Chers camarades de GMI,
Pour une extrême gauche qui se dit révolutionnaire, il ne nous semble pas que « Condamner les attentats… Défendre les libertés démocratiques… Rejeter l’union nationale avec la bourgeoisie française qui a toujours recouru au terrorisme… » soit la base sur laquelle nous devions réagir à la situation actuelle. En effet, dans ces trois slogans, nous ne trouvons aucune bribe d’une analyse de la politique actuelle des classes dirigeantes, analyse de classe indispensable pour faire face à la situation.
En particulier, nous n’y trouvons pas le lien entre la montée des violences, des fascismes et des guerres et guerre civiles et la montée des révolutions et des réactions sociales. Nous n’y trouvons pas le lien avec la crise historique de la domination du système capitaliste. Nous ne voyons pas l’ébauche d’une explication des événements par la volonté des classes dirigeantes de faire basculer les peuples dans le sens d’une marche à la guerre coloniale d’abord puis inter-impérialiste mondiale ensuite.
Nous ne voyons pas d’éclaircissement de la prise en otage de peuples entiers par les classes dirigeantes, peuples amenés, le couteau sous la gorge, à choisir entre deux terrorismes et deux fascismes. L’unité des révolutionnaires n’a d’intérêt que sur des bases claires et pas sur un plus petit commun dénominateur qui serait lui-même réformiste. Dans la situation, il n’y a pas d’autre issue que la révolution sociale. Il faut clairement indiquer l’alternative : renversement du capitalisme ou fascisme (qu’il soit islamiste ou occidental).
Salutations communistes révolutionnaires
Robert Paris