Toulon : autodéfense des femmes

Le 7 mars, AS !, le GMI, PSC, le SNESup et Solidaires tenaient à Toulon un cercle « pour combattre l’oppression des femmes » animé par une camarade du GMI. Lors de cette réunion, un problème concret d’agression sexuelle a été évoqué.

Les militantes et militants d’AS ! et du GMI ont alors décidé de convoquer une réunion pour organiser l’autodéfense des femmes. Lors de celle-ci, treize jeunes dont onze femmes, le secrétaire du SNESup et celui de Sud Éducation ont discuté des perspectives. En deux semaines, trois réunions ont permis d’élaborer une plateforme d’une cellule d’autodéfense, qui a pris le nom de Louise Michel et qui veut se lier aux organisations du mouvement ouvrier (syndicats, partis, associations). Chacune de nos actions (confrontation de l’agresseur, préparation d’une intervention en amphi…) a attiré spontanément des jeunes et des travailleurs. Les actions sont décidées selon la ligne définie dans la plateforme et constamment discutées démocratiquement selon cette dernière et selon les nécessités tactiques.

Si nous pouvons intervenir dans l’urgence, nous combattons pour le front unique ouvrier pour organiser l’autodéfense des femmes, pour interdire réellement les agressions dans nos facs et nos lieux de travail. Nous ne faisons pas confiance à la justice bourgeoise sexiste, nous ne réduisons pas nos initiatives à celles d’une minorité de militants, nous combattons pour l’auto-organisation des travailleuses, jeunes et de leurs camarades masculins pour obtenir satisfaction. Une première action prévue est de chercher à constituer une délégation émanant des promotions et des organisations à la direction de l’UFR ainsi qu’à la présidence pour exiger d’exclure les coupables. Aujourd’hui, la cellule organise une vingtaine d’étudiants et de travailleurs, majoritairement des femmes. Au total, d’ores-et-déjà une trentaine de personnes est intervenue. Elle a adressé sa plateforme aux syndicats, partis et associations (comme le planning familial) afin que ces organisations se joignent aux campagnes de la cellule.

2 avril 2025, correspondants

Extrait de la plateforme

Autodéfense des femmes contre les violences sexistes et sexuelles. Avec les organisations engagées, nous constituerons des groupes et des réunions d’autodéfense des travailleuses, des travailleurs et des jeunes. Nous interviendrons pour dégager les agresseurs de notre université. Nous mettrons sous notre protection toutes les victimes.

Fin de la justice sexiste, épuration de tous les juges réactionnaires. Pour une justice démocratique et non sexiste au sein de laquelle les juges seront élus et pourront être révoqués par les travailleuses, les travailleurs et les jeunes. Victimes, nous vous croyons ! Nous vous accueillerons, nous vous écouterons, nous vous accompagnerons, nous vous soutiendrons. Nous combattrons pour rétablir la vérité.

Nous accompagnerons malgré tout collectivement toutes les victimes qui veulent porter plainte. Nous lancerons des campagnes financières de soutien pour les frais juridiques. Que justice soit rendue à toutes les victimes agressées !

À bas toutes les violences sexistes et sexuelles. À bas le patriarcat ! Nous mènerons campagne auprès de toutes et tous pour l’action organisée de masse des travailleuses, étudiantes, travailleurs et étudiants. Nous irons dans les promotions, dans les services, dans les laboratoires pour éduquer et s’organiser. Nous interviendrons à chaque propos ou acte sexiste qui nous est rapporté.

Nous combattons pour une manifestation de masse à la présidence et à l’UFR pour virer les agresseurs de notre université. Pour la préparer, nous organiserons des réunions d’informations régulièrement et un meeting. Assez de divisions ! Assez de mensonges contre les victimes ! Front unique des travailleuses, des travailleurs et des jeunes pour l’autodéfense contre les violences sexistes !

2 avril 2025