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La situation mondiale est marquée par la rivalité croissante entre le vieil impérialisme étatsunien et le jeune impérialisme chinois, dans le contexte d’une grave crise écologique. Cette rivalité, pour le moment, reste essentiellement sur le terrain économique et diplomatique, mais elle est irréductible. Des deux côtés, les préparatifs militaires se renforcent chaque année.
À terme, il faudra nécessairement que l’un triomphe de l’autre dans l’affrontement à l’échelle mondiale, à moins que la classe ouvrière ne parvienne à tracer sa voie vers la prise du pouvoir et à renverser la logique inéluctable de l’impérialisme.
L’impérialisme américain n’est plus hégémonique comme il l’a été, mais il reste la première puissance économique et de loin la première puissance militaire. Il a réorienté depuis 2011 ses efforts diplomatiques, économiques et militaires pour tenter de contenir l’essor de l’impérialisme chinois. Loin du libre-échange, cette lutte se manifeste aujourd’hui par la multiplication des interdictions, entraves, taxations, etc. frappant aussi bien les exportations chinoises aux États-Unis que les exportations en Chine de matériels et composants technologiques avancés, non seulement américaines, mais également en provenance de pays tiers sur lesquels l’impérialisme américain peut exercer une pression. Cependant, cette politique protectionniste à l’égard d’un pays ayant le potentiel économique et scientifique de la Chine a, à moyen et long terme, des effets contradictoires pour les propres intérêts des États-Unis, car elle pousse le géant asiatique à rendre sa technologie, ses chaines d’approvisionnement et ses finances internationales indépendantes de celles actuellement contrôlées par ses impérialismes rivaux ou alliés.
La Chine, depuis les réformes pro-capitalistes de 1978 et la restauration du capitalisme en 1992, est passée d’un statut de pays largement dépendant des investissements étrangers au rang d’un impérialisme conquérant, deuxième puissance économique mondial. Elle le doit à la jeunesse de son impérialisme qui ne traine pas derrière lui autant de poids des capitaux investis dans d’anciennes technologies et devenus obsolètes que les vieux impérialismes. Et elle le doit aussi à l’encadrement policier et l’exploitation féroce du prolétariat chinois, aux camps de travail pour les Ouigours, à la colonisation des Tibétains… Cet impérialisme qui connait des limites, crises et freins au développement des forces productives comme tout autre impérialisme est ouvertement candidat à détrôner l’impérialisme américain, il exerce une pression économique grandissante sur tous les impérialismes de seconde force, en particulier européens, dispute avec succès à tous les autres impérialismes leurs zones d’influence en Afrique, en Amérique latine, en Asie. Son poids dans les instances internationales (ONU, OMS…) grandit. Il a entrepris d’élargir son contrôle militaire de la mer de Chine, au détriment de tous ses voisins et menace régulièrement Taiwan d’une intervention militaire pour la rattacher à la Chine par la force.
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Cette lutte entre les deux impérialismes les plus puissants pour le repartage du monde bouleverse tous les rapports mondiaux entre les impérialismes et entre différentes puissances capitalistes régionales, non seulement sur le terrain économique mais aussi en ravivant d’anciens conflits militaires ou en en ouvrant de nouveaux. C’est en profitant d’un désengagement relatif de l’impérialisme américain en Europe que l’impérialisme russe envahit l’Ukraine, c’est pour se préparer à l’affrontement avec la Chine que le Japon en soutien aux États-Unis décide de doubler son budget militaire et désigne la Chine comme « un défi stratégique inédit et sans précédent ». Dans le même ordre d’idées, invoquant la « nécessité de se préparer à la guerre contre la Russie », le gouvernement allemand a annoncé le 10 mai 2024 son intention d’augmenter les dépenses militaires de 50 % (passer de 2 à 3 % du PIB) et de rétablir le service militaire obligatoire. La constitution ou reconstitution de blocs économiques et militaires autour des deux impérialismes principaux, non seulement tend à fragmenter le marché mondial mais dessine aussi les lignes de force d’un possible conflit militaire mondial. Pendant que l’Otan s’élargit, renforce ses capacités et intègre désormais un conflit avec la Chine dans ses projections, la Chine et la Russie ont renforcé leur alliance économique et militaire, au profit et sous la direction de l’impérialisme chinois, beaucoup plus puissant, et tentent d’élargir le bloc de leurs alliés (notamment par la coalition des BRICS). C’est pourquoi tous les impérialistes augmentent leurs dépenses militaires.
