Un pas vers la 3e guerre mondiale

Le militarisme est une arme dans la concurrence des pays capitalistes… Par le système des impôts indirects et des tarifs protectionnistes, les frais du militarisme sont principalement supportés par la classe ouvrière et la paysannerie. (Rosa Luxemburg, L’Accumulation du capital, 1913, Maspero, t. 2, p. 118, 120)

À la fin de la Deuxième guerre mondiale, le capitalisme américain était hégémonique au sein du système capitaliste mondial, il exportait plus qu’il importait, il avait prêté durant la guerre à la Grande-Bretagne et après la guerre renflouait toute l’Europe occidentale et centrale (plan Marshall), son armée occupait une large partie de l’Europe et était présente en Asie, il était en avance dans la science et la technologie, ses grandes entreprises étendaient géographiquement leurs affaires, sa culture s’imposait, etc. Avant même la fin de la guerre, le gouvernement américain a entrepris de façonner l’ordre mondial, il l’a pris à son compte mais aussi à sa charge. Ainsi, ont vu le jour :

  • en 1944, les accords de Bretton Woods (qui mettaient au centre du système monétaire international le dollar, avec les avantages que cela présente), la mise sur pied de la Banque mondiale et du FMI dominés par les EU pour ne pas perturber les échanges mondiaux quand un État présente un déficit de la balance des paiements, c’est-à-dire de tous ses échanges économiques avec les autres pays ;
  • en 1945, l’ONU, en accord avec la bureaucratie du Kremlin ;
  • en 1947, les accords de l’AGETAC/GATT (formalisés en 1995 en OMC), pour éviter le recours au protectionnisme de tous les États bourgeois, aggravant pour tous les conséquences de la crise capitaliste mondiale de 1929 ;
  • en 1950, l’OTAN, dirigée contre l’URSS.

L’idéologie officielle affichée était la négociation multilatérale, l’intangibilité des frontières, la recherche de la paix, le droit des peuples, la démocratie, l’antiracisme, la liberté… qui s’opposaient aux « communismes totalitaires », incluant l’URSS, l’Europe centrale, la Chine, le Vietnam du Nord, la Corée du Nord et puis Cuba.

Tout cela n’était qu’un paravent. En réalité, la ségrégation était alors institutionnelle dans le sud des États-Unis. Après la guerre, les EU supplantèrent la Grande-Bretagne au Portugal, en Grèce, en Argentine, en Arabie saoudite, en Iran ; bloquèrent la coalition militaire britannique, française et israélienne qui voulait reprendre le canal de Suez à l’Égypte ; renversèrent le régime pro-français du Vietnam… L’État américain est intervenu, pendant toute cette époque, avec la plus grande brutalité, en Indonésie, au Guatemala, en Iran, au Vietnam, au Chili, au Panama, entre autres.

L’hégémonie économique s’est érodée peu à peu.

  • Pour empêcher la révolution en Europe et en Asie, la puissance hégémonique a remis en selle les bourgeoisies allemande et japonaise, qui ne supportaient pas, en outre, le fardeau du militarisme nécessaire au maintien de cet ordre mondial ;
  • Pour mener la guerre du Vietnam, elle a renforcé involontairement le capitalisme du sud-est asiatique (Japon, Corée du Sud, Taiwan, Hongkong) ;
  • L’État bourgeois allemand a absorbé la RDA et s’est ouvert les marchés d’Europe centrale, quand l’État bourgeois français a réclamé en contrepartie la création d’une monnaie de l’Union européenne (l’euro) ;
  • Le capitalisme chinois est apparu en profitant de la base économique léguée par l’État ouvrier (unité du pays, base industrielle et scientifique), de l’héritage bureaucratique mao-stalinien (absence de droits des travailleurs et d’organisation indépendante du prolétariat) et du cadre mondial créé par la puissance hégémonique (implantation d’entreprises étrangères, exportations manufacturières) et se trouve aujourd’hui à la tête de la principale base industrielle du monde.

