Une reprise économique incertaine
Les perspectives optimistes de reprise économique mondiale pour l’année 2021 prennent du plomb dans l’aile à mesure que la pandémie de coronavirus continue de faire des ravages, le capitalisme étant par nature incapable de prendre, dans chaque pays et encore moins internationalement, les mesures efficaces pour la juguler.
Si la pandémie n’est pas à l’origine de la crise économique en cours, puisque ses prémisses étaient déjà manifestes en 2019, elle en est un puissant facteur d’accélération. Selon l’OIT, 114 millions de personnes ont déjà perdu leur emploi. Après une chute du PIB mondial estimée à 4,3 % pour 2020, le dernier rapport semestriel de la Banque mondiale n’abaisse que modestement ses dernières prévisions de croissance mondiale pour 2021 à 4 %. Toutefois, même si cette prévision se réalise, le PIB mondial resterait inférieur de 5,3 % aux dernières prévisions avant la pandémie.
Ces prévisions sont toutefois exposées à plusieurs facteurs de risque à la baisse : recrudescence prolongée du virus, retard dans le déploiement des vaccins, effets plus graves qu’anticipé de la pandémie sur la production potentielle et montée des tensions financières. (BM, 5 janvier 2021)
Or ces risques sont déjà à l’oeuvre sous nos yeux, à l’exception pour le moment des tensions financières qui restent différées, mais potentiellement explosives. Ils auraient pour conséquence selon la Banque mondiale de ramener la croissance à seulement 1,6 %, voire d’entrainer une nouvelle contraction du PIB mondial. D’ores et déjà, le rapport juge que l’économie mondiale devrait entamer une décennie de performances décevantes, « à moins que les responsables n’introduisent des réformes globales pour renforcer les leviers indispensables à l’avènement d’une croissance équitable et durable », ce qui revient à espérer que le capitalisme devienne… le contraire du capitalisme.
Ces tendances moyennes cachent de profondes disparités entre les différents impérialismes d’une part, et entre les impérialismes et les pays dominés d’autre part. « Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés ».
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Évolution du PIB en % |
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2020 |
2021 |
Monde |
-4,3 |
4 |
États-Unis |
-3,6 |
3,5 |
Chine |
2 |
7,9 |
Inde |
-9,6 |
5,4 |
Russie |
-4 |
2,6 |
Brésil |
-4,5 |
3 |
Japon |
-5,3 |
2,5 |
Argentine |
-10,6 |
4,9 |
Mexique |
-9 |
3,7 |
Algérie |
-6,5 |
3,8 |
Afrique du Sud |
-7,8 |
3,3 |
La lutte entre les impérialismes américain et chinois s’approfondit
La pandémie a ralenti considérablement l’activité économique, mais la Chine s’est relevée plus vite. Et dans cette période de vaches maigres, les affrontements inter-impérialistes, loin de s’estomper, redoublent au contraire. Au cours des neuf premiers mois de 2020, la Chine est devenu le principal partenaire de l’Union européenne, au détriment des États-Unis. Ce résultat est dû à une augmentation des importations (4,5 %) tandis que les exportations sont restées inchangées. Durant cette même période, le commerce de l’UE avec les États-Unis a enregistré une baisse significative tant pour les importations (11,4 %) que les exportations (10,0 %). Globalement, les exportations de la Chine battent tous les records. Son excédent commercial en novembre 2020 a bondi de 21,1 % sur un an. Il s’agit de la plus forte hausse en pourcentage des exportations chinoises depuis début 2018. En janvier 2020, la Chine et les États-Unis avaient pourtant signé une trêve dans leur guerre commerciale, au terme de laquelle la Chine avait accepté d’acheter pour 200 milliards de dollars supplémentaires de biens américains. Mais en septembre 2020, l’excédent commercial de la Chine avec les États-Unis s’était encore accru de 18,8 % sur un an, pour atteindre, fin 2020, un total de 535 milliards de dollars ! Parallèlement, l’impérialisme chinois accroit méthodiquement son influence en Afrique, où il entre de plus en plus en concurrence avec les vieux impérialismes français et anglais tout comme avec les impérialismes américain et russe.
