Ruptures et continuités
Après le référendum pour la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, l’élection surprise du candidat du Parti républicain Donald Trump à la présidence des États-Unis constitue un tournant. La candidate attendue était Hillary Clinton du Parti démocrate. Ce résultat change la donne sur le plan des rapports politiques à l’intérieur des États-Unis et va conduire à la mise en place de nouvelles relations entre l’impérialisme le plus puissant et les autres États de la planète.
Comme toute modification qualitative, cette nouvelle situation ne sort pas du néant, mais résulte de toutes les contradictions accumulées antérieurement aux États-Unis et dans le monde, aux quelles même le plus puissant capitalisme ne peut échapper. Ainsi, la relance par le déficit budgétaire que Trump promet complète la politique keynésienne de bas taux d’intérêt que la Banque centrale (Fed) mène depuis 2008. Le racisme qu’il propage était également à l’oeuvre sous la présidence d’Obama avec les meurtres de la police contre les Noirs. Le mur pour refouler les migrants comptait déjà plusieurs centaines de kilomètres à la frontière mexicaine, l’expulsion des étrangers sans papiers battait déjà son plein. La réaction religieuse contre le droit à l’avortement mobilisait déjà des cohortes de crétins évangélistes. À l’extérieur, si Trump déclare son admiration pour Poutine, le soutien aux dictateurs au gré des intérêts de l’impérialisme américain ne date pas d’hier, tout comme les mesures protectionnistes qui ont été mises en oeuvre depuis longtemps quand l’occasion s’en faisait sentir pour protéger les capitalistes américains des appétits trop voraces des concurrents chinois ou européens. Enfin, si Netanyahou se félicite de l’issue de la présidentielle, le soutien impérialiste américain à l’État colonisateur de la Palestine ne s’est jamais démenti. D’ailleurs, la plus grande bourse du monde, le NYSE (Wall Street), dont la candidate était plutôt Clinton, s’est vite rassurée.
Pourtant, l’élection de Trump est bien un bouleversement qui brise la continuité de la politique de la première puissance impérialiste mondiale, à l’intérieur comme à l’extérieur. Rien ou presque ne devait séparer au départ la candidature du Parti démocrate de celle du Parti républicain, tous deux partis bourgeois habitués à gouverner l’un après l’autre, tous deux chevillés à la défense de l’impérialisme américain, rien si ce n’est un léger vernis plus social pour le Parti démocrate pour appâter son électorat traditionnel, vernis qui s’est largement écaillé sous la présidence d’Obama pendant laquelle les travailleurs sont devenus encore plus pauvres et les capitalistes encore plus riches. La première rupture est là.
Le feu de paille Sanders
Pendant la primaire du Parti démocrate, la candidature de Bernie Sanders a rencontré un écho considérable en développant une orientation social-démocrate classique très timide, mais qui entrait en résonnance avec les aspirations de nombre de travailleurs et de jeunes. L’Institut de politique de l’université de Harvard a publié en avril une étude selon laquelle 33 % des jeunes âgés de 18 à 29 ans s’affirment favorables au socialisme, un résultat inédit dans l’histoire américaine récente.
Le dernier sondage montre qu’une majorité des Américains âgés de 18 à 29 ans rejette tout autant l’étiquette socialiste que capitaliste. 42 % des jeunes soutiennent le capitalisme et 33 % disent qu’ils sont partisans du socialisme. (IOP, Survey of Young Americans’ Attitudes toward Politics and Public Service, 25 avril 2016)
Une aile du Parti démocrate et des anciens admirateurs du colonel Chavez et de Tsipras prétendent maintenant que, si Sanders avait été choisi par le parti bourgeois, il aurait gagné l’élection présidentielle. Cette fanfaronnade témoigne d’une certaine naïveté envers la démocratie bourgeoise en général et le Parti démocrate en particulier. Comme l’expliquait le chef du comité national du Parti démocrate :
C’est simplement un démocrate progressiste. La réalité, c’est que Bernie Sanders vote 98 % du temps avec les démocrates. (Howard Dean, Meet the Press, 22 mai 2005)
Les ex-staliniens du CPUSA ont soutenu Clinton contre Sanders. Les vieux sociaux-démocrates des DSA (qui sont dans le Parti démocrate) et les centristes de SAlt (affiliée au CIO) se sont mobilisés pour Sanders en faisant croire qu’il allait lancer un parti ouvrier. En fait, sa candidature à la primaire a servi à conforter celle de Clinton à la présidentielle.
