En fait, Israël est un État raciste basé sur la colonisation, qui terrorise depuis 1948 le peuple palestinien, qui pratique l’apartheid dans ses frontières, qui mène des opérations terroristes chez ses voisins, qui torture ses milliers d’otages.
Le 7 octobre 2023, l’attaque du Hamas (le parti clérical, misogyne, anticommuniste et antisémite au pouvoir dans la bande de Gaza) a touché principalement des civils. Après la riposte de l’armée israélienne qui a elle-même fait des victimes parmi la population israélienne, on totalise 1 190 morts, dont plusieurs ouvriers immigrés.
Depuis, l’armée israélienne a piloté deux attentats en Iran, a bombardé des sites en Syrie et frappe constamment le sud du Liban. Elle emploie même des bombes au phosphore blanc (une arme interdite par le droit international) pour supprimer toute activité agricole dans la zone.
Le terrorisme d’État à grande échelle mène un véritable génocide. Par air, par mer et au sol, l’État israélien dévaste systématiquement la bande de Gaza : elle y anéantit sciemment les infrastructures, les habitations, les hôpitaux, les écoles, les mosquées et même les cimetières. Elle en interdit l’accès à la presse internationale. Les journalistes palestiniens présents sont systématiquement ciblés par l’armée sioniste. Elle en a tué 108 (Le Monde, 25 juin). Elle a aussi tué 193 salariés de l’UNWRA, l’agence de l’ONU qui aide les Palestiniens à se nourrir, à se soigner et s’instruire. Dans ce territoire étroit où sont enfermées quelque 2,4 millions de personnes avec la complicité de l’Égypte, il y a désormais 1,9 million de personnes déplacées selon l’ONU. Plus de 85 % des enfants et 500 000 femmes souffrent de faim. À la date du 2 juillet, au moins 37 925 Palestiniens ont été tués et plus de 87 000 ont été blessés dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Pour soigner et opérer, tout manque.
Le 6 juin, l’armée israélienne a récupéré 4 prisonniers du Hamas à Nousseirat. Elle a tué pour cela une centaine de personnes au moins, presque toutes des civils. Le Croissant rouge accuse le commando d’avoir usurpé l’apparence d’un convoi humanitaire (ce qui est interdit par le droit international).
Actuellement, l’armée israélienne bombarde le sud du territoire, où elle a émis de nouveaux ordres d’évacuation L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) estime « qu’environ 250 000 personnes » sont touchées par ces ordres. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), au 17 mai, il ne restait plus que 750 personnes à Rafah alors que la ville en abritait 1,4 million. L’armée israélienne poursuit aussi ses opérations à Chadjaya (Nord) et dans le centre de Gaza, entravant le peu d’aide qu’Israël tolère, détériorant encore la situation humanitaire.
En Cisjordanie et à Jérusalem, avec l’appui de l’armée, les colons fascistes et racistes poursuivent la colonisation inhérente au sionisme, détruisent le cheptel, les cultures, s’emparent des terres et terrorisent la population arabe.
Un membre important de la coalition du ministre Nétanyahou [Smotrich] a déclaré [le 8 juin] à des colons de la Cisjordanie que le gouvernement est engagé dans une démarche cachée pour changer irréversiblement le statut du territoire, de verrouiller le contrôle d’Israël sans être accusé de l’annexer. (New York Times, 21 juin)
Les colons se sont emparés d’au moins 20 villages dans la vallée du Jourdain, sur les pentes orientales adjacentes (la région de Mu’arrajat) et à Masafer Yatta dans les collines du sud de l’Hébron. Ben Gvir, ministre israélien de la sécurité nationale, a personnellement supervisé la distribution d’armes à feu. L’armée multiplie les opérations, visant en particulier les camps de réfugiés. 536 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie depuis le 7 octobre.
Israël détient dans ses prisons, fermées à toute visite de la Croix-Rouge, environ 10 000 otages palestiniens, la plupart sans procès, tous soumis systématiquement à des conditions de détention avilissantes, beaucoup à des tortures que la presse (israélienne et internationale) a fait connaitre.
Le gouvernement français continue, comme le gouvernement des FdI d’Italie et le gouvernement du Parti démocrate aux États-Unis, à fournir des armes à l’État terroriste.
La position de la France est claire : condamnation implacable des attaques du 7 octobre, libération des otages, respect du droit humanitaire international et le fait de se diriger vers une solution à deux États. (Macron, Entrevue à TF1 & France 2, 6 juin)
Le RN (un parti fondé par des antisémites auxiliaires du régime nazi et par d’anciens terroristes de l’OAS) ne met pas en question la fourniture d’armes et soutient résolument la colonisation.
J’épouse la position historique de la France qui est celle de reconnaitre deux États. Mais reconnaitre aujourd’hui un État palestinien reviendrait à légitimer le Hamas… (Bardella, Entrevue à BFMTV, 28 mai)
Le Nouveau Front populaire veut suspendre la livraison d’armes, comme le gouvernement canadien. Pour le reste, il converge avec Macron.
Agir pour la libération des otages détenus depuis les massacres terroristes du Hamas… Reconnaitre immédiatement l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël sur la base des résolutions de l’ONU. (NFP, Contrat de législature, 13 juin)
Les partis « réformistes » (LFI, PS, PCF entrainant à sa suite LO) se soumettent à l’ONU, à leur bourgeoisie impérialiste pour accepter la colonisation de la Palestine, pour accepter les frontières de 1967, pour les accords d’Oslo qui entérinent le découpage de la Palestine en deux bantoustans démilitarisés et un État colonial surarmé. Il y a des tensions entre eux parce que le PS est ouvertement prosioniste et que LFI ne critique pas le Hamas afin d’engranger le maximum de voix (elle est suivie dans l’opportunisme pro-islamiste par RP et le NPA-AC).
Dans la filiation de la 4e Internationale des années 1930 et de la LCR palestinienne des années 1940, les communistes internationalistes condamnent la colonisation et la partition de la Palestine. Comme le FDLP, le FPLP et l’OSI-Matzpen des années 1970, les communistes internationalistes se prononcent pour le démantèlement de l’État sioniste, pour une seule Palestine démocratique, multiethnique, bilingue et laïque.
À bas Macron, non à Le Pen-Bardella ! Blocage par le mouvement ouvrier des livraisons de carburant et d’armes à Israël ! Abrogation du délit d’apologie du terrorisme ! Fin de toutes les poursuites contre les militants propalestiniens ! Libération de Georges Abdallah !
Cessez le feu immédiat ! Retrait des troupes sionistes de la bande de Gaza et de Cisjordanie ! Droit au retour des réfugiés ! Libération de tous les otages palestiniens prisonniers d’Israël !
Gouvernement ouvrier et paysan en Palestine ! Fédération socialiste du Proche-Orient !