Deux organismes indépendants, le Centre pour la recherche sur l’économie et les affaires (CEBR), sis à Londres, et le Centre japonais pour la recherche économique (JCER), sont parvenus à la même conclusion : le PIB de la Chine rattrapera celui des États-Unis dès 2028 ou éventuellement 2029. (Le Monde, 13 janvier 2021)
L’impérialisme américain ne peut que tenter de combattre par tous les moyens son adversaire le plus redoutable. Après Huawei, Trump vient d’allonger la liste des entreprises chinoises avec qui seront interdites toutes transactions, comme par exemple la société Xiaomi, constructeur de smartphones qui vient de supplanter Apple, ou bien Comac, constructeur aéronautique, obligeant même les entreprises américaines à se défaire rapidement de toutes les actions qu’elles peuvent détenir dans ces sociétés. Ces récentes mesures font suite à l’arrêt de la fourniture à la Chine des semi-conducteurs indispensables à la production de smartphones que les États-Unis ont réussi à imposer à l’entreprise taïwanaise TSMC. Qu’à cela ne tienne, l’impérialisme chinois a décidé de maitriser cette technologie dans les plus brefs délais pour se prémunir de ces sanctions. Les États-Unis viennent également de lever toutes les restrictions de représentation diplomatique avec Taïwan, au grand dam de la Chine pour qui Taïwan n’est qu’une province qu’il faut réintégrer au territoire national, avançant ainsi d’un pas supplémentaire dans la possibilité d’une confrontation militaire directe avec la Chine. Dans le même temps, le gouvernement Xi étend son influence à l’occasion de l’épidémie (aide sanitaire, vaccin bon marché), renforce son armée et sa présence en mer de Chine (au prix de tensions avec ses voisins), intensifie l’oppression des Ouïgours et soumet Hongkong par des lois liberticides et l’arrestation des opposants.
L’impérialisme américain marque des points au Proche-Orient
Mais l’impérialisme américain ne fait pas que reculer. Au Proche-Orient, il marque des points. Son soutien sans faille au colonialisme sioniste contre les Palestiniens s’est doublé d’une normalisation sous son égide des relations diplomatiques, commerciales et sans doute militaires entre Israël, les Émirats arabes unis, Bahreïn et d’un rapprochement notable avec l’Arabie saoudite. L’Égypte étant déjà acquise et le Soudan ayant rejoint cette démarche, l’État américain est donc parvenu à constituer un bloc pour s’opposer à l’Iran.
Étranglé par les sanctions économiques américaines dont le peuple iranien fait le premier les frais, le régime islamiste iranien n’en a pas moins poursuivi et renforcé l’enrichissement de l’uranium pour se doter de l’arme nucléaire. Israël, lui-même possesseur, a réaffirmé plusieurs fois qu’il ne permettrait pas à l’Iran de parvenir à ce stade. Biden a beau avoir affirmé qu’il souhaitait relancer les négociations avec l’Iran, tous les éléments d’un conflit militaire se mettent peu à peu en place.
La bourgeoisie allemande se bat
L’Union européenne vient quant à elle de conclure in extremis avant l’investiture de Biden un accord avec la Chine pour faciliter et sécuriser de part et d’autre les investissements. C’est un pied de nez à l’impérialisme américain et à sa volonté d’isoler la Chine en entrainant derrière lui ses alliés traditionnels comme l’a pourtant recommandé l’équipe de Biden. Cet accord a été conclu à l’instigation de l’impérialisme allemand qui cherche à défendre sa part conquise en Chine, contre l’avis de l’impérialisme français qui, pour ses propres intérêts, avait vainement invoqué le respect des droits des Ouïgours comme préalable. Le commerce de l’Allemagne avec la Chine, qui est devenue en 2020 son principal partenaire avec 200 milliards d’euros d’échanges de biens, représente à lui seul le tiers du commerce européen avec la Chine.
