Imposer à travers les mobilisations ouvrières et populaires une grève générale pour une durée illimitée qui paralyse la production, pour faire tomber le gouvernement Temer et se réformes néo-libérales
Non à la politique de pression sur le Parlement et à celle qui donne son appui aux candidatures de l’opposition bourgeoise à l’intérieur de la démocratie des riches
À peine le Carnaval terminé, où le vampire Temer a été la cible de protestations populaires dans tout le pays dans les chansons de carnaval et même jusqu’au Sambódromo [NdT : une sorte d’amphithéâtre où les classes qui ont de l’argent peuvent regarder et apprécier tranquillement les défilés des écoles de samba sans se mêler à la grande foule du peuple], le « paradis de Tuiuti », le putschiste a la prétention, accompagné de la canaille Rodrigo Maia, de mettre au vote à la chambre des députés le projet de la mal aimée « Réforme de la Sécurité Sociale ». Les contre-réformes néolibérales vont conduire à la recrudescence de la pauvreté, à la concentration extrême des revenus et à une stagnation profonde de l’économie nationale, et va finir par rendre la crise encore plus grave. Les privatisations vont rendre insupportables les conditions de vie des masses et, en outre, elles vont détruire la structure de l’État national bourgeois lui-même. Dans ce contexte la contre-réforme néolibérale de la sécurité sociale exigée par la mafia financière internationale signifie en pratique la spoliation ouverte d’une partie importante de la richesse produite par les travailleurs. La LBI, la TML et diverses oppositions classistes dans tout le pays ont défendu l’appel à une vraie grève générale pour une période indéterminée qui paralysera la production, le commerce et le transport pour renverser Temer et ses attaques contre les travailleurs, en pariant aussi sur la lutte directe ; cela pourra radicaliser les exploités et les opprimés pour enterrer une fois pour toutes ce gouvernement corrompu et vendu. Loin de suivre ce chemin de combat, le Front Populaire (PT, PCdoB et PSOL) ainsi que d’autres centrales syndicales (CUT, FS, CTB, ConLutas, Intersindical…) a seulement appelé à des « journées nationales de lutte » sans une organisation de la base des différentes catégories de travailleurs, limitant ses actions à des actes dociles et pacifiques de protestation, comme ce lundi 19 février. Cette politique de collaboration de classes, qui empêche la radicalisation de la lutte et la limite à une pression parlementaire, vise en réalité à affaiblir Temer et à entretenir des illusions dans le cirque électoral de la démocratie des riches à travers les candidatures du PT et du PSOL. Il s’agit d’une orientation suicidaire qui nous amènera à la défaite, comme ce fut le cas avec la réforme du travail et de la précarité. Le mouvement ouvrier et populaire se trouve paralysé en raison de sa direction bureaucratique et lâche qui vit essentiellement des appareils syndicaux et des centrales syndicales, comme CUT, CTB, FORÇA SINDICAL, CSP, ConLutas, Intersindical, et de tous les autres qui apportent leur soutien au régime putschiste, ils sont en train de trahir et de freiner l’immense disposition des travailleurs à la lutte, qu’on voit à travers leurs revendications immédiates pour leurs droits de travailleurs et de citoyens devant être protégées par la sécurité sociale. Les directions bureaucratiques et lâches n’ont pas mobilisé les travailleurs, et sous leur pression, elles se contentent d’arrêts de travail de 24 heures parce que celles-ci ne mettent pas en danger la stabilité du régime putschiste.
Les bureaucrates boycottent systématiquement la convocation à une grève générale d’une durée indéterminée parce qu’elles savent que cela mettrait en danger leurs privilèges et le régime putschiste avec l’entrée en scène de l’ensemble du mouvement ouvrier et populaire. Les bureaucrates syndicaux appuient ce gouvernement putschiste qui a supprimé tous les droits des travailleurs et qui a déchiré la CLT (NdT : Consolidation des lois ouvrières, un texte de loi qui présente les protections des travailleurs) et prétend maintenant en finir avec la retraite et les droits à la Sécurité sociale. Il est nécessaire de créer une nouvelle avant-garde ouvrière et révolutionnaire pour la défense d’un programme de lutte pour les revendications immédiates et transitoires des travailleurs contre le chômage, pour l’indexation des salaires, pour la réduction du temps de travail sans réduction de salaire et surtout pour préparer et organiser maintenant une grève générale pour une durée indéterminée, avec des comités de grève élus par la base ; et aussi pour manifester pour l’abrogation de la Réforme du Travail ; contre la réforme de la Sécurité sociale, et pour la chute du régime putschiste et ses institutions ; pour faire un barrage à cette attaque contre la Sécurité sociale et imposer un vrai coup dur au grand capital financier impérialiste, qui est de fait celui qui inflige les attaques contre les travailleurs, avec l’aide de ses larbins au parlement et dans la presse de masse corrompue. Ne pas faire confiance à la bureaucratie syndicale traître front-populiste et lâche qui est aussi fortement électoraliste, pro Lula, et porter notre voix dans les lieux de travail, d’études, de résidence pour être l’embryon d’une grève générale authentique dans le pays et au-delà, pour mettre fin à cette décadence criminelle des conditions de vie des masses ouvrières !
Nous sommes pour la convocation à partir de la base d’un grand congrès démocratique national des travailleurs qui réunira le mouvement ouvrier, paysan, populaire et étudiant ; il doit être construit comme une alternative de pouvoir des travailleurs face au cirque électoral de la démocratie des riches qui touche à son but, et face à la paralysie politique imposée par la bureaucratie syndicale qui souhaite user le putschiste Temer pour dévier les luttes vers le terrain électoral. La LBI, TML et les Oppositions classistes qui signent ce manifeste lancent un appel franc à toute l’avant-garde de classe, aux groupes politiques, syndicaux et aux organisations marxistes pour qu’ensemble nous puissions convoquer un congrès qui approuvera une plateforme de centralisation des luttes comme alternative à la farce d’une issue électorale dans le cadre des institutions bourgeoises. Elle n’est pas uniquement syndicale mais elle est l’embryon d’un organe politique de front unique capable de regrouper tous les secteurs exploités du pays pour mettre en oeuvre les fondements d’un pouvoir d’un nouveau type, prolétaire et socialiste construisant la conscience des exploités vers la construction de leur propre pouvoir d’état, le gouvernement ouvrier et paysan comme synonyme politique de la dictature du prolétariat.
Elire des comités de grève à la base dans tous les secteurs
Non à l’approbation de la « réforme de la Sécurité sociale » !
Á bas le putchiste Temer !
20 février 2018
Ligue bolchevique internationaliste (LBI)
Tendance marxiste-léniniste (TML)
Mouvement d’opposition dans les banques (MOB)
Opposition classiste dans la chimie (SP)
Opposition des travailleurs du pétrole (RN)
Opposition unie de la lutte des travailleurs urbains (CE)
Opposition des professeurs de Maracanaù (CE)