Georges Abdallah, enfin libre !

Militant communiste libanais, Georges Ibrahim Abdallah cofonda en 1979 les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), qui menaient une lutte contre l’envahisseur israélien et l’impérialisme états-unien, y compris par les armes. Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984 pour faux papiers et détention d’armes, il fut finalement condamné en 1987 à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité d’assassinat, inculpé pour l’exécution à Paris en 1982 par les FARL de deux diplomates américain et israélien, le premier membre de la CIA, le second très probablement membre du Mossad.

La validité de son procès aurait dû être remise en cause, car son avocat était un indicateur de la DST, transmettant à celle-ci les informations fournies par son client. De plus, ce procès se tenait en même temps qu’une campagne de presse calomnieuse, encouragée par le gouvernement de Chirac, en particulier par le ministre de la justice Albin Chalandon et le ministre de l’intérieur Charles Pasqua, présentant Abdallah et ses frères comme les instigateurs des attentats terroristes sanglants de 1986 alors qu’ils étaient en fait orchestrés par l’Iran.

Dès 1999, à l’issue de sa peine de sureté de 15 ans, Abdallah pouvait bénéficier d’une libération conditionnelle. Mais n’ayant jamais renié ses convictions communistes ni condamné son passé militant propalestinien, il a subi la vindicte d’Israël et des impérialismes français et étasunien, qui usèrent de toutes les pressions possibles pour empêcher sa libération. Entre 2004 et 2022, neuf de ses demandes de libération conditionnelle furent refusées par la justice française, tandis qu’en 2013, une autre échoua à cause du refus de Manuel Valls, ministre de l’intérieur du gouvernement -Hollande-Ayrault, de signer son arrêté d’expulsion.


Il était le plus ancien prisonnier politique en Europe. Sa dernière demande a enfin abouti, il est libre après plus de 40 ans en prison « sous condition de quitter le territoire national et n’y plus paraitre ». Ce jugement de la cour d’appel confirme donc l’expulsion d’Abdallah vers le Liban. Le parquet a contesté une nouvelle fois en cassation mais le combattant révolutionnaire pourra vraisemblablement rentrer au Liban. Nous saluons la libération d’un camarade qui n’a jamais renié ses convictions comme il l’écrivait à ses soutiens en octobre dernier.

Il est urgent de tout mettre en œuvre pour contrer et arrêter la barbarie sioniste en cours à Gaza, en Cisjordanie et au Liban. (…) Le capitalisme n’est plus que barbarie, honneur à tous ceux et celles qui s’y opposent dans la diversité de leurs expressions ! (George Abdallah, 24 octobre 2024)

Il est de la responsabilité de toutes les organisations ouvrières, de tous les syndicats et de tous les partis du mouvement ouvrier, de poursuivre la lutte contre la répression du mouvement de solidarité avec les opprimés, particulièrement avec la Palestine.

  • Israël, pas touche à Abdallah ! Évacuation du Lib an, de la Syrie, de la Cisjordanie et de Gaza !
  • Libération de tous les prisonniers politiques de l’Etat français ! Levée du contrôle judiciaire et droit au retour en Kanaky pour les 5 du CCAT !
  • Halte à la répression de la solidarité avec le peuple palestinien !
  • Annulation de la condamnation de Jean-Paul Delescaut, secrétaire général de l’Union départementale CGT du Nord ! Relaxe pour Anasse Kazib !
  • Annulation de la dissolution de Palestine vaincra et de la Jeune Garde ! Halte aux menaces contre Urgence Palestine !
  • Abrogation du délit d’« apologie du terrorisme » !
  • Front unique pour le boycott ouvrier des armes et équipements militaires à destination d’Israël ! Suivons l’exemple des dockers de Fos et de Gênes !

20 juillet 2025
Groupe marxiste internationaliste (section française du Collectif révolution permanente)