La bourgeoisie allemande entend d’autant moins se plier aux exigences de l’impérialisme américain que celui-ci vient de renforcer, par un vote du Congrès rassemblant élus du Parti républicain et du Parti démocrate, les sanctions à l’encontre de toutes les entreprises impliquées dans la construction du gazoduc Nord Stream 2. Celui-ci doit fournir du gaz russe à l’Europe occidentale, essentiellement à l’Allemagne, ce qui pourrait empêcher son achèvement.
Le piège de la dette
Les bourgeoisies européennes sont parvenues, avec difficulté, à finaliser leur « plan de relance » avec un emprunt commun à hauteur de 750 milliards d’euros de prêts et de subventions entre les différents pays de l’UE en proportion du choc économique. Pour l’heure, la politique économique de chaque État n’est qu’une succession de mesures d’urgence pour tenter de laisser à flot ses grandes entreprises et éviter l’effondrement de l’activité nationale. Ceci n’est possible qu’au prix d’un accroissement violent de l’endettement pour toutes les bourgeoisies, allemande comprise. Les plus affaiblies présentent fin 2020 des ratios endettement public/PIB largement supérieurs à 100 %, comme l’Italie, l’Espagne, la Grèce ou la France. Le rapport atteint 100 % aux États-Unis et en Grande-Bretagne ; au Japon, 250 %.
Pour le moment les taux des prêts consentis par les banques privées à chacun de ces États sont négatifs (- 0,6 % pour l’Allemagne, – 0,4 % pour la France) ou assez faibles (+ 0,5 % pour l’Italie, + 0,6 % pour la Grèce). Dans le premier cas, emprunter devient une bonne affaire, dans l’autre le paiement des intérêts n’est pas une lourde charge. Ce miracle n’est possible que parce que la Banque centrale européenne procède de mars 2020 à mars 2022 à des rachats massifs de dettes publiques ou privées pour un total de 2 400 milliards d’euros. La Réserve fédérale américaine ou la Banque d’Angleterre ne font pas autre chose. Mais le fait que cette cavalerie soit généralisée n’implique pas qu’elle soit sans danger, en particulier pour les faibles qui risquent, à tous moments, de voir soudain grimper en flèche le taux d’intérêt de leurs emprunts et ne plus pouvoir soutenir leur endettement. Alors, au sein de l’UE, la potion amère infligée par l’Allemagne, l’impérialisme le plus puissant et gardien de la stabilité de l’euro, à la Grèce en 2015 risquera d’être resservie à d’autres, comme l’Italie, l’Espagne, voire la France.
Le Brexit et ses conséquences
À l’arraché, le gouvernement britannique et l’UE ont conclu un accord de sortie du Royaume-Uni qui limite les dégâts du Brexit. C’était important puisque les échanges représentent annuellement quelque 700 milliards d’euros. Là encore, c’est la bourgeoisie allemande qui était la plus intéressée. Pour autant cet accord marque un recul pour les deux parties : les échanges de marchandises sont désormais soumis aux déclarations de douane, contrôles éventuels de part et d’autre, avec d’inévitables ralentissements.
Le Premier ministre britannique s’est vanté dans ses voeux du 31 décembre :
C’est un moment incroyable. Nous avons notre liberté entre nos mains et il nous revient d’en tirer le meilleur parti… Je pense que l’instinct écrasant du peuple de ce pays sera de se rassembler en un Royaume-Uni où l’Angleterre, l’Ecosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord travaillent ensemble pour exprimer nos valeurs dans le monde entier… Un Royaume-Uni ouvert, généreux, tourné vers l’extérieur, internationaliste et pratiquant le libre-échange. (Boris Johnson, 31 décembre)
La réalité est beaucoup moins enthousiasmante. Avec le Brexit, l’impérialisme britannique s’est pris les pieds dans le tapis. Son espoir d’installer un « Singapour sur Tamise » pour dominer la finance du continent et l’inonder avec ses marchandises produites sans les contraintes des normes européennes est sévèrement encadré par les dispositions de l’accord qui stipule que tout écart faisant litige pourra donner lieu à l’imposition de taxes douanières.