Après avoir rassemblé des foules, Sanders, qui n’avait jamais eu la moindre intention de rompre avec le Parti démocrate, se rangea platement sous la bannière de la candidate favorite des capitalistes ainsi que de l’appareil du parti, puis remisa pancartes et banderoles pour des temps plus lointains, plantant là en rase campagne tous ses partisans en les appelant à voter pour Clinton et son programme résolument favorable aux grands groupes capitalistes qu’il avait prétendu combattre. En refusant de rompre avec le parti bourgeois, de s’engager dans la voie d’un parti ouvrier, en achevant ainsi de boucher toute perspective à la classe ouvrière et à la jeunesse, ne serait-ce même que la possibilité de se rassembler sur le terrain électoral dans un vote de classe, sans doute Sanders a-t-il contribué au succès de Trump.
Un affairiste hors du sérail politique
De l’autre côté, un membre de l’élite capitaliste, Trump bousculait et éliminait les uns après les autres ses concurrents de la primaire du Parti républicain, tous soutenus peu ou prou par l’appareil du parti contre lui, en menant campagne sur une ligne ouvertement et brutalement réactionnaire, raciste, xénophobe, nationaliste, protectionniste et isolationniste. Jamais on n’avait vu un candidat se contredire et mentir à ce point sur tous les sujets. Pourtant, tous les politiciens bourgeois (y compris le couple Obama et le couple Clinton) trompent l’électorat populaire.
Il s’agissait pour cet affairiste, fils de capitaliste, éduqué dans les écoles privées huppées, marié à une personne entrée illégalement aux États-Unis, ne payant pas d’impôts et faisant fabriquer les vêtements de sa marque à l’étranger, de duper des ouvriers blancs des régions ravagées par la désindustrialisation opérée par le grand capital américain.
En fait, le plein emploi aux États-Unis et le revenu permettant de maintenir l’épouse au foyer, résultaient de la guerre, de la suprématie internationale de la bourgeoisie américaine, des exportations massives nourries de la supériorité technique, de la capacité à accorder aux syndicats des concessions aux travailleurs blancs.
De plus en plus, la classe ouvrière, blanche et noire, paie le retour des crises capitalistes mondiales (1974, 2008), l’affaissement de l’hégémonie mondiale (la défaite au Vietnam puis l’insuccès en Afghanistan et en Irak) et le retour de concurrents (groupes capitalistes d’Allemagne, du Japon, de Chine…). Cependant, Trump a réussi à tourner la colère d’une partie des exploités contre « l’élite » politique démocrate, la Chine et les travailleurs étrangers, musulmans ou Mexicains et, à la surprise générale y compris celle de « l’élite » politique républicaine, à battre Clinton. Le Parti républicain détient désormais la présidence, la Chambre des représentants et le Sénat.
Ce qui reste du parti stalinien, ce qui tient lieu de sociale-démocratie, les bureaucraties syndicales ont frayé la voie à Trump. Le CPUS a soutenu Clinton après avoir soutenu Obama, les DSA sont dans le Parti démocrate, l’AFL-CIO a soutenu Clinton, l’AFL-CIO et Change to Win avaient soutenu les deux candidatures d’Obama, condamné les traités de libre-échange, fait campagne pour « produire américain ».