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Les héritiers du stalinisme, de nombreux sociaux-démocrates, la plupart des bureaucraties syndicales et les organisations pseudo-trotskystes à leurs basques refusent généralement d’ouvrir la perspective du socialisme. Ils ont expliqué, pendant plus d’un quart de siècle, que l’adversaire était non le capitalisme, mais le « néolibéralisme », non l’impérialisme, mais la « mondialisation » ; non le capital, mais « la finance » ; non leur propre État, mais l’OMC ou des alliances régionales. Ils ont réclamé le renforcement de l’État bourgeois national, ils ont préconisé des mesures protectionnistes (parfois peintes en vert), ils ont appuyé le Brexit, etc.
La guerre économique entre les deux principaux impérialismes s’ajoute aux crises économiques et financières récurrentes du capitalisme au stade impérialiste, elle entrave l’accumulation du capital, les échanges…
Malgré une amélioration à court terme, les perspectives mondiales restent modestes par rapport aux normes historiques. En 2024-2025, la croissance devrait être inférieure à la moyenne des années 2010 dans près de 60 % des économies, représentant plus de 80 % de la population mondiale. Les risques baissiers sont prédominants, notamment la montée des tensions géopolitiques, la fragmentation accrue des échanges commerciaux et des taux d’intérêt plus élevés pendant une période prolongée, auxquels s’ajoute la menace de catastrophes climatiques. (Banque mondiale, 11 juin 2024)
En 2022, l’augmentation importante des taux directeurs des banques centrales des principales puissances impérialistes en réaction à l’inflation a précipité des crises monétaires et financières dans de nombreux pays dominés, entrainant la fuite des capitaux, une inflation hors de contrôle qui plonge la population dans la misère et l’aggrave le poids de la dette, comme en Turquie ou en Argentine. Selon l’ONU, 9,2 % de la population mondiale souffre de faim chronique, plus de 60 % des Africains ont été touchés par l’insécurité alimentaire en 2022. Même dans les pays impérialistes, la pauvreté et la sous-alimentation s’étendent dans des couches du prolétariat, des étudiants, des petits paysans, des travailleurs indépendants des villes. Même le gouvernement fédéral des États-Unis a dû admettre en 2024 que la sous-alimentation était à son plus haut niveau depuis dix ans, touchant 18 millions de ménages, soit 13,5 % d’entre eux, qui ont eu du mal à se procurer suffisamment de nourriture. Au Royaume-Uni, 7,2 millions d’adultes et 2,7 millions d’enfants ont connu l’insécurité alimentaire en juin 2024 (14 % des ménages et 18 % des ménages avec enfants).
Le capitalisme est incapable d’organiser rationnellement la production mondiale, de subvenir aux besoins élémentaires de la population comme l’alimentation, le logement ou la santé. La recherche permanente du profit, la concurrence, la production anarchique, la spéculation, le mépris complet des conditions environnementales l’emportent partout.
La classe ouvrière prenant le pouvoir donnera à l’agriculture comme à l’industrie pour seule mission de satisfaire les besoins humains. En expropriant les groupes industriels comme les groupes agroalimentaires, les grandes exploitations agricoles, les grandes entreprises du commerce, les banques, les assurances, le gouvernement ouvrier prendra le contrôle de l’économie. Ce sont les producteurs eux-mêmes qui définiront au mieux à la fois les besoins à satisfaire et les moyens à employer. C’est le combat des communistes internationalistes !
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La faiblesse du taux de profit et de la croissance capitaliste mondiale, l’intensification des rivalités inter impérialistes et du militarisme amènent chaque bourgeoisie, dans les pays impérialistes comme dans les pays dominés, à durcir ses attaques contre la classe ouvrière, contre tous les acquis sociaux, contre les services publics, contre la majorité des couches de la petite-bourgeoisie.
Partout, les classes dominantes renforcent en même temps les tendances nationalistes et protectionnistes des fractions, plus ou moins larges selon les cas, des bourgeoisies nationales victimes de la concurrence internationale. Le consensus démocratique et antiraciste qui était l’idéologie dominante dans les pays impérialistes après la 2e guerre mondiale s’effrite. Nationalisme et protectionnisme, xénophobie, et racisme, cléricalisme et fondamentalisme religieux, masculinisme et hostilité aux droits des femmes, haine des minorités (religieuses, ethniques, sexuelles), complotisme et obscurantisme antivaccin… sont les étendards de la réaction. Les partis bourgeois traditionnels deviennent de plus en plus réactionnaires, ils sont eux-mêmes concurrencés par l’émergence de partis fascisants, voire fascistes, ou bien nourrissent des courants fascisants en leur sein comme le Parti républicain américain.
