Rassembler les bolcheviks de tous les pays pour avancer vers la construction d’une internationale ouvrière révolutionnaire
Le capitalisme procède de l’exploitation des travailleurs salariés par la bourgeoisie. Le sort de la classe ouvrière, qui produit l’essentiel des richesses, est la pauvreté, l’incertitude de l’emploi et la mise en cause de ses droits.
La loi qui met l’homme social à même de produire davantage avec moins de labeur devient, avec le capitalisme (où les moyens de production, au lieu d’être au service du travailleur, mettent le travailleur à leur service) en loi contraire, c’est-à-dire que, plus le travail gagne en ressources et en puissance, plus la condition d’existence du salarié, la vente de sa force, devient précaire. (K. Marx, Le Capital, 1867, livre I, ch. 25)
Aux mains des patrons et des Etats à leur service, le progrès technique aboutit au renforcement de l’exploitation, à la dilapidation des ressources naturelles, à la dévastation de l’environnement et à la production massive d’armements. La valeur d’usage de ceux-ci est la destruction des forces productive de l’humanité, comme l’illustrent une fois de plus les bombardements, l’invasion et l’occupation de l’Irak par le pays le plus avancé économiquement et scientifiquement.
La guerre menée en Irak par la soldatesque de l’impérialisme américain, de l’impérialisme britannique, de l’impérialisme australien et de quelques uns de leurs valets, ainsi que l’occupation de la Palestine par l’armée sioniste ou l’intervention militaire de la France en Côte d’Ivoire sont des illustrations de la barbarie à laquelle le maintien du capitalisme conduit l’humanité.
Les racines de l’impuissance actuelle de la classe ouvrière
Ces agressions sont facilitées par les défaites précédentes infligées au prolétariat mondial et aux pays dominés : rétablissement du capitalisme en Russie et dans la plupart des anciens Etats ouvriers bureaucratiques, succès des interventions militaires antérieures de l’impérialisme contre l’Irak, contre la Serbie, contre l’Afghanistan. Mais elles ne sont possibles que par la passivité et la complicité des organisations dont la classe ouvrière s’était dotée pour limiter l’exploitation et l’éradiquer avec les exploiteurs, avec leurs représentants politiques, avec leurs Etats.
Les travailleurs sont une majorité si écrasante, leur force est tellement multipliée par leur place stratégique dans la production, que s’ils s’unissaient pour agir conformément à leurs propres intérêts, une pichenette assurerait leur victoire sur la bourgeoisie. Mais ils ne sont pas unis, ils sont dépourvus de la conscience de classe. L’explication est l’influence de l’idéologie bourgeoise sur les travailleurs. Cette influence est propagée dans les rangs ouvriers de différentes façons, mais la principale est la bureaucratie ouvrière. (J. Cannon, Speeches to the Party, 1953)
Ainsi, le coup d’Etat de Pinochet au Chili en 1973, la défaite des mineurs en Grande-Bretagne en 1985, la guerre contre l’Irak en 1991 et celle de 2003, n’étaient pas inévitables. Ils résultent de la politique des sommets du mouvement ouvrier, des appareils des partis traditionnels et des syndicats.
