialisme américain, soucieux alors de la stabilité dans la région. Les années suivantes, l’État français aida Israël à se doter de l’arme atomique, ce qu’il veut interdire aujourd’hui à l’Iran. Dans les années 1960, Israël s’appuya de plus en plus sur l’impérialisme américain, soucieux de contrer l’influence considérable de l’URSS au Proche-Orient. Dans les années 1970, Israël s’entendait fort bien avec le régime d’apartheid de l’Afrique du Sud. Bref, les prolétaires n’ont pas de leçons à recevoir d’un Rivlin ou d’un Netanyahou.
Le sionisme est parvenu à transformer une partie des Juifs du monde en oppresseurs, voire en racistes… Pourtant, le PS, le PCF, LFI, le NPA et LO acceptent « la solution » de deux États, reconnaissent la légitimité d’Israël.
Les travailleurs arabes et les travailleurs juifs d’Israël, de Gaza et de Cisjordanie doivent s’unir pour liquider l’État d’Israël, basé sur la ségrégation et la colonisation, pour gouverner ensemble une Palestine laïque, démocratique et multiraciale, dans la fédération socialiste du Proche-Orient.
Les communistes internationalistes appellent les travailleurs du monde entier à lutter contre le nationalisme et les États qui les divisent, à renverser le capitalisme qui les exploite, à prendre le contrôle démocratique de l’économie, à marcher au socialisme mondial, qui balaiera les frontières mettra fin à tout racisme.
Annexe
Déclaration des communistes internationalistes du camp de Buchenwald, mai 1945
La situation internationale du capitalisme
Avec l’issue de la Deuxième Guerre mondiale, l’Italie, l’Allemagne et le Japon perdent leur position en tant que grandes puissances impérialistes, alors que la France est gravement ébranlée.
Les contradictions et les conflits impérialistes entre les USA et la Grande-Bretagne dominent les zones de tempête de la politique impérialiste mondiale. Dès le début de cette guerre mondiale, la Russie est sortie de son isolement et se trouve actuellement devant le problème de réaliser politiquement et militairement ses succès militaires contre les aspirations des puissances impérialistes victorieuses. La Chine, malgré ses grands efforts, reste l’objet des grandes puissances impérialistes, c’est une conséquence nécessaire de la victoire de la bourgeoisie chinoise sur le prolétariat chinois.
L’unanimité affirmée démonstrativement aux conférences impérialistes internationales de paix doit cacher aux masses les contradictions immanentes des puissances capitalistes. Les intérêts militaires concordants contre l’Allemagne ne peuvent cependant empêcher l’éclatement des contradictions dans le camp allié. A ces contradictions s’ajoutent les crises inévitables et les bouleversements sociaux du mode de production capitaliste en déclin. Une analyse exacte de la situation internationale en appliquant les méthodes du marxisme-léninisme est la condition indispensable pour une politique révolutionnaire couronnée de succès.
La situation internationale de la classe ouvrière
Cette évolution donne au prolétariat allemand la possibilité de se lever à brève échéance de sa défaite la plus profonde et de se mettre à nouveau à la tête du prolétariat européen dans la lutte pour abattre le capitalisme. La révolution russe, isolée par l’échec de la révolution en Europe, a pris une évolution qui l’a éloignée de plus en plus des intérêts du prolétariat européen et international. La politique du « socialisme dans un seul pays » représentait d’abord les seuls intérêts de la clique bureaucratique dominante et conduit actuellement l’État russe à une politique de nationalisme côte à côte avec les puissances impérialistes. Quelle que soit l’évolution en Russie, le prolétariat international doit se libérer de toute illusion concernant cet État et arriver par une analyse marxiste claire au constat que la caste de bureaucrates et de militaires actuellement au pouvoir défend exclusivement ses propres intérêts et que la révolution internationale doit renoncer à tout soutien de la part de ce gouvernement.