Par conséquent, des grandes entreprises européennes, japonaises, coréennes et chinoises ont concurrencé les groupes américains, la part des États-Unis dans les dépôts de brevets a diminué, leur part dans la production et les échanges économiques a baissé, le dollar n’est plus la seule « monnaie de réserve » dans les actifs des banques centrales, l’économie américaine emprunte au reste du monde au lieu de lui prêter…

Il faut y ajouter des reculs militaires et diplomatiques successifs : expropriation du capital dans une large partie de l’Europe centrale et des Balkans, incapacité à vaincre en Corée, victoire à ses portes de la révolution cubaine, défaite au Vietnam, retrait sans gloire d’Irak et d’Afghanistan, invasion de l’Ukraine par la Russie…

Un tournant décisif de l’impérialisme américain

L’État, qui défend les intérêts d’ensemble de la bourgeoisie américaine, se débat pour enrayer ce déclin multiforme. Déjà, en 1971, le gouvernement américain s’est dégagé unilatéralement de ses obligations monétaires internationales (désindexation du dollar par rapport à l’or). En 1985, il oblige ses alliés à participer à une dévaluation concertée du dollar sur les marchés des devises (accord du Plaza Hotel de New York).

Ensuite, l’État impérialiste américain s’est réaxé militairement, diplomatiquement et économiquement face à son rival principal, l’impérialisme chinois, sous Obama, Trump et Biden. En particulier, il entreprend d’empêcher le rachat de certaines entreprises par des groupes étrangers, de freiner les importations par des normes et des droits de douane, de rapatrier des filiales des groupes américains et d’attirer sur son territoire les investissements étrangers à coup de subventions et d’énergie bon marché.

Solde de la balance des transactions courantes (échanges de biens + échange de services + échanges de revenus) des États-Unis avec le reste du monde / Banque mondiale

Cela n’a pas suffi à inverser la lente érosion de son statut de première puissance mondiale, matérialisée par le maintien persistant du déficit de la balance commerciale, l’augmentation du déficit de la balance des transactions courantes et la hausse ininterrompue de l’endettement public, représentant aujourd’hui environ 36 000 milliards de dollars, ce qui pèse sur la solidité du dollar.

Le Parti démocrate perd une partie de sa base électorale, le Parti républicain mue, les capitalistes de l’économie numérique changent d’allégeance politique.

Comme une classe est faite de nombre de fractions, la même classe peut former plusieurs partis. Pour les mêmes raisons, un parti peut s’appuyer sur des fractions de plusieurs classes. (Lev Trotsky, La Révolution trahie, 1936, Minuit, p. 177-178)

Le capitaliste semi-mafieux, semi-téléréalité Trump remporte un second mandat. Cette version intellectuellement médiocre de la représentation politique de la bourgeoisie américaine décide de prendre le taureau par les cornes et de se battre pour ses intérêts immédiats, sans plus s’embarrasser de ses obligations et de ses charges d’impérialisme dominant, comptable de l’ordre du monde, qu’elle avait pourtant construit auparavant. Elle le fait brutalement, bousculant ses anciens alliés et piétinant les droits et la souveraineté des pays plus faibles. Guerre commerciale tous azimuts, revendications territoriales, accord avec l’impérialisme russe sur le dos des Ukrainiens, soutien total à Israël pour le massacre et l’expulsion des Palestiniens, voilà le nouveau visage de l’Amérique à l’extérieur.

Cette politique internationale agressive est doublée à l’intérieur par des attaques massives et coordonnées contre les migrants, contre les libertés publiques, les droits des femmes et des minorités, contre les travailleurs de la fonction publique, contre les universités, la science et la recherche. Bien loin de se réduire aux foucades d’un Trump mégalomane et passablement incohérent, ce tournant exprime la volonté structurée d’une fraction importante de la bourgeoisie américaine, celle qui a pris les clés du gouvernement, de surmonter les contradictions qui minent l’impérialisme américain.

Alors que l’Amérique a trop souvent continué à donner la priorité à « l’ordre mondial » par rapport à ses intérêts nationaux fondamentaux, les autres nations ont continué à agir comme elles l’ont toujours fait et comme elles le feront toujours : en fonction de ce qu’elles perçoivent comme étant leur meilleur intérêt. Au lieu de s’intégrer dans l’ordre mondial de l’après-guerre froide, elles l’ont manipulé pour servir leurs intérêts aux dépens des nôtres. Nous avons accueilli le Parti communiste chinois dans cet ordre mondial. Il a profité de tous ses avantages en ignorant toutes les obligations et responsabilités qui en découlaient. Au lieu de cela, il a menti, triché, détourné et volé pour se hisser au rang de superpuissance mondiale — à nos dépens. L’ordre mondial d’après-guerre n’est pas seulement obsolète : il est désormais une arme utilisée contre nous. Huit décennies plus tard, une nouvelle fois, nous sommes appelés à créer à nouveau un monde libre à partir du chaos. Ce ne sera pas facile. Et cela sera impossible sans une Amérique forte et confiante qui s’engage dans le monde en plaçant à nouveau nos intérêts nationaux fondamentaux au-dessus de tout… Placer nos intérêts nationaux fondamentaux au-dessus de tout n’est pas de l’isolationnisme. C’est prendre conscience qu’une politique étrangère centrée sur nos intérêts nationaux n’est pas une relique du passé. Depuis l’émergence de l’État-nation moderne il y a plus de deux siècles, agir en fonction de ce que l’on perçoit comme son intérêt national fondamental a été la norme —pas l’exception. Pour notre pays, placer l’intérêt de l’Amérique et des Américains au-dessus de tout n’a jamais été aussi pertinent ou aussi nécessaire qu’aujourd’hui. (Marco Rubio, secrétaire d’État, c’est-à-dire ministre des affaires étrangères, 15 janvier 2025)