Cette montée de la réaction sur tous les continents peut prendre et même combiner des formes différentes, mais c’est toujours le prolétariat qui est visé, et d’abord la fraction du prolétariat la plus opprimée parce qu’étrangère, dépourvue de droits, qui est désignée comme bouc émissaire et qui en fait les frais. À la xénophobie, au racisme, au nationalisme et au protectionnisme, opposons la liberté totale de circulation et d’installation pour tous les migrants, la suppression des frontières, l’internationalisme prolétarien et la construction du socialisme mondial ! C’est le combat des communistes internationalistes !
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Même si, aujourd’hui, la majorité des bourgeoisies ne sont pas résolues à installer des régimes fascistes ou militaires comme c’était le cas avec l’Allemagne de Hitler, l’Italie de Mussolini, l’Espagne de Franco, ou plus proche de nous le Chili de Pinochet ou l’Argentine de Videla, la montée de la réaction est la tendance la plus marquante de notre période. Le possible retour de Trump à la tête des États-Unis, la présidence de Milei en Argentine, la progression importante des courants fascistoïdes ou fascistes dans la plupart des pays d’Europe avec la montée en Allemagne d’un parti raciste qui reprend des codes nazis et la venue au pouvoir en Italie d’un parti d’origine fasciste, tout cela se combine des régimes bonapartistes, autocratiques, dictatoriaux ou de semi-dictatures.
La Russie a glissé vers un régime autoritaire. En Chine, la bourgeoisie se résigne à un parti unique qui prétend réaliser un « socialisme à la chinoise », en invoquant la réalisation historique de l’indépendance.
En Inde, se construit un impérialisme sous l’égide du cléricalisme et du nationalisme hindou qui persécute la minorité musulmane. En Iran, la bourgeoisie, pour se protéger de la révolution prolétarienne qui avait éclaté en 1978, a remis son sort entre les mains du pouvoir islamiste réactionnaire qui maintient depuis le pays sous une chape de plomb. En Turquie, l’autocrate Erdogan opprime la minorité kurde… Un génocide a frappé les Rohingyas en Birmanie. Des pogroms ont visé les musulmans en Inde, les hindous au Bangladesh, les chrétiens en Égypte… ; d’autres ont concerné les immigrés en Grèce, en Italie, en Allemagne, en Turquie, en Irlande, en Grande-Bretagne…
Le renforcement des tendances réactionnaires amène partout à la remise en cause de droits conquis dans certains pays par les femmes : droit à l’avortement, droit d’étudier, droit de travailler, droit de s’habiller librement, etc. Des dirigeantes bourgeoises comme Meloni en Italie participent à cette régression. La résistance des femmes, la lutte pour l’égalité sont progressistes. Mais le mouvement des femmes ne peut être laissé aux mains du féminisme bourgeois et du féminisme petit-bourgeois. Le mouvement ouvrier doit s’approprier les revendications des femmes travailleuses et il doit prendre la tête du mouvement de libération des femmes.
La lutte pour l’égalité, pour toutes les libertés démocratiques, pour l’égalité et en particulier les droits des femmes et des minorités sexuelles, les droits des minorités linguistiques et religieuses, des peuples opprimés est inséparable de la lutte pour la révolution sociale, pour le renversement des dictatures, par la mobilisation de la classe ouvrière et l’instauration du pouvoir ouvrier. Seul un gouvernement ouvrier expropriant le capital pourra satisfaire les immenses besoins des masses, garantir toutes les libertés démocratiques, y compris en donnant la liberté aux minorités nationales de constituer leur propre État si elles le souhaitent. C’est le combat des communistes internationalistes !
