Clément Méric, syndicaliste étudiant et militant antifasciste, a été frappé à mort, mercredi 5 juin à Paris, par un groupe de nazis, peut-être des JNR. En tout cas, cet acte barbare est l’aboutissement de plusieurs mois de menaces contre des députés du PS, d’agressions physiques contre des féministes, des homosexuels, des journalistes, de l’attaque contre le local LGBT de Paris et de l’occupation du siège national du PS.
Les communistes internationalistes saluent la mémoire de Clément et expriment leur soutien à ses camarades.
Clément était un combattant, pas un pacifiste qui se fiait à la police « républicaine » qui a déporté les Juifs sous Pétain et massacré les ouvriers algériens sous De Gaulle. L’hommage à lui rendre n’est pas de pleurnicher sur « l’idéologie
intolérante », ni de mendier l’interdiction au gouvernement bourgeois qui sert les patrons et qui pourchasse les Roms.
Avec l’approfondissement de la crise capitaliste, la bourgeoisie recourt de plus en plus en plus aux partis fascisants (comme le FN en France) et aux partis fascistes (comme AD en Grèce) qui utilisent comme boucs émissaires l’Union européenne et surtout les travailleurs immigrés.
L’histoire prouve que les mesures juridiques, dont l’application est confiée aux institutions répressives de l’État bourgeois, n’ont jamais empêché les exactions par les bandes fascistes, ni la prise du pouvoir par des partis fascistes de masse. En effet, les partis fascisants et les nervis nazis sont liées aux multiples sociétés de « sécurité », ils jouissent de la protection de la police, des services secrets, de l’armée. Et ces lois et décrets sont parfois retournés contre les antifascistes et les révolutionnaires.
Les travailleurs ne sont pas des moutons qui se réfugient à l’abattoir quand ils se font mordre par le chien du berger. Le mouvement ouvrier (syndicats de salariés, syndicats étudiants, partis issus de la classe ouvrière) ont les moyens d’empêcher de nuire les bandes fascistes. Il leur suffit de s’unir, avec tous les travailleurs et les jeunes qui désirent riposter, pour défendre les locaux, les manifestations, les grèves, les quartiers populaires… L’armement du peuple et la prise du pouvoir par les travailleurs mettront définitivement hors d’état de nuire les fascistes.
6 juin 2013