La complète débâcle militaire, politique et économique de la bourgeoisie allemande ouvre pour le prolétariat allemand la voie de sa libération. Pour empêcher la renaissance de la bourgeoisie allemande favorisée par les contradictions impérialistes, la classe ouvrière doit mener sa lutte révolutionnaire dans chaque pays contre sa propre bourgeoisie. La classe ouvrière a été privée de sa direction révolutionnaire par la politique des deux organisations ouvrières internationales qui avaient combattu activement et saboté la révolution prolétarienne ; elles seules auraient pu empêcher cette guerre. La IIe Internationale est un instrument de la bourgeoisie. La III° Internationale est devenue, depuis la mort de Lénine, une agence de la politique étrangère de la bureaucratie russe. Toutes les deux ont participé activement à la préparation et à la conduite de cette guerre impérialiste pour laquelle elles sont coresponsables. Ceux qui rendent responsable ou coresponsable de cette guerre la classe ouvrière continuent simplement à servir la bourgeoisie.
Le prolétariat ne peut réaliser sa tâche historique que sous la direction d’un nouveau parti mondial révolutionnaire. La construction de ce parti est la tâche immédiate de tous les éléments les plus avancés de la classe ouvrière. Dans la lutte contre le capitalisme et ses agents réformistes et staliniens, des cadres révolutionnaires internationaux se sont déjà rassemblés pour la construction de ce parti mondial. Pour réaliser cette tâche difficile, un détour en direction du mot d’ordre conciliateur pour une nouvelle Internationale 2 ½ n’est pas possible. Une telle formation intermédiaire empêche la clarification idéologique nécessaire et freine l’efficacité révolutionnaire.
Plus jamais de 9 novembre 1918 !
Dans la période prérévolutionnaire imminente, il s’agit de mobiliser, les masses travailleuses dans la lutte contre la bourgeoisie et de préparer la construction d’une nouvelle Internationale révolutionnaire qui réalisera l’union de la classe ouvrière dans l’action révolutionnaire.
Toutes les théories et illusions concernant un « État populaire », « Démocratie populaire », ont conduit la classe ouvrière au cours des luttes de classes sous la société capitaliste dans les défaites les plus sanglantes. Seule la lutte intransigeante contre l’État capitaliste jusqu’à sa destruction et l’instauration de l’État des conseils ouvriers et paysans peuvent empêcher d’autres défaites. La bourgeoisie et la petite bourgeoisie déracinée ont porté le fascisme au pouvoir. Le fascisme est une création du capitalisme. Seule l’action indépendante et victorieuse de la classe ouvrière contre le capitalisme peut anéantir le mal du fascisme avec ses racines. Dans cette lutte, la petite bourgeoisie hésitante suivra le prolétariat révolutionnaire dans sa poussée, comme l’histoire des grandes révolutions nous l’a appris.
Pour rester victorieuse dans les luttes de classes à venir, la classe ouvrière allemande doit se battre pour la réalisation des revendications suivantes :
- Liberté d’organisation, de réunion et de presse ! Liberté d’association et rétablissement immédiat de toutes les conquêtes sociales d’avant 1933 !
- Suppression complète de toutes les organisations fascistes ! Saisie de leurs fortunes en faveur des victimes du fascisme ! Tous les représentants de l’État fasciste doivent être jugés par des tribunaux populaires librement élus !
- Dissolution de la Wehrmacht et son remplacement par des milices ouvrières !
- Élections immédiates et libres de conseils ouvriers et paysans dans toute l’Allemagne et convocation d’un congrès général des conseils !
- Tout en utilisant toutes les institutions parlementaires de la bourgeoisie pour la propagande révolutionnaire, il faut maintenir et élargir les conseils !
- Expropriation des banques, de l’industrie lourde et des propriétaires fonciers ! Contrôle de la production par les syndicats et les conseils ouvriers !
- Pas un homme, pas un pfennig pour les dettes de guerre et de réparations de la bourgeoisie ! La bourgeoisie doit payer !
- Pour la révolution socialiste dans toute l’Allemagne, contre le démembrement de l’Allemagne !
- Fraternisation révolutionnaire avec les prolétaires des armées d’occupation ! Pour une Allemagne des conseils dans une Europe des conseils ! Pour la révolution prolétarienne mondiale !