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Cette montée de la réaction partout dans le monde n’est pas une fatalité, mais le produit de la capitulation des partis réformistes (« travaillistes », « sociaux-démocrates », « communistes »…) devant leur bourgeoisie. Elle est le produit de la capitulation des bureaucraties syndicales devant les exigences de leur bourgeoisie. Elle a été facilitée par la politique d’adaptation des organisations centristes (issues du castrisme, du maoïsme ou de la destruction de la 4e Internationale) à des fractions « démocratiques », « écologistes » ou « antiimpérialistes » de la classe dominante, de leur suivisme envers les partis ouvriers bourgeois, de leur capitulation envers les bureaucraties syndicales, de leur adaptation aux appareils de l’écologisme petit-bourgeois, du féminisme petit bourgeois, des mouvements identitaires, de l’islamisme, etc.
Quand ils sont portés au pouvoir, les partis ouvriers bourgeois constituent des gouvernements bourgeois, seuls ou le plus souvent en alliance avec des partis bourgeois qui désespèrent le prolétariat et les couches petites-bourgeoises qui les soutenaient. Le plus souvent, ils poursuivent les attaques contre les acquis sociaux et les mesures contre les réfugiés et contre les immigrés. À l’époque de l’impérialisme, les travailleurs n’ont rien à attendre des fractions de la bourgeoisie. Car aucune ne veut rompre avec le capitalisme décadent. Les fronts unis antiimpérialistes, les fronts populaires, les alliances électorales ou gouvernementales entre les partis ouvriers et des fractions de la bourgeoisie ne conduisent qu’à maintenir sa domination.
Les combinaisons parlementaristes comme les soi-disant assemblées constituantes ne servent que de paravent derrière lequel la réaction prépare tranquillement la reprise en main comme cela est arrivé en Égypte, en Tunisie et au Chili.
Les bureaucraties syndicales acceptent systématiquement de négocier les plans et contreréformes de la bourgeoise, elles sabotent les mobilisations en multipliant les journées d’action et combattent contre l’auto-organisation et la grève générale alors qu’elle s’impose pour gagner (Grande-Bretagne et France en 2023, Argentine et Bangladesh en 2024), elles vont parfois jusqu’à soutenir et financer avec les cotisations des travailleurs les partis des exploiteurs (Argentine, États-Unis, Canada…).
Les organisations centristes (révolutionnaires en paroles, réformistes en actes) s’adaptent plus ou moins profondément au nationalisme bourgeois et aux directions traitresses du mouvement ouvrier, allant du soutien à des candidats de la bourgeoisie (en Irlande : O’Neill-McDonald, en Italie : Renzi-Letta-Schlein, en France : Chirac-Macron, aux États-Unis : Biden-Harris, en Argentine : Kirchner-Massa…), au ralliement aux fronts populaires, en passant par le suivisme complaisant vis-à-vis des manœuvres des directions syndicales corrompues dont elles dépendent en partie puisqu’elles s’intègrent aux bureaucrates plutôt que de les combattre. C’est tout cela qui amène la classe ouvrière de défaite en défaite, sabote toute perspective ouvrière, précipite des couches de la petite-bourgeoisie et même du prolétariat dans les bras des partis fascistes ou fascisants.
Tous les partis ouvriers bourgeois qui préconisent une alliance avec des fractions de la bourgeoisie pour combattre la montée des partis fascistes ou fascisants trompent la classe ouvrière. Ils ne font que renforcer la bourgeoisie, semer la confusion, empêcher le front unique ouvrier et la mobilisation de la classe ouvrière sur son propre terrain qui seule peut neutraliser ou entrainer les classes intermédiaires, battre le fascisme.
Demander à l’État bourgeois de bien vouloir interdire les groupes ou partis fascistes, c’est semer des illusions en laissant croire à la classe ouvrière que la démocratie bourgeoise peut stopper la montée du fascisme. Constituer d’ores et déjà des groupes ouvriers d’autodéfense, des services d’ordre pour interdire la rue aux groupes fascistes est une nécessité dès aujourd’hui. Il faut construire des fractions syndicales lutte de classe et internationalistes, des partis ouvriers révolutionnaires. C’est le combat des communistes internationalistes !
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Aux guerres, crises économiques, appauvrissement et destructions des acquis sociaux s’ajoute la crise climatique qui se manifeste déjà avec force et va empirer rapidement puisque c’est la conséquence directe de l’anarchie de la production capitaliste, de la gabegie et de la course permanente aux profits. Cette menace climatique s’accompagne des pollutions directement issues du mode de production capitaliste, d’innombrables atteintes à la biodiversité, etc.
