Retrait immédiat et définitif du projet Petit contre la recherche publique ! (Communiqué de PSC)

Antoine Petit, le PDG du CNRS nommé par le gouvernement Macron-Philippe, vieil adepte de la logique « darwinienne » pour la recherche publique française, a annoncé en décembre que serait attribué un label Key Labs à certains laboratoires. 25 % des UMR seraient labellisées pour des périodes de 5 ans. Elles recevraient l’essentiel des financements de recherche, laissant les 75 % autres sur le bord de la route. Cette sélection regrouperait à terme plus de la moitié des travailleurs.

Cette mesure est appliquée à budget global constant compte tenu des budgets d’austérité infligés à l’ESR : coupes budgétaires dans l’enseignement supérieur de 900 millions d’euros en 2024 et de 630 milliards en 2025, soit plus de 1,5 milliard en deux ans.

Cette nouvelle attaque s’inscrit dans la continuité de la loi LRU, de la loi Fioraso, des « initiatives d’excellence », de « l’Acte 2 de l’autonomie des universités ». La concurrence et la privatisation ont abouti à 20 « universités pilotes ». Tant pis pour les autres ! Ainsi, 60 sont actuellement en déficit.

Cette politique est inacceptable ! Elle vise à l’extinction des trois quarts des laboratoires jugés non essentiels. Ils ne pourront en effet trouver de financement de secours auprès de la majorité des universités qui sont en voie de faillite, compte tenu de la saignée budgétaire en cours.

La mobilisation, le 27 janvier, montre le rejet massif du projet Petit. Mais nous savons, par expérience, que les journées d’action n’ont jamais vaincu. D’ailleurs, Petit n’a pas retiré son projet : le 30 janvier, il propose aux appareils syndicaux de le perfectionner jusqu’à l’été.

Pour empêcher ce nouveau coup, pour obtenir les moyens nécessaires à la recherche publique, pour préserver les statuts, pour titulariser les précaires, pour annuler toutes les mesures de privatisation et de concurrence :

Dirigeants syndicaux, boycott des réunions sur le projet Petit ! Retrait immédiat du plan Key Labs ! Sortie immédiate des conseils de cogestion (CNESER, CA, CS) qui organisent les expérimentations (EPE, etc.) !

Travailleuses et travailleurs, imposons des assemblées générales démocratiques, coordonnons-nous afin de nous défendre, préparer la grève générale, contrôler notre mouvement, arracher les revendications.

1er février 2025

Pour un syndicalisme de combat