Une période d’incessante guérilla commerciale est probable. Sur le plan de la finance, qui constitue une activité phare de l’impérialisme britannique, celui-ci n’a obtenu aucune garantie concernant le libre accès de ses banques, assurances, sociétés de courtage, etc. au vaste marché de l’UE. Plutôt, les impérialismes allemand et secondairement français vont se charger de plumer la City en cherchant à attirer dans leurs bourses ses entreprises.
Enfin, n’en déplaise à Johnson, « l’instinct écrasant » des Écossais ne va pas dans le sens du renforcement du Royaume-Uni mais vers l’indépendance et celui des Irlandais vers l’unité de l’île. Les relations d’Édimbourg et Dublin avec Londres se tendront. Le risque de dislocation du Royaume-Uni sera renforcé par la persistance de la crise économique doublée des conséquences d’une situation sanitaire catastrophique.
L’affaiblissement continu de l’impérialisme français
Macron a beau multiplier les mises en scène, l’impérialisme français poursuit son déclassement par rapport à ses rivaux. Les chiffres de la balance commerciale en attestent. De janvier à septembre, l’Allemagne fait en 2019 un excédent sur les échanges de biens de 172,2 milliards d’euros et 131,1 milliards d’euros pour la même période en 2020. Dans le même temps, la France accuse un déficit de 58,4 milliards d’euros en 2019 et de 66,4 milliards d’euros en 2020. Pire, le commerce intra Union européenne de la France est largement déficitaire, de plus de 80 milliards d’euros en 2019.
L’impérialisme français est le seul en Europe occidentale, après le départ du Royaume Uni, à disposer d’une armée réellement constituée . Il escomptait en tirer avantage pour retrouver de la puissance face aux à ses rivaux et, au prétexte de la construction d’une défense de l’UE indépendante des États-Unis, y tenir un rôle pivot, voire à les amener à soutenir activement ses opérations extérieures. Mais l’Allemagne a fait savoir par sa ministre de la défense qu’elle souhaitait mettre fin à « l’illusion de l’autonomie stratégique », affirmant que « l’Europe a encore besoin de l’Amérique » (Le Monde, 12 novembre 2020).
En Afrique, les positions de l’impérialisme français continuent de s’éroder, en Centrafrique où Chinois et Russes lui disputent la place, comme au Mali où l’engagement de l’armée française est de plus en plus contesté. Au Liban, fort de son ancien statut de puissance coloniale, avec le protectorat obtenu en 1920 après le dépeçage de l’Empire ottoman, l’impérialisme français a cru pouvoir reprendre une place décisive en profitant de la crise politique et de la débâcle économique. Déjà sous la présidence de Hollande, la France avait réussi à contrôler le récolement de la plupart des dons et des prêts internationaux destinés au Liban. Macron lui a emboité le pas, mais il a haussé ses exigences : l’aide ne serait accordée qu’à la condition de réformes de la Banque centrale, du mode de gouvernement, etc. On allait voir ce qu’on allait voir. On a vu : deux voyages présidentiels au Liban, des coups de menton et des déclarations martiales n’ont abouti à rien. La seule chose qu’a gagnée Macron dans cette affaire, c’est de se ridiculiser.
De profondes restructurations capitalistes sont en cours
La crise économique cyclique et les ravages de la pandémie précipitent également de profondes mutations dans des secteurs-clé du capitalisme, avec des conséquences économiques, sociales et politiques importantes. En effet, l’automobile et l’aéronautique, qui concentrent parmi les plus grands groupes capitalistes, emploient des centaines de milliers de salariés dans le monde, entrainent une part considérable des équipementiers et des activités économiques liées, sont frappées de plein fouet. L’automobile à motorisation thermique semble relever du passé, en tout cas celle à essence ou à gazole. Un cap est franchi, avec le succès des hybrides, la multiplication des modèles électriques, le renforcement du parc GPL, les tentatives de moteur à l’hydrogène. Nombre de grandes métropoles ou de pays annoncent des interdictions aux véhicules thermiques de circuler dans un horizon proche. Non que le capitalisme se soucie soudain d’écologie, sauf comme d’un argument de vente, la généralisation de la voiture électrique posant d’autres problèmes pour l’environnement (batteries…).