L’émission mondiale de gaz à effet de serre est directement liée à l’utilisation des énergies fossiles, charbon, gaz et pétrole organisées par de puissantes multinationales qui sont les fleurons de différents États impérialistes ou puissances régionales. De nombreuses régions du monde sont désormais victimes de canicules et de sècheresses dévastatrices et /ou d’inondations tout aussi destructrices dont les populations les plus pauvres ne peuvent plus se protéger. Le réchauffement climatique devient une menace existentielle pour des centaines de millions de personnes pendant que les COP se succèdent en empilant les vœux pieux et les résolutions parfaitement stériles.
Le système impérialiste est par nature incapable de prendre les mesures nécessaires pour résoudre la crise climatique et environnementale qu’il génère lui-même. La transition énergétique vantée comme une solution dans le cadre du maintien du capitalisme est à la fois un nouveau terrain d’affrontement entre les différentes bourgeoisies pour l’appropriation et le contrôle des ressources nécessaires comme les terres rares et une nouvelle source de diverses pollutions, le plus souvent imposées aux pays dominés, pour la mise sur le marché de produits « verts ». Par conséquent, la défense de l’humanité contre les destructions de l’environnement et le réchauffement climatique passe nécessairement par la prise du pouvoir du prolétariat, l’expropriation du capital et l’instauration d’un mode de production socialiste déterminé par la satisfaction des besoins humains. C’est le combat des communistes internationalistes !
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C’est à l’aune de l’analyse et des perspectives qu’elle ouvre pour la classe ouvrière face aux grands évènements internationaux que l’on juge une organisation révolutionnaire. Le combat des communistes internationalistes sur la Palestine est sans ambigüité.
En Palestine, l’État colon israélien continue son entreprise de génocide de plus de 2 millions de Palestiniens retenus prisonniers dans la bande de Gaza. La colonisation, les assassinats, les emprisonnements se poursuivent en Cisjordanie occupée. Toutes les puissances impérialistes réclament aujourd’hui hypocritement un cessez-le-feu. Mais États-Unis, Allemagne, Grande Bretagne, France, Italie… ont approuvé l’offensive militaire israélienne et continuent à livrer armes et munitions à Israël. Ce ne sont pas eux qui vont arrêter le massacre. Seul le prolétariat peut organiser le boycott effectif dans les usines, les ports et aéroports des livraisons d’armes et de munitions indispensables à Nétanyahou. C’est ce que demandent les syndicats palestiniens.
Les gouvernements impérialistes et, à leur suite, les réformistes de tout poil prétendent que la solution réside dans la création d’un État palestinien au côté de l’État d’Israël. Mais ce sont précisément les accords d’Oslo qui ont conduit à la situation d’aujourd’hui, avec d’un côté la capitulation de l’OLP réduite à servir d’auxiliaire de police à Israël dans des lambeaux de territoires et de l’autre un État sioniste tout puissant qui multiplie les colonisations. Le sionisme implique l’oppression, les expulsions et la violence permanente contre les Palestiniens. Il n’y aura pas de paix en Palestine sans le démantèlement de l’État sioniste, sans une Palestine démocratique, multiethnique, bilingue laïque et socialiste. Pour le gouvernement ouvrier et paysan en Palestine ! Pour une fédération socialiste du Proche-Orient ! Voilà la perspective pour le prolétariat palestinien comme pour le prolétariat juif qui doit rompre avec le sionisme. C’est le combat des communistes internationalistes !
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En Ukraine, la Russie poursuit une guerre d’invasion impérialiste. Mais il ne s’agit pas encore d’une guerre entre puissances impérialistes. Les États occidentaux fournissent des armes à l’Ukraine, mais se gardent bien pour l’instant d’y intervenir directement contre l’armée russe. L’Ukraine peine de plus en plus à résister à la pression de l’armée russe. Le gouvernement de Zelensky mène la guerre avec les méthodes de la bourgeoisie compradore, mêlant idéologie chauvine, affairisme, passe-droits, restrictions des libertés démocratiques et pressions de toutes sortes sur le prolétariat, soumission et vente du pays aux intérêts économiques et stratégiques des impérialismes américain, allemand, britannique, français…
En tant que gouvernement bourgeois, il ne peut pas faire appel au prolétariat russe, à l’internationalisme prolétarien pour mettre fin à la guerre, sans risquer une fraternisation des prolétariats russes et ukrainiens qui le mettrait en danger. Cette politique démoralise les masses laborieuses, qui sont le pilier du front, et étouffe l’enthousiasme des jeunes à rejoindre la défense. Libertés démocratiques y compris pour les soldats, abrogation de la législation anti-ouvrière de Zelensky, annulation (sous le contrôle des travailleurs et des paysans pauvres) des privatisations ! Formation militaire, armement des travailleurs et direction de la guerre sous le contrôle des organisations ouvrières et de paysans ! Respect des minorités russe, tatare, russe, biélorusse, moldave, rom, juive, hongroise et roumaine en Ukraine et dans tous les États de la région ! Retrait des troupes russes d’Ukraine ! Retrait des troupes américaines, britanniques, françaises, espagnoles, italiennes… d’Europe centrale ! Dissolution de l’OTAN ! C’est le combat des communistes internationalistes !