Sans vergogne, les États-Unis prétendent renouer avec l’impérialisme conquérant qui leur a permis de se constituer au 19e siècle en revendiquant de nouveaux territoires. Trump confirme qu’il veut s’emparer du Groenland « d’une manière ou d’une autre ». Il manœuvre avec l’aspiration à l’indépendance de la population inuite qui cherche légitimement à échapper à la domination danoise pour lui passer à son tour la corde au cou. Trump répète à l’envi que le Canada doit devenir le 51e État des États-Unis et il entame une guerre douanière pour tenter d’asphyxier son économie et lui forcer la main. Quant au canal de Panama, point n’a été besoin de la force employée en 1989, la menace et l’argent ont suffi. Le groupe financier américain Black Rock vient de racheter pour quelques 23 milliards de dollars à l’entreprise chinoise CK Hutchison les ports stratégiques qu’elle exploitait à chaque extrémité du canal, à la barbe de Pékin qui fulmine.

Le partage de l’Ukraine avec l’impérialisme russe

Jouant du chantage à la suspension de son aide militaire, Washington veut contraindre l’Ukraine à capituler devant l’agression russe, à lui livrer l’exploitation de ses ressources minières et maintenant celle de ses centrales électriques. L’État américain négocie directement, sans les Ukrainiens et sur leur dos, un cessez-le-feu avec l’impérialisme russe en lui donnant la part belle. Il escompte reprendre les affaires avec la Russie et l’éloigner ainsi de l’impérialisme chinois.

Même si, déjà sous Biden, comme dans les bourgeoisies européennes, l’idée que l’Ukraine devrait renoncer à revendiquer l’intégralité de son territoire se faisait de plus en plus insistante, la brutalité de Trump pour imposer, de concert avec l’impérialisme russe, le partage de l’Ukraine, constitue une rupture complète. Le plan de Trump, c’est en effet d’avaliser d’un côté les conquêtes de l’impérialisme russe et de placer de l’autre côté le reste de l’Ukraine sous domination des capitaux américains.

Les bourgeoisies impérialistes européennes sont effarées, mais impuissantes. Leurs gouvernements ont été évincés sans ménagement des discussions aussi bien sur le partage des ressources minières de l’Ukraine que sur les conditions d’un cessez-le-feu. Le sommet de Londres du 2 mars a certes proclamé haut et fort son soutien à l’Ukraine, mais les pays européens ne peuvent compenser le retrait de l’aide militaire américaine.

La majorité de la bourgeoisie ukrainienne et Zelensky ont dû se plier à l’absence de garanties de paix, à la perte de l’est de leur territoire et promettre de payer une rançon à l’impérialisme dominant pour sa protection.

Les principales bourgeoisies européennes en sont réduites à tenter de conserver un pied dans les futures négociations en déployant ultérieurement en Ukraine des contingents, officiellement pour garantir la paix, mais surtout pour ne pas être totalement évincées de l’ordre européen futur. L’OTAN est considérablement affaiblie car même la bourgeoisie allemande a compris qu’elle ne pouvait plus prospérer économiquement en abdiquant toute prétention militaire.

Le soutien total à Israël

L’impérialisme américain, qu’il soit dirigé par le Parti démocrate ou le Parti républicain, a toujours soutenu bec et ongles l’État sioniste israélien. Les deux partis bourgeois ont la même volonté de défendre la colonisation de la Palestine, mais ce soutien diffère en fonction de l’avancement de l’entreprise sioniste. Hier, l’impérialisme américain, avec le démocrate Clinton, avait imposé les accords d’Oslo de 1993 permettant à Israël, sur la base de la capitulation de l’OLP, de poursuivre sa colonisation tout en s’abritant derrière le mirage de la création de deux États. Accord encensé par tous les impérialismes et tous les partis réformistes à leur remorque.

