Intervention censurée du GMI au forum du NPA-C, Presles, 28 mai 2023

Intervention censurée d’un militant du Groupe marxiste internationaliste au forum du NPA-C, Presles, 28 mai 2023

La tribune (Armelle Pertus, Damien Scali) a refusé de donner la parole au militant du GMI. Voici ce qu’il aurait dit :

Non seulement la bourgeoisie dispose du pouvoir de l’État bourgeois, de l’argent, des médias, etc. mais aussi de puissants relais dans le mouvement ouvrier, aussi bien les partis réformistes ouvriers bourgeois que les directions syndicales pour empêcher la révolution. Ce n’est pas une découverte, c’est toute l’histoire du mouvement ouvrier, tout le combat et les écrits de Lénine et de Trotsky qui nous l’apprennent.

Le rôle des révolutionnaires est donc d’aider les masses à submerger les obstacles dressés par les appareils contrerévolutionnaires misant sur l’auto organisation qui les dresse contre le pouvoir de la bourgeoisie.

La place des révolutionnaires dans le mouvement en défense des retraites tient en peu de mots : contre les journées d’action, pour la grève générale, contre les grèves reconductibles isolées, pour la grève générale, contre les diversions parlementaires, pour la grève générale, pour faire prendre position partout dans les assemblées générales, dans les sections syndicales, dans les manifestations, pour imposer aux dirigeants syndicaux d’appeler à la grève générale, pour l’élection des comités de grève, leur coordination et leur centralisation jusqu’au comité de grève nationale de la grève générale, pour l’autodéfense des piquets de grève, des manifestations.

Parce que seule la grève générale qui bloque toute l’économie capitaliste, qui dresse toute la force de la classe ouvrière contre le gouvernement peut le vaincre ou sinon le renverser et poser la question d’un gouvernement des travailleurs.

Il était possible de submerger les appareils contrerévolutionnaires s’il avait existé une organisation révolutionnaire suffisamment implantée agissant sur cette ligne. Et il ne servait à rien, au contraire, de laisser croire que chaque nouvelle journée d’action était un nouveau tremplin pour la lutte, que les grèves reconductibles appelées ici et là seraient la porte ouverte à la grève générale alors qu’il s’agit toujours des mêmes manœuvres des appareils contrerévolutionnaires qui ont déjà maintes fois menées à la défaite.

Aujourd’hui, peut-on faire comme si les appareils contrerévolutionnaires n’avaient pas réussi, une nouvelle fois, à protéger le gouvernement et à aider l’État bourgeois ? Peut-on faire comme si la bourgeoisie n’avait pas remporté une victoire, comme si tout restait possible comme aux premiers jours du mouvement ? Bien sûr, la classe ouvrière n’est pas écrasée, mais il faut l’aider à tirer le bilan, honnêtement, pour mieux s’armer et se préparer aux prochaines batailles.

Voilà le combat des communistes révolutionnaires que nous, Groupe marxiste internationaliste, avons mené et entendons mener en demandant à entrer comme courant dans le NPA-C pour construire ensemble ce parti révolutionnaire qui manque.