La racine matérielle de l’asservissement des directions actuelles de la classe ouvrière est la corruption par la classe dominante des appareils des organisations constituées par la classe ouvrière :
Les sinécures lucratives et de tout repos dans un ministère, au Parlement et dans diverses commissions, dans les rédactions des solides journaux légaux ou dans les directions de syndicats ouvriers non moins solides et d’obédience bourgeoise, voilà ce dont use la bourgeoisie impérialiste pour attirer et récompenser les représentants et les partisans des partis ouvriers bourgeois. (V. Lénine, L’Impérialisme et la scission du socialisme, 1916)
L’achat des chefs et l’intégration des appareils ont beaucoup progressé en un siècle. Le résultat est qu’aujourd’hui, les agents de la bourgeoisie dans la classe ouvrière refusent de défendre la lutte nationale palestinienne, irakienne ou tchétchène, laissent isolés les chômeurs et les immigrés, gèrent loyalement le capitalisme (seuls au gouvernement comme en Grande-Bretagne ou dans l’Etat espagnol, avec des représentants de la bourgeoisie comme en Allemagne ou au Brésil), protègent les Etats bourgeois menacés par les soulèvement (au moyen de trêves et de rafistolages institutionnels), cogèrent les entreprises et participent à l’application des plans de licenciement ou de destruction des conquêtes sociales, sabotent les grèves générales (par la division et les « journées d’action »), soutiennent leur bourgeoisie, leur gouvernement et l’ONU, multiplient les diversions (défense de l’intérêt national, voie électorale et parlementaire, pacifisme, « Forum social mondial »…).
L’abandon de la référence au socialisme et de tout internationalisme prolétarien par le mouvement ouvrier des pays impérialistes, la disparition de l’URSS et les reculs de la classe ouvrière mondiale, ont en outre renforcé l’influence des directions nationalistes petites-bourgeoises et bourgeoises, et en leur sein, de l’aile la plus réactionnaire, le fanatisme clérical.
L’islamisme a fourni plus d’une fois les supplétifs aux coups d’Etats et aux guerres réactionnaires fomentés par l’impérialisme américain : en Iran en 1953, en Indonésie en 1965, en Afghanistan en 1979, en Algérie en 1992… Défenseurs acharnés de la propriété privée et du patriarcat, oppresseurs des travailleurs, des femmes et de la jeunesse, égorgeurs des militants ouvriers, les réseaux politiques des mollahs stipendiés par l’Arabie saoudite et l’Iran, n’ont, en guise de stratégie que la pression sur les puissances impérialistes. Ils l’exercent surtout au moyen d’attentats suicides, commis non des prêtres mais des jeunes combatifs dont ils redoutent le potentiel révolutionnaire et qu’ils préfèrent morts. Ces actes terroristes visent souvent des travailleurs, conformément à la nature sociale, capitaliste à forts traits féodaux, de ces courants.
Il faut à la classe ouvrière un nouveau parti, révolutionnaire et mondial
La deuxième guerre contre l’Irak a révélé au grand jour les rivalités entre impérialismes, dont l’objet était (et sera de plus en plus) le repartage du monde, l’asservissement des pays de l’ex-URSS, le pillage des ressources de la planète et du produit du travail social de tous les exploités. La rétablissement du capitalisme en Russie, la victoire militaire de l’impérialisme américain sur l’armée de Saddam Hussein n’ont aucunement assuré l’ordre mondial, ni la suprématie absolue des Etats-Unis sur les impérialismes européens et japonais.
En effet, de multiples crises économiques locales ou régionales, les récessions économiques régionales ou mondiales, attestent de l’approfondissement des contradictions du mode de production capitaliste. Tous les remèdes employés pour le prolonger, tant keynésiens que libéraux, ne font que préparer une crise économique mondiale, conséquence inévitable du pourrissement de l’ensemble du mode de production capitaliste.
Chaque bourgeoisie tente d’en différer la venue et d’échapper à ses conséquences, au détriment de ses rivales et surtout de sa propre classe ouvrière. Dans ces conditions, la lutte pour l’émancipation des travailleurs exige d’affronter sa propre bourgeoisie, inclut le combat pour la rupture des organisations ouvrières, en particulier des syndicats, mais aussi des organisations étudiantes et paysannes, avec le gouvernement bourgeois, qu’il inclut ou non les partis réformistes.
Pour en finir avec les guerres et pour que l’humanité puisse s’épanouir, pour que l’exploitation, l’oppression nationale, la servitude des femmes et le racisme disparaissent, l’impérialisme doit périr. Seule la classe ouvrière est capable, en prenant la tête de la mobilisation de tous les opprimés, de renverser la bourgeoisie et de réaliser la révolution socialiste mondiale.