Tout au long de deux mandats, l’ancien président a, tout en évitant d’envoyer des troupes en masse, poursuivi des assassinats par drones et de véritables guerres ; il a été incapable d’enrayer le déclin industriel de villes et de régions entières ; il a reculé devant l’instauration d’un NHS à la britannique et même d’un régime public d’assurance maladie universelle, en finançant un peu plus les groupes d’assurances privées pour assurer une couverture maladie à une partie des salariés ; il s’est révélé incapable de vider Guantanamo et il a expulsé 3 millions de travailleurs étrangers ; même s’il était coloré, les Noirs ont continué à tomber sous les balles de la police. Dès lors, la candidature de Clinton, à laquelle s’était rallié, par effroi devant Trump, nombre de caciques du Parti républicain, représentait cette volonté de continuité largement majoritaire dans les rangs de la bourgeoisie américaine, soucieuse avant tout de faire des affaires sans renverser la table, avec le confort de la classe capitaliste qui bénéficie d’un niveau de vie et des profits supérieurs à ceux d’avant la crise de 2008, et s’imagine, ou du moins s’emploie à faire croire, qu’il en va ainsi pour toute la société.
C’est la bourgeoisie qui planque les chômeurs sous le tapis, sortis des radars statistiques, avec un taux officiel affiché d’environ 5 % alors que chacun sait qu’il est en réalité au minimum du double, et sans doute plus proche de 20 %, c’est la bourgeoisie et une fraction de la petite bourgeoisie qui vivent sur un grand pied alors que des travailleurs sont surexploités car illégaux, que des travailleurs ont deux emplois pour survivre, que des travailleurs habitent dans leur voiture faute de pouvoir se loger, que des retraités septuagénaires font des petits boulots pour survivre, etc. C’est la bourgeoisie pour qui rien ne changera puisque tout va mieux pour elle et qui pronostique la victoire de sa candidate bien comme il faut contre celle de l’arriviste malotru. Mais rien ne s’est passé comme prévu.
Élu avec 2 millions de voix de moins
Trump recueille une majorité de voix dans les États ruraux, plus de 60 %, alors que Clinton le devance largement dans la plupart des grandes villes. Mais justement, la constitution américaine a été conçue à l’origine pour renforcer le poids des grands propriétaires terriens au détriment du prolétariat naissant des villes, ce qui aboutit à surreprésenter les États ruraux dans la désignation des grands électeurs. De plus, dans la quasi-totalité des États, celui qui est majoritaire emporte la totalité des grands électeurs. Ainsi, si Clinton obtient autour de 2,5 millions de voix de plus que Trump au plan national (65,1 millions de voix contre 62,6), celui-ci récolte la majorité des grands électeurs, 306 contre 232 à sa rivale.
Les électeurs à petits revenus n’ont pas voté majoritairement pour Trump : 41 % des électeurs gagnant moins de 30 000 dollars contre 53 % pour Clinton. Les électeurs de Trump sont majoritairement des hommes, blancs, peu diplômés, gagnant plus de 30 000 dollars par an. Clinton perd plus de 6 millions de voix par rapport à Obama, quand Trump perd 1 million de voix par rapport au candidat républicain de 2012, alors que le corps électoral s’est potentiellement accru de près de 2 millions de voix. 58,5 % des inscrits seulement ont voté.
L’abstention a été nettement plus élevée chez les pauvres (59 % pour les revenus annuels inférieurs à 15 000 dollars) que pour l’élection d’Obama (36 % en 2008 puis 38,5 % en 2012). Si le nombre d’abstentionnistes a encore augmenté, du côté des votants, les voix de toutes les classes de la société se sont mêlées, parfaits réactionnaires comme travailleurs déçus des espoirs qu’ils avaient mis en Obama, chômeurs comme patrons, étudiants comme spéculateurs, sur deux candidats et deux programmes bourgeois. Mais pas sur la même ligne.
L’expression d’une minorité de la bourgeoisie
Derrière le cynisme, la brutalité et l’imprévisibilité de Trump, il y a la recherche, plus ou moins cohérente, pour se sauver elle-même, d’une fraction de la bourgeoisie américaine, celle qui a perdu des places dans le combat économique mondial que ne cessent de se livrer les différents impérialismes, celle qui redoute les traités commerciaux, celle qui doit périr pour que d’autres fractions de la bourgeoisie américaine tirent leur épingle du jeu. En d’autres temps, quand la croissance était vigoureuse, la concurrence impérialiste contenue, cette fraction perdante de la bourgeoisie n’aurait eu aucune chance de parvenir à regrouper derrière elle suffisamment de réactionnaires comme de laissés-pour-compte pour renverser la table.