Aujourd’hui, le sionisme, après de considérables avancées de la colonisation en Cisjordanie, après avoir divisé la résistance du peuple palestinien, en promouvant un temps le Hamas pour mieux affaiblir l’OLP, et en transformant celle-ci en auxiliaire de police pour son compte dans les territoires occupés, n’a plus besoin de brandir la chimère de la création de deux États. L’objectif ouvertement affiché désormais par Israël, c’est non seulement Eretz Israël, le grand Israël de la mer au Jourdain, mais plus encore avec des extensions sur une partie du Liban et de la Syrie. Cela signifie l’annexion complète de la Cisjordanie, mais aussi de la bande de Gaza et l’occupation militaire permanente du Golan syrien et du sud du Liban. C’est précisément le sens du plan de Trump d’expulser les Palestiniens de la bande de Gaza et de la transformer en « Riviera ».

Pour les y contraindre, Israël vient de reprendre le 18 mars les bombardements de la population gazaouie, après avoir à nouveau coupé tout accès de l’aide alimentaire et détruit la dernière centrale électrique qui permettait d’assurer la désalinisation de l’eau. L’appui complet de l’impérialisme américain au génocide en cours se double de la préparation avec Israël d’une prochaine attaque contre les installations nucléaires iraniennes que le gouvernement de Netanyahou réclame ouvertement. L’armée américaine a bombardé le 15 mars le Yémen, mais c’est aussi l’Iran qui est visé.

Le soutien aux terroristes houthistes doit s’arrêter immédiatement ! Ne menacez pas le peuple américain, son président ou les routes maritimes mondiales. Et si vous le faites, attention, parce que l’Amérique vous en tiendra totalement responsables et nous ne vous ferons pas de cadeau ! (Donald Trump, Truth, 16 mars)

La guerre commerciale annonce la crise économique mondiale et les affrontements

Une puissance impérialiste sure d’elle est favorable à la baisse des droits de douane par des décisions étatiques réciproques pour s’ouvrir des marchés des biens et services, elle accepte volontiers l’appréciation (involontaire) de sa monnaie sur le « marché des changes » qui lui permet de se procurer des matières premières à bas prix et d’acquérir des entreprises à l’étranger. Telle était, globalement, la position de l’État américain voici 80 ans.

Mais Trump a déclenché une guerre commerciale. D’abord avec le Canada, le Mexique et la Chine en augmentant les droits de douanes frappant leurs exportations aux États-Unis. Malgré quelques reports, ces droits de douanes sont aujourd’hui de 25 % sur les produits canadiens et mexicains et de 20 % sur les produits chinois. De plus, à compter du 18 mars, les exportations d’acier et d’aluminium provenant du monde entier sont taxées à hauteur de 25 %.

En réaction, le Canada a mis en place des contremesures tarifaires de 25 % sur des importations américaines d’une valeur de 30 milliards de dollars canadiens, incluant des produits tels que des outils, des équipements informatiques et des équipements sportifs. Le Mexique a exprimé son intention de riposter fermement, sans donner plus de détails pour le moment. Quant à la Chine, elle a imposé des droits de douane sur divers produits agricoles américains, notamment le poulet, le blé et le soja, et mis en place des contrôles à l’exportation sur certaines entreprises américaines. L’Union européenne, dont le secteur sidérurgique est déjà en grave difficulté, a riposté en ciblant des produits américains tels que les jeans, les motos Harley-Davidson, le bourbon, ainsi que divers produits agricoles et pharmaceutiques, pour un montant total de 26 milliards d’euros équivalant au préjudice subi, avec effet au 13 avril.

En retour, Trump a menacé d’imposer des droits de douane de 200 % sur les vins, champagnes et autres boissons alcoolisées en provenance de l’UE et il annonce par ailleurs pour le 2 avril des taxations sur les produits européens qui pourraient atteindre 25 %. C’est l’escalade. Cela va frapper de plein fouet les économies européennes dont certaines sont chancelantes, alors que les exportations de biens et marchandises de l’UE aux États-Unis ont atteint 584 milliards d’euros en 2024 avec un excédent de 198 milliards d’euros de la balance commerciale. Le 26 mars, Trump annonce 25 % de droits de douanes sur toutes les importations d’automobiles. Les entreprises coréennes, japonaises et allemandes sont particulièrement touchées, surtout celles qui n’ont pas de filiales aux EU. Trump fait le calcul que ces droits de douanes vont contraindre les entreprises étrangères comme américaines à installer ou rapatrier leurs usines aux États-Unis. C’est en partie vrai puisque des entreprises comme le taiwanais TSMC ou les américains Apple ou même Tesla vont le faire.