La lutte de classe contre la classe dominante au sein des Etats bourgeois et la solidarité internationale des travailleurs de tous les pays, voilà les deux règles de vie inhérentes à la classe ouvrière en lutte. (R. Luxemburg, La Crise de la social-démocratie, Thèses, 1915)
Le prolétariat, au lieu de profiter des divergences au sein de sa propre bourgeoisie et des divisions de la bourgeoisie mondiale, se voit subordonné à telle ou telle fraction de la classe capitaliste par les partis réformistes d’origine stalinienne ou social-démocrate, par les bureaucraties syndicales et leurs flancs-gardes, les épigones dégénérés de feue la 4e Internationale.
La dénonciation des trahisons des vieilles directions doit s’accompagner du combat pour la mobilisation des masses, pour leur auto-organisation. Seul leur mouvement révolutionnaire renversera la bourgeoisie, détruira son Etat, ouvrira la voie du socialisme. Mais pour que la lutte de la classe soit conduite à son terme, c’est-à-dire l’insurrection et la prise du pouvoir, le prolétariat doit être doté d’une nouvelle direction, il faut regrouper l’avant-garde des travailleurs conscients, il faut édifier un parti de type bolchevik. Le parti ouvrier révolutionnaire ne peut être que mondial à cause du caractère international que prend la lutte des classes, dès lors que le capitalisme domine la planète :
L’émancipation du prolétariat ne peut être qu’un acte international. (F. Engels, Lettre à Paul Lafargue, 1893)
Il s’en déduit que la construction du socialisme dans un seul pays était une utopie réactionnaire, singulièrement dans les pays économiquement arriérés comme la Russie et la Chine, l’Albanie et Cuba :
La révolution socialiste ne peut être achevée dans les limites nationales. Une des causes essentielles de la crise de la société bourgeoise vient de ce que les forces productives qu’elle a créées tendent à sortir du cadre de l’Etat national. D’où les guerres impérialistes d’une part et l’utopie des Etats-Unis bourgeois d’Europe d’autre part. La révolution socialiste commence sur le terrain national, se développe sur l’arène internationale et s’achève sur l’arène mondiale. (L. Trotsky, La Révolution permanente, Thèses, 1928)
La destruction de la 4e Internationale est irréversible
La construction d’une nouvelle direction, d’une internationale ouvrière révolutionnaire, est l’objectif du Collectif qui publie Révolution Permanente. La nouvelle internationale renouera avec les efforts internationalistes précédents du prolétariat : la Ligue des communistes, l’Association internationale des travailleurs, l’Internationale ouvrière, l’Internationale communiste, la 4e Internationale. Quelle que soit le nom qu’elle prendra, elle sera la cinquième internationale ouvrière.
L’Internationale ouvrière a failli en 1914 : ses principales sections ont pris le parti de leur bourgeoisie dans la boucherie entre impérialiste. L’Internationale communiste a définitivement sombré en 1933, quand elle est devenue l’instrument de la bureaucratie usurpatrice de l’URSS contre la révolution mondiale, comme l’a démontré le rôle du stalinisme dans la défaite de la révolution espagnole. C’est alors que Trotsky et une poignée de cadres communistes se sont orientés vers une nouvelle internationale, proclamée en 1938.
Jamais une organisation révolutionnaire n’a vécu 70 ans. La 4e Internationale n’a pas fait pas exception, même si plusieurs petits courants proclament frauduleusement l’incarner et si des dizaines d’autres prétendent abusivement pouvoir la « reconstruire », la « régénérer », la « refonder », la « recréer », etc. Cette dernière perspective est caduque, un demi-siècle après la destruction de la 4e Internationale par sa propre direction. A partir de 1949, Pablo et Mandel, désorientés par la croissance capitaliste et par l’expropriation du capital réalisée sous l’égide de partis staliniens, déçus par l’incapacité de la 4e Internationale à prendre la tête des luttes de masse, commencèrent à s’adapter à d’autres forces sociales, à chercher des substituts à la lutte du prolétariat et à la construction de partis ouvriers révolutionnaires.