Mais les gouvernements américains de Bush fils et d’Obama, en sauvant les banques et les assurances de leur pays en 2008-2009, ont eux-mêmes limité la purge. La croissance économique a pour moteur essentiel l’augmentation de l’exploitation de la main-d’oeuvre et reste plus faible qu’avant la crise mondiale. De plus, le poids économique et politique de l’impérialisme américain continue de s’affaiblir, ses tentatives pour contenir son rival chinois en Asie sont battues en brèche ; d’autres impérialismes, d’autres puissances régionales se précipitent dans les espaces qu’il a laissés vacants, comme en Syrie, pour jouer leur propre partition.
La fraction de la bourgeoisie américaine qui soutient Trump fait le constat de tout cela et décide confusément de changer son fusil d’épaule : fini le libre-échange, place aux négociations commerciales au cas par cas, au protectionnisme renforcé, finies les obligations militaires que s’était donné l’impérialisme américain du temps de sa splendeur comme première puissance mondiale, mais qu’il ne peut plus assurer, place aux alliances changeantes, tactiques, au gré de ses seuls intérêts immédiats. Trump veut donc moins d’Otan, mais plus d’investissements militaires pour l’armée américaine. Trump ne renonce nullement aux visées de l’impérialisme américain, il le redispose et le libère de contraintes qui lui pèsent.
La fraction la plus arriérée de la bourgeoisie américaine derrière Trump n’a cependant ni une conscience claire de la situation ni de ses buts, elle en est d’ailleurs incapable, elle agit dans l’urgence, au coup par coup, avec l’illusion du pragmatique qui veut croire qu’il est libre de traiter au mieux chaque problème indépendamment alors que toutes les lignes de force de la situation dans laquelle il se trouve le pousse inexorablement dans une fuite en avant qu’il ne maitrise pas.
Cette nouvelle orientation extérieure, encore brouillonne et zigzagante, se double à l’intérieur de la préparation d’un durcissement revendiqué contre les parties les plus faibles du prolétariat, les immigrés, les Noirs, et sans doute aussi la jeunesse étudiante contestataire, les enseignants, susceptibles de mettre en cause ce nouveau régime. La fraction de la bourgeoisie la plus conséquente, la plus puissante aussi du point de vue du capital, qui s’était rangée derrière Clinton, n’y trouve naturellement pas son compte, mais elle ne peut ouvertement combattre Trump, au risque de déclencher une situation qu’elle ne contrôlerait pas. Elle n’oublie pas non plus les manifestations massives des Noirs contre les meurtres policiers, ni ce que signifie en réalité la recherche d’une partie de la classe ouvrière et de la jeunesse trahie par Sanders, elle voit les manifestations qui durent contre Trump depuis son élection. C’est pourquoi Obama comme Clinton ont souhaité assurer à Trump la meilleure transition pour accéder au pouvoir. Cette bourgeoisie-là se rallie à Trump comme elle lui donnerait le baiser du lépreux, dans l’espoir de le circonvenir, de l’affaiblir, de le faire reculer et renoncer aux mesures qui desservent ses intérêts.
Mais cette fraction-là a été battue. Trump n’est pas là par hasard, il est en partie déterminé par ceux qu’il a convoqués pour assurer sa victoire, il s’appuie sur les racistes, les adversaires des droits des femmes, il fait sonner les clairons du patriotisme, promet mille milliards de dollars pour la relance, promet la réouverture des mines de charbon et des puits de pétrole, la relocalisation des industries, tout cela à l’ombre des mesures protectionnistes.
