Alliant, comme son copain Abittan, vulgarité et violence à l’égard des femmes, elle a craché : « S’il y a des sales connes, on va les foutre dehors », faisant référence aux militantes féministes venues interrompre, la veille, le spectacle d’Abittan, en portant des masques à son effigie barrés de la mention « violeur » et en scandant « Abittan violeur ! ».
La réflexion de Madame Macron montre, quand il ne s’agit pas de discours publics convenus et parfaitement hypocrites, la réalité du mépris que réserve la bourgeoisie aux victimes de violences sexistes et à celles qui les défendent.
Sa diffusion a provoqué une vague d’indignation -légitime– dans les médias et sur les réseaux sociaux. Une plainte, au nom de 343 femmes et associations, en référence au Manifeste des 343 de 1971 appelant à la légalisation de l’avortement en France, a été déposée.
Mais les organisations féministes petites-bourgeoises comme Osez le féminisme, NousToutes… réduisent ce combat à de la communication, à ce dont on parle et qui se voit, parce qu’elles refusent d’affronter l’État bourgeois sur lequel elles se contentent de faire pression et le capitalisme qu’elles veulent aménager.
Il faut dès maintenant organiser l’autodéfense des femmes en lien avec le mouvement ouvrier. Le combat des femmes pour leur émancipation, pour abattre le patriarcat et contre les violences ne peut aboutir qu’en lien avec le combat pour la révolution socialiste. Les organisations du mouvement ouvrier doivent prendre en charge la lutte contre l’oppression des femmes, et notamment contre les violences sexistes et sexuelles, en se prononçant pour :
- Autodéfense contre les violences sexistes et sexuelles.
- Pour une justice démocratique et non sexiste : épuration des juges réactionnaires, élection et révocation des magistrats par les conseils de travailleuses et de travailleurs.
- Protection, accompagnement et soutien psychologique pour les victimes.