La mutation implique d’un côté la dévalorisation d’une masse de capital constant investi dans les usines et les chaînes de production des voitures thermiques, au moins pour la partie motorisation, et de l’autre des investissements très importants, notamment si les capitalistes ne veulent pas dépendre d’autres pays et d’autres firmes pour la fourniture des batteries qui sont une part importante de la valeur du véhicule électrique. Par ailleurs, le moteur électrique comportant moins de pièces et étant de conception plus simple, il ne faudra désormais plus qu’un seul ouvrier là où il en fallait dix pour produire un moteur thermique. Tesla vaut aujourd’hui en bourse quelques 800 milliards d’euros. Ce n’est pas qu’un effet de la spéculation boursière, c’est aussi parce que cette société américaine qui ne produit que des voitures électriques depuis sa création, non seulement possède une certaine avance technologique, mais aussi ne porte pas dans ses valises le poids du passé, tout ce capital mort dont les autres grands groupes devront se débarrasser, ni les ouvriers en surnombre. Une société chinoise, Nio, qui produit des véhicules électriques, est d’ailleurs en train de prendre le même chemin que Tesla, en se positionnant sur des modèles moins haut de gamme. Mais tous les constructeurs « traditionnels » américains, européens sont déjà à la peine et le seront de plus en plus, sauf à être en capacité de prendre le virage. La fusion des groupes Peugeot et Fiat-Chrysler s’inscrit dans la nécessité de cette vaste restructuration. Mais tous ne s’en tireront pas.
L’aéronautique est l’autre grande malade du capitalisme. Ici ce n’est pas une mutation technologique qui en est la cause immédiate. L’avion à hydrogène est encore dans les limbes, la technologie étant loin d’avoir résolu tous les problèmes posés, et l’avion électrique est réservé à de petits avions de tourisme. C’est la pandémie qui a cloué les avions au sol, privant les compagnies aériennes de recettes et du même coup les constructeurs de commandes d’avions. La diète durera tant que les risques sanitaires dureront. Mais le retour à la normale suppose également que la crise économique ne s’aggrave pas, que les voyages touristiques, étudiants, religieux, familiaux… reprennent. Mais ce n’est pas la seule condition : en temps normal, les voyages d’affaires représentent pour les compagnies aériennes jusqu’à 80 % des bénéfices. Or, de la même manière que la mise en place du télétravail rend désormais inutile une grande partie du parc immobilier de bureaux, les entreprises capitalistes ont facilement remplacé les déplacement des cadres supérieurs par des visioconférences, sans aucun frais ou presque. Il y a peu de probabilités pour que cette nouvelle manière de faire disparaisse une fois la pandémie terminée. Dans ces conditions, les compagnies aériennes, les sociétés aéroportuaires, les constructeurs aéronautiques et leurs sous-traitants sont loin d’être sortis d’affaire et, comme dans l’automobile, les licenciements vont grimper en flèche.
Défendre l’internationalisme prolétarien
Présentant les principaux acteurs de sa future équipe, le nouveau président américain dit :
C’est une équipe qui reflète le fait que l’Amérique est de retour, prête à mener le monde, pas à s’en retirer, de nouveau assise en tête de table, prête à se confronter à nos adversaires, à ne pas rejeter nos alliés, prête à se dresser pour défendre nos valeurs. (Joe Biden, 24 novembre 2020)
Le 28 décembre 2020, l’Assemblée populaire chinoise adopte un amendement renforçant les pouvoirs de la Commission centrale militaire, dont Xi est le président, lui permettant formellement de mobiliser l’armée en cas de menaces extérieures comme de troubles internes.
Alors que les dirigeants des principaux impérialismes se dressent sur leurs ergots, que chaque gouvernement bourgeois vante à qui mieux mieux les mérites de « sa nation », que les bureaucraties syndicales et les partis réformistes traditionnels ou nouveaux (Syriza, Podemos, LFI, PSOL…) leur emboitent le pas dans un nationalisme sans fard, les révolutionnaires doivent brandir le drapeau rouge de l’internationalisme prolétarien, de la solidarité ouvrière, du socialisme mondial, comme seule réponse possible aux menaces de l’impérialisme décadent.