Les incohérences de Trump
L’impétrant, qui n’a rien d’un visionnaire, est évidemment sensible à cette pression, il hésite, annonce tout et son contraire, dément le lendemain ce qu’il a affirmé la veille. Installé à la Trump Tower, à New York, il a commencé à constituer son équipe gouvernementale : le dirigeant d’un site web complotiste, des anciens généraux, des patrons…
Il est peu probable que la croissance nationale accélère, encore moins que les groupes capitalistes étasuniens rapatrient les usines, que les États rivaux ne ripostent pas au protectionnisme. L’imbrication très forte des relations économiques entre les différents impérialismes, la place du dollar comme principale monnaie d’échange internationale, les bons du Trésor américain (titres reçus en contrepartie des prêts à l’État fédéral américain) détenus par la Chine, le Japon, etc. jouent bien sûr dans le sens du maintien du statu quo. Mais c’est cette stabilité que Trump et la fraction de la bourgeoisie qu’il représente jugent aujourd’hui trop défavorable et dépassée. Ce qui explique l’effroi des bourgeoisies européennes à l’annonce de la victoire de l’affairiste aux multiples faillites qui s’est fait connaître par une émission de télé-réalité.
Le risque est grand du retour de l’inflation, d’un nouveau krach boursier, d’une contraction du marché mondial, d’un renforcement des tensions en même temps qu’un bouleversement des alliances inter-impérialistes, d’un nouvel essor du réarmement.
Pour le combat contre Trump, pour la rupture avec le Parti démocrate
Les régimes démocratiques bourgeois par lesquels la plupart des puissances capitalistes géraient les classes exploitées s’effritent spectaculairement, de même que les régimes autoritaires des nouvelles puissances capitalistes russe et chinoise sont minés souterrainement. À court terme, l’élection de Trump est un puissant appel d’air pour les formations racistes américaines et pour les partis bourgeois xénophobes ou fascisants d’Europe. Mais les politiques préconisées par les Poutine, Trump, Farage, Grillo, Strache, Le Pen… ne sauraient rendre sa jeunesse au capitalisme pourrissant.
Dès maintenant, la classe ouvrière et la jeunesse doivent tirer les leçons des causes qui ont permis à Trump d’arriver au pouvoir, avant tout l’absence d’un parti révolutionnaire aux États-Unis, d’un parti parlant au nom des ouvriers, combattant pour la prise du pouvoir, pour le socialisme. Ceux qui, au nom du réalisme, ont appelé travailleurs et jeunes à se ranger derrière Clinton, les amenant dans l’impasse, portent une responsabilité. Ceux qui ont filé le train à Sanders, semant ainsi les illusions, portent une responsabilité. Ceux qui, se réclamant de la classe ouvrière, sont partisans du protectionnisme, qui est le drapeau de la bourgeoisie la plus réactionnaire, portent une responsabilité. Ce ne sont pas la classe ouvrière et la jeunesse américaine qui sont responsables de cette nouvelle situation, mais ceux qui les ont égarées.
Il faut renouer avec la tradition du SLP du temps de l’Internationale ouvrière d’Engels, du CPUS du temps de l’Internationale communiste de Lénine, du SWP du temps de la 4e Internationale de Trotsky. Il faut bâtir un parti ouvrier révolutionnaire dans tout le pays. La clarté sur les objectifs est une nécessité absolue pour s’adresser aux travailleurs et aux jeunes et leur ouvrir des perspectives.
• Fermeture de Guantanamo et restitution à Cuba, levée complète et immédiate du blocus de Cuba ! Fin de toutes les opérations militaires à l’étranger !
• Démocratisation de la Constitution ! Même droits pour les travailleurs immigrés, légaux ou pas !
• Respect des femmes, droit à l’avortement libre et gratuit dans tout le pays !
• Respect des Noirs, autodéfense contre la police raciste !
• Une seule centrale syndicale démocratique, rupture des syndicats avec le Parti démocrate, création par les syndicats d’un parti ouvrier !
• Expropriation des banques, des assurances, de toutes les sociétés financières ! Nationalisation sans indemnité des groupes capitalistes de la santé, gratuité des soins !
1er décembre 2016
Collectif révolution permanente