Ces affrontements à coups de taxes douanières vont immanquablement précipiter le ralentissement économique mondial, déjà engagé auparavant, une diminution de la production mondiale et des échanges internationaux et engendrer un regain d’inflation. L’OCDE estime que la croissance en 2025 va être divisée par 3 au Canada, pour n’atteindre que 0,7 %, tandis que le Mexique devrait entrer en récession. Aux États-Unis même, les capitalistes de l’industrie touchés par l’augmentation inévitable de leurs couts de production s’inquiètent et Wall Street accuse le coup. Mais c’est avant tout le prolétariat qui va en faire les frais. Tous les réformistes qui ne remettent nullement en cause le capitalisme mais préconisent avec leur bourgeoisie la défense des productions nationales (ou européennes) par l’instauration de barrières tarifaires ne font qu’encourager cette marche à la crise. La guerre économique précède la guerre tout court.

L’impérialisme américain étudie également la possibilité, en utilisant le chantage aux droits de douane, d’obliger les États étrangers détenteurs de dollars comme monnaie de réserve à s’en défaire partiellement afin d’en faire baisser le cours et de rendre ainsi les exportations américaines moins chères. Tout cela ne peut que précipiter les tensions inter-impérialistes aussi bien que la crise économique, avec des répercussions plus ou moins violentes dans chaque pays.

L’ennemi principal est dans notre propre pays

Neuf États détiennent 12 121 armes nucléaires / SIPRI, 14 mars 2025

La marche à la guerre mondiale entraine nécessairement l’étranglement des « services publics » qui servent la population (enseignement, santé…), des restrictions aux libertés démocratiques, des mises en cause des conquêtes des femmes (ramenées à un rôle nataliste, cibles de viols en cas de guerre), la soumission de la jeunesse (subordination au corps des officiers, chair à canon) et conduit à la destruction accélérée de l’environnement (indirectement pour ne pas être entravé pour préparer le conflit, directement par la pollution des guerres conventionnelles sans parler du risque pour toute la planète en cas de recours à l’arme atomique).

La tâche des communistes internationalistes est de combattre contre le poison du chauvinisme et du patriotisme que la bourgeoisie comme les partis ouvriers bourgeois s’emploient à répandre dans la classe ouvrière et la jeunesse. Les gouvernements impérialistes prétendent qu’il faut s’armer pour préserver la paix, mais c’est pour défendre leurs parts de marché et leur place dans le monde, pour préparer la guerre inter impérialiste, qu’ils sonnent du clairon.

Ni union nationale, ni union sacrée autour des gouvernements bourgeois et de leurs budgets militaires ! Le patriotisme, c’est un mensonge des bourgeoisies, l’internationalisme, c’est le drapeau des travailleurs ! Front unique ouvrier de toutes les organisations se réclamant de la classe ouvrière contre les budgets militaires ! Aucune voix de député pour le militarisme ! Défense de toutes les revendications ouvrières et de toutes les libertés démocratiques !

L’offensive de l’impérialisme américain précipite le chaos et les affrontements, les bourgeoisies et impérialismes européens lui emboitent le pas. Le temps est venu à nouveau où les impérialismes ne peuvent plus croitre sans s’affronter. Le mot d’ordre du prolétariat doit être : Si tu veux la paix, prépare la révolution ! Guerre à la guerre impérialiste ! Fermeture de toutes les bases américaines, russes, chinoises, françaises, britanniques… à l’étranger ! Dissolution des armées professionnelles contrerévolutionnaires de la bourgeoisie, armement du peuple !

Arrêt du génocide sioniste des Palestiniens ! Israël, bas les pattes devant le Liban, la Syrie, l’Iran ! États-Unis, bas les pattes devant le Yémen, le Panama, le Groenland, le Canada, l’Ukraine ! Russie, bas les pattes devant la Tchétchénie, l’Ukraine, la Géorgie, la Moldavie ! Chine, bas les pattes devant le Xinjiang, Taiwan ! France, bas les pattes devant la Kanaky ! Respect des droits de toutes les minorités, ethnies et peuple opprimés !

28 mars 2025