Intervention du délégué PSC sur la Palestine dans la commission internationale du congrès FSU

Le délégué de la tendance Pour un syndicalisme de combat, tendance intersyndicale naissante. Hier, à l’accueil du représentant du syndicat palestinien des enseignants, le congrès s’est levé et certains congressistes, comme moi, ont scandé « Palestine vivra, Palestine vaincra ». Malheureusement, je remarque que dans cette commission ne reprend l’appel des syndicats palestiniens alors que le congrès national du SNASUB a adopté une motion pour reprendre cet appel. C’est pourtant une nécessité essentielle pour les travailleurs palestiniens. PSC présente donc la motion suivante.

Le 15 janvier, sous le patronage du Qatar, de l’Égypte et des Etats-Unis, un cessez-le-feu est conclu entre le gouvernement israélien et le Hamas qui a débuté le 19. La veille, Nétanyahou a menacé : « Il s’agit d’un cessez-le-feu provisoire… Nous nous gardons le droit de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des États-Unis… ».

C’est dans la nature d’un État basé, depuis sa conception, sur la colonisation. Pendant quinze mois, Israël a détruit méthodiquement la bande de Gaza, a affamé et terrorisé sa population 1,9 million de personnes déplacées (90 % de la population), au moins 10 000 prisonniers massivement torturés, au moins 45 936 morts et 109 274 blessés. Israël a accéléré la colonisation de la Cisjordanie. Israël occupe toujours une partie de Gaza, du Liban, de la Syrie. L’armée israélienne poursuit son offensive en Cisjordanie (opération Mur de fer).

Macron et Bayrou dressent une fausse symétrie mais ils ne calomnient et ne persécutent que les défenseurs des Palestiniens tout en poursuivant la collaboration militaire avec Israël. Le congrès de la FSU affirme qu’il n’y a qu’un peuple opprimé sur le territoire de la Palestine, les Palestiniens. Par conséquent, il se prononce pour :

  • La réponse positive des syndicats français à l’appel des syndicats palestiniens à empêcher toute livraison d’armes françaises ou transitant par la France à Israël.
  • L’ouverture des frontières aux réfugiés palestiniens comme aux réfugiés ukrainiens.
  • L’abandon des poursuites contre les militants propalestiniens et l’abrogation du délit d’apologie du terrorisme.
  • La libération immédiate de Georges Abdallah.
  • L’abrogation des lois israéliennes contre l’agence de l’ONU qui aide à l’instruction, aux soins et à l’alimentation des réfugiés palestiniens (UNWRA).
  • Le retrait immédiat et total de l’armée israélienne de Gaza, de Cisjordanie, du Liban et de Syrie.
  • La libération inconditionnelle des 10 000 otages palestiniens prisonniers d’Israël.
  • Le droit au retour des réfugiés palestiniens.
  • Une Palestine unifiée, démocratique, laïque et bilingue !

Pour les délégués qui veulent poursuivre la discussion pour défendre cette position, Pour un syndicalisme de combat diffuse son 4 pages à la table de presse d’Emancipation.

4 février 2025


La motion n’a pas été soumise au vote au congrès par décision de la direction de la FSU. FU et Émancipation, qui en avaient la possibilité, ont refusé de la présenter.