Du côté russe, Poutine a mis en place une économie de guerre avec une augmentation de 70 % des dépenses militaires en 2024, au détriment de la population laborieuse. Il renforce la répression. Le prolétariat russe n’a aucun intérêt à affronter son voisin ukrainien. Il peut arrêter la guerre impérialiste que mène la bourgeoisie russe en Ukraine. Il lui manque une organisation révolutionnaire qui renoue avec le Parti bolchevik de 1917, qui donne la direction du combat contre Poutine. Suppression des privilèges de l’Église orthodoxes belliciste, levée de l’interdiction de Mémorial, libération de tous les opposants à la guerre qui ont été emprisonnés, libertés démocratiques ! C’est le combat des communistes internationalistes ! Retrait des troupes russes, restitution des territoires conquis à l’Ukraine, dissolution de l’OTSC ! Soldats du front, tournez vos armes contre vos généraux, imposez l’arrêt immédiat des hostilités ! C’est le combat des communistes internationalistes !
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La résistance palestinienne obstinée, l’irrédentisme kurde, l’incapacité de l’armée russe à conquérir l’Ukraine ; les derniers soulèvements en Birmanie, en Sri Lanka et au Bangladesh ; la révolte contre les assassinats de Noirs aux États-Unis, contre les pogroms en Grande-Bretagne, la mobilisation en défense des réfugiés en Italie et en Allemagne ; les grèves de salariés aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en France, Inde, Indonésie, Corée, etc. ; les mobilisations ces dernières années de femmes travailleuses en Argentine, en Pologne, en Espagne, en Iran, aux Etats-Unis ; les révoltes ouvrières en China en 2022, durant la prolongation du confinement contre le covid ; la mobilisation pour les libertés à Cuba ; le soutien international au peuple palestinien… montrent que les masses se défendent, qu’elles combattent. Le problème qui n’est pas résolu depuis la trahison de l’Internationale ouvrière (2e Internationale) et la dégénérescence de l’Internationale communiste (IC, 3e Internationale) est celui de leur direction. Sans un parti mondial de la révolution socialiste, la classe ouvrière ne peut pas guider les masses exploitées et opprimées. Elle reste elle-même-même victime des trahisons des agents de la bourgeoisie.
Il est possible de mettre fin à tout ce système pourri si, par-delà les frontières, l’avant-garde des travailleurs se regroupe dans une internationale ouvrière révolutionnaire. Dans chaque État, l’internationale aidera à construire un parti de type bolchevik pour exproprier le grand capital et détruire l’État bourgeois, instaurer des gouvernements ouvriers basés sur les conseils. Il faut regrouper sans attendre dans ce but les meilleurs éléments du mouvement ouvrier mondial et des luttes des opprimés, sur la base du socialisme scientifique établi par Marx et Engels, du programme de l’IC du temps de Lénine et de la 4e Internationale du temps de Trotsky.
Alors, la classe ouvrière pourra prendre la tête des luttes contre l’exploitation et l’oppression, pour les libertés démocratiques et la laïcité, le droit des nations opprimées, pour l’égalité des femmes et contre la crise écologique. Alors, la classe ouvrière saura constituer ses conseils et s’armer, exproprier le grand capital et détruire l’État bourgeois, instaurer un gouvernement ouvrier basé sur les conseils. La dictature du prolétariat ouvrira la voie du socialisme-communisme mondial débarrassé de l’État, un mode de production basé sur l’égalité et la solidarité, où les travailleurs gèreront consciemment les ressources, la production et la répartition au profit de l’humanité actuelle et future. Rejoignez le combat des communistes internationalistes !
1re conférence du Collectif révolution permanente