L’objectif des projets de budget de l’État et de la Sécurité sociale déposés par Lecornu 2 est de réduire le déficit à 4,7 % du PIB en 2026, pour parvenir à 3 % en 2029. Qui va payer ? Certainement pas les capitalistes !
- gel du barème de l’impôt,
- 200 000 foyers en plus vont payer l’impôt et ceux qui en paient déjà vont mécaniquement payer plus
- suppression de la réduction d’impôt pour frais de scolarité dans le secondaire (61 euros par élève en collège, 153 euros au lycée et 183 euros dans l’enseignement supérieur)
- gel des salaires des fonctionnaires, des prestations sociales,
- désindexation des retraites,
- remplacement de l’abattement de 10 % sur la base imposable des retraités par un forfait de 2 000 euros.
Pour la police et l’armée, point d’austérité ! : 6,7 milliards de plus pour l’armée, 600 millions de plus pour la police, 800 créations de postes de militaires, 1 450 créations de postes de policiers. Les enseignants devront compenser, avec la suppression de 4 018 postes…
Le gouvernement Renaissance-LR-MODEM-Horizons est clairement un ennemi des travailleurs. Il est ridicule d’espérer retourner un de ses membres au bénéfice des travailleurs.
Nous, on veut des actes. Il faut que le ministre du travail s’affirme face à Matignon. (Sophie Binet, 6 novembre)
Ce gouvernement a lancé une énième « conférence sociale ». La commission administrative du SNESup se prononce contre toute participation syndicale à cette opération mystificatrice qui ne vise qu’à consolider le gouvernement et à sauver la loi Macron-Borne contre les retraites, refuse toute concertation avec un gouvernement qui prépare des budgets procapitalistes et antisociaux.
Qui peut croire que les débats parlementaires, les batailles d’amendements, vont changer la nature des budgets de l’État et de la Sécurité sociale. On amuse le tapis alors que le gouvernement, avec l’aide du Sénat, a au bout du compte tous les moyens pour revenir à ce qu’il veut, ou bien faire passer ses mesures par ordonnances.
La CGT, Solidaires et la FSU qui appellent à une journée d’action le 2 décembre, déclarent : « Rien n’est encore joué, car le débat budgétaire durera jusqu’à mi-décembre ». Mais une énième journée d’action censée faire pression sur les débats parlementaires ne sert à rien d’autre que de propager des illusions.
Ce qu’il faut, c’est interdire à cette assemblée de voter ces budgets contre les travailleurs !
La CA du SNESup se prononce pour les mots d’ordre :
Tous à Paris ! Manifestation centrale à l’Assemblée nationale pour interdire le vote des budgets réactionnaires !
La CA du SNESup appelle la FSU et tous les autres syndicats à s’unir pour l’organiser sans tarder.