Le 3e « congrès mondial » de 1951 a révisé le programme sur le rôle de la bureaucratie du Kremlin, qu’il s’agissait désormais de réformer et non de renverser, avec des conséquences désastreuses pour la révolution politique en Allemagne de l’Est en 1953 et en Hongrie en 1956… A ce congrès, Pablo a aussi remis en selle le « front unique anti-impérialiste » pour camoufler sa soumission aux mouvements nationalistes bourgeois avec des effets catastrophiques lors de la révolution bolivienne de 1952…
L’organisation trotskyste mondiale ne surmonta pas cette crise : même si plusieurs sections de la 4e Internationale ont tenté de résister de 1951 à 1953, toutes ont finalement été emportées par l’opportunisme et liquidées comme organisations révolutionnaires.
A terme, il n’y a pas de place entre le social-patriotisme et le marxisme. Dans les pays impérialistes, les courants soi-disant trotskystes sont devenus des réformistes de gauche hors ou dans les partis staliniens, travaillistes ou sociaux-démocrates ; dans les pays dominés, ils constituent plutôt l’aile gauche du nationalisme.
Le drapeau de la 4e Internationale a été mille fois déchiré et souillé par le refus de défendre les Etats ouvriers face à l’impérialisme, l’approbation de la répression des bureaucraties au pouvoir contre le prolétariat, l’acceptation d’interventions impérialistes et la ratification du colonialisme sioniste, le soutien aux revendications de policiers, des appels à voter pour des candidats bourgeois, des mystifications présentant comme socialistes ou révolutionnaires des partis contre-révolutionnaires (staliniens, sociaux-démocrates ou nationalistes), l’approbation de coalitions avec des représentants de la bourgeoisie, la cogestion, la participation directe à des gouvernements bourgeois (Algérie, Sri Lanka, Brésil), la subordination au marigot « antimondialisation » ou « altermondialiste », la collusion avec les islamistes…
Communistes révolutionnaires de tous les pays, unissons-nous !
Nous publions Révolution Permanente pour tirer les leçons de ces trahisons et démasquer ces usurpateurs.
Notre collectif international est né d’une rencontre internationale à Buenos-Aires, en décembre 2002, un an après la crise révolutionnaire qui avait vu les masses argentines chasser le gouvernement bourgeois élu. La poignée d’organisations révolutionnaires qui s’y étaient retrouvées venaient de traditions différentes : le SU pabliste et la LIT (pour le GOI du Chili et la LOI d’Argentine), la LICR et le CEMICOR (pour le CWG de Nouvelle-Zélande et LM du Pérou), le Comité international de 1953 et le CORQI (pour le GB de France). Mais ces organisations affirmaient toutes rejeter le « front unique anti-impérialiste », vouloir renouer avec la stratégie de la révolution permanente et construire un centre révolutionnaire commun.
Le Collectif a pu ainsi élaborer une déclaration contre la préparation de l’intervention impérialiste en Irak, un Appel en 21 points à une conférence internationale, une déclaration sur la révolution bolivienne. Grâce à cette activité, il a commencé à attirer d’autres organisations ou courants du Brésil, de Bolivie, du Chili, de l’Etat espagnol, de France, du Pérou, de Colombie, d’Australie… La dynamique de la discussion établie entre les groupes, tant par les déclarations concernant les grands événements mondiaux que l’Appel international en 21 points, ouvrait la perspective de construire un cadre, certes de dimension modeste, mais international, sur des bases principielles, tournant le dos au sectarisme autoproclamé.
Mais, la direction de la LOI-FTICI argentine s’est révélée incapable de surmonter le caudillisme, les manœuvres et le nationalisme hérités du pablisme façon Moreno, un aventurier argentin sans principe qui a capitulé successivement devant le péronisme et le castrisme.
