Début mai, le gouvernement Macron-Attal-Darmanin a trouvé une majorité parlementaire pour élargir le corps électoral aux français arrivés après les accords de Nouméa de 1998. Cette décision, prise à Paris, a mis le feu aux poudres le 13 mai et a fait 7 morts, des dizaines de blessés et de nombreuses arrestations. Le gouvernement a envoyé des troupes et établi l’état d’urgence. Depuis, il réprime à grande échelle avec le soutien de milices colonialistes.
Les travailleurs de France doivent manifester leur solidarité avec ceux de Kanaky et avec le peuple opprimé par leur propre État.
Le mouvement ouvrier français, syndicats et partis, doit se prononcer sans aucune réserve pour le départ des forces de répression coloniales, pour l’indépendance de la Kanaky. C’est le seul internationalisme qui vaille.
Face à la négation du droit à l’indépendance et à la répression, le congrès du SNESup se prononce en urgence pour :
- Dehors, la police et l’armée françaises !
- Rétablissement des libertés démocratiques, dont le droit de se déplacer et de manifester !
- Démantèlement immédiat des bandes armées colonialistes et racistes !
- Retrait du projet de loi constitutionnelle française ! Restitution des terres aux Mélanésiens !
- Référendum de la population originaire de l’Océanie (Mélanésiens, Polynésiens, métis…) pour décider !
- Kanaky démocratique, laïque, avec les mêmes droits pour tous ceux qui veulent y vivre !
Le congrès s’adresse à toutes les organisations syndicales et politiques issues du mouvement ouvrier de France pour qu’elles reprennent ensemble cette position.