Dès l’ouverture, il a proposé au congrès de lui confier, au nom de PSC, un mandat afin de disposer du statut de délégué. Il a déposé une motion pour une campagne de boycott des armes d’Israël coupable d’un génocide. Il a aussi suggéré que le congrès, devant la situation à Mayotte, prenne position pour aider tous les travailleurs, rétablir le droit du sol, empêcher les expulsions et lutter pour l’égalité des droits avec la métropole. Cette proposition n’aura pas de suite car il fallait déposer une motion avant 10 heures.
Un très court débat sur la situation politique a suivi sans dire un mot de la collaboration de classe sur laquelle Bayrou mise pour poursuivre les attaques et faire voter un budget anti-ouvrier. Pour sa part, PSC a informé le congrès que le gouvernement Macron-Bayrou est un ennemi des travailleurs. Et qu’en conséquence, il faut se retirer et refuser toute concertation contre nos acquis. Le représentant PSC a rappelé que toutes les directions syndicales ont dialogué avec le ministre de la fonction publique Marcangeli qui maintient les attaques contre notre statut et le passage à 90 % de rémunération les jours d’arrêt maladie. La concertation proposée par Bayrou, avec le Medef et les directions syndicales contre nos retraites permettra d’aggraver le passage aux 64 ans.
Les deux journées de discussion autour du texte de la direction sortante des tendances Unité et action (où se retrouvent le PCF et LFI) et École émancipée (où se retrouvent les deux NPA) ont consisté en des amendements. Le camarade de PSC a indiqué que l’ensemble du texte devait être rejeté. En effet, il ne contient aucune leçon de la défaite de 2023 causée par l’intersyndicale qui a refusé d’appeler à la grève générale et il s’en remet à un « bon » dialogue social qui serait porteur de « transformation sociale ».
En fin de deuxième jour, ce qui limite les débats, les motions ont été soumises au vote. Le délégué PSC n’a pas voté la motion contre le dialogue social de la délégation EE animée par le NPA-R. Le texte escamote la préparation de la grève générale pour lui préférer « construire un rapport de force qui oblige ce gouvernement à lâcher ce que nous revendiquons ». Le délégué PSC a aussi indiqué la faiblesse politique de la motion du courant Front unique (GCPOR) sur « la protection sociale complémentaire » car elle se borne à demander « à la fédération de retirer sa signature ». Contre la collaboration de classe, il faut justement exiger le front unique et donc que le congrès exige le retrait de toutes les signatures des directions syndicales.
Enfin, la motion Palestine défendue par PSC a été soutenue par la déléguée FU.
La camarade du Snes a dit ne pas vouloir voter la motion FU-PSC en défense des palestiniens car pour elle, il ne faut pas le boycott « scientifique » des universités israéliennes. Si elle propose de remplacer « scientifique » par « militaire » pour bien viser le boycott des armes et leur production, PSC votera la motion ainsi amendée. Mais la motion, présentée ici et adoptée majoritairement par le congrès national du Snasub, n’est pas centrée sur ce point. Il s’agit de prendre position comme l’appel des syndicats palestiniens le propose, c’est-à-dire tout faire pour interdire le transport et la vente d’armes et ainsi assécher l’arrivée de munitions, de bombes, de missiles, de tanks, de drones, d’avions pour l’armée sioniste. C’est pour arrêter un génocide qui a fait plus de 45 000 morts à Gaza dont plus de 17 000 enfants sans le décompte macabre de ceux restés sous les gravats d’un territoire mis en ruine. C’est aussi plus de 100 000 blessés et les Palestiniens de Gaza encore en vie sont affamés, traqués et déplacés. Cette guerre se poursuit en Cisjordanie et Israël, Etat oppresseur des Palestiniens, bombarde la Syrie et l’Iran. Voilà pourquoi il faut s’adresser à toutes les confédérations syndicales, notamment celles implantées dans l’industrie d’armement et dans les transports, pour qu’elles reprennent notre motion et engagent une campagne internationaliste pour défendre le peuple opprimé.
La motion a obtenu 12 pour, 16 contre, 16 abstentions. Les militants du NPA-R ont voté pour la motion FU-PSC.