Fidèle à la conception du « parti guide » héritée du MAS argentin des années 1980, la direction de la LOI s’est révélée incapable de supporter la critique, au feu d’une discussion loyale et franche sur son rapprochement entre front populaire et front unique ouvrier, sa confusion entre aristocratie ouvrière et bureaucratie ouvrière, son adaptation au nationalisme latino-américain, son appui aux journées d’action des appareils syndicaux, son opportunisme face à l’islamisme… Ce refus l’a conduite à scissionner le Collectif et, pour se justifier, à cacher les positions en présence à ses propres militants, à falsifier celles de ses partenaires de la veille. La direction moréniste de la LOI a tenté de détruire le groupe péruvien en s’appuyant sur un militant mécontent de Lima et en traitant Lucha marxista de « stalinien » et de « polpotiste ».
Puis, face aux résistances à ses procédés au sein du Collectif, elle a tenté au printemps 2004 de liquider le regroupement international, en employant toutes sortes de prétextes, de chantages et de mensonges. De cette façon, la direction de la LOI a porté un coup sévère au processus entamé à son congrès de décembre 2002, puisque la LOI était l’organisation la plus importante du Collectif. La raison réelle de sa rupture avec le Collectif est vite apparue : elle a renié les 21 points de l’Appel en mettant sur pied un « Comité de liaison », sans programme et sans avenir.
Ce triste épisode montre que le processus de réaffirmation du bolchevisme, dans un contexte de reflux de la classe ouvrière mondiale, ne sera pas un chemin tranquille. Pour autant, les révolutionnaires conséquents ne peuvent renoncer à tisser patiemment des liens internationaux, dans la perspective de construire un parti mondial, l’Internationale ouvrière révolutionnaire.
A notre époque, qui est l’époque de l’impérialisme, c’est-à-dire de l’économie mondiale et de la politique mondiale dirigées par le capitalisme, pas un seul parti communiste ne peut élaborer son programme en partant uniquement ou principalement des conditions et des tendances des développements dans son propre pays. (L. Trotsky, Critique du programme de l’IC, 1928, L’Internationale communiste après Lénine)
Les noyaux bolcheviks sont numériquement faibles et la tâche est gigantesque. Mais ils misent sur la spontanéité du prolétariat et sur leur propre intervention à partir de l’expérience antérieure de la lutte de classe synthétisée dans les documents programmatiques de la Ligue des communistes élaborés par Marx et par Engels, de l’Internationale communiste du vivant de Lénine, de la 4e Internationale du temps de Trotsky.
Les 21 points tentaient de concrétiser dialectiquement cette continuité pour aujourd’hui. Ils constituaient un instrument pour se délimiter de l’opportunisme et du centrisme. Par conséquent, les éléments programmatiques des 21 points étaient à débattre. En particulier, il est nécessaire :
- de préciser que la 4e Internationale est morte depuis longtemps ;
- de dénoncer toute capitulation l’islamisme.
Nous appelons les travailleurs et les jeunes de l’avant-garde internationale, les fractions et les organisations ouvrières révolutionnaires internationalistes à répondre à cette invitation à la discussion, à préparer la convergence internationale et principielle.
Telle est la fonction de Révolution Permanente : permettre la discussion, le travail en commun et la fusion entre internationalistes, l’aide à l’intervention dans la lutte des classes pour faire vivre le programme et la construction des organisations dans chaque pays, inséparables de la délimitation du réformisme et du centrisme.
Cimenter ces éléments marxistes, si peu nombreux qu’ils soient au début, rappeler en leur nom les paroles aujourd’hui oubliées du socialisme authentique, convier les ouvriers de tous les pays à rompre avec les chauvins et à se ranger sous le vieux drapeau du marxisme : telle est la tâche de l’heure. (V. Lénine, Le Socialisme et la guerre, 1915)
Le Comité de rédaction de Révolution Permanente