
Le mal nommé « plan de paix » avalisé par l’ONU, tous les impérialismes, toutes les dictatures et monarchies arabes permet en effet à Israël, qui occupe plus de 53 % de la bande de Gaza, de continuer à frapper militairement quand bon lui semble le réduit où s’entassent 2 millions de Palestiniens démunis de tout. L’aide humanitaire rentre au compte-gouttes, environ 100 camions par jour, alors qu’il en faudrait 600, la population vit sous les tentes, dans le froid, le vent et la pluie, sans infrastructures sanitaires. Les hôpitaux sont détruits ou dans le plus grand dénuement, et Israël interdit même la plupart des demandes d’évacuations sanitaires des malades ou blessés les plus graves. Depuis le cessez-le-feu du 10 octobre, 379 Palestiniens ont été tués et 992 autres ont été blessés, des civils dans leur immense majorité.
Ce plan est censé, dans sa phase 2, prévoir le retrait de l’armée israélienne de la bande de Gaza. Mais tout le déroulement du plan est en réalité entièrement soumis aux volontés du gouvernement israélien qui peut en déterminer comme il le souhaite les conditions d’application, qu’il s’agisse du désarmement du Hamas, de la mise en place d’une force militaire internationale de stabilisation, de sa composition et son rôle exact, etc. La déclaration du chef d’état-major israélien ne fait qu’avaliser une situation de fait : le plan de paix a donné toute latitude à Israël pour faire ce qu’il veut de la bande de Gaza. C’est pourquoi l’impérialisme américain prévoit également, sous la houlette du gendre de Trump, Jared Kushner, la construction de 5 zones résidentielles à l’est de la ligne jaune, donc sous contrôle israélien, avec la participation, encore incertaine à cette étape, de capitaux des monarchies arabes.
Dans le même temps, Israël poursuit impunément ses bombardements sur le sud du Liban, malgré le cessez-le-feu qu’il a signé le 24 novembre 2024. L’armée israélienne occupe toujours 5 points frontaliers, interdisant aux habitants de retourner dans leurs villages, dont beaucoup ont été délibérément détruits, et de cultiver leurs champs.
En Syrie, des troupes israéliennes se sont déployées dans la zone démilitarisée sur le plateau du Golan, au-delà de la ligne de démarcation entre la partie de ce territoire syrien annexée unilatéralement par Israël en 1981 et le reste de la Syrie. Israël intensifie ses raids dans le sud de la Syrie. Dans le nuit du 27 au 28 novembre, le village de Beit Jinn, à 40 kilomètres de Damas, a été investi par l’armée israélienne, qui a qualifié cette opération « d’intervention de routine », faisant 13 morts et 24 blessés.

En Cisjordanie, du 7 octobre 2023 au 1er décembre dernier, 1 034 Palestiniens (dont 224 enfants) ont été tués par les soldats et les colons israéliens. Les colons multiplient les exactions contre les villages palestiniens, plus de 260 attaques ont été recensées pour le seul mois d’octobre ! Parallèlement, l’armée et la police israéliennes intensifient les destructions de maisons, les arrestations, les entraves au déplacement. À Jénine, Tulkarem et Nour Shams, l’armée israélienne a déplacé de force plus de 40 000 habitants et détruit des centaines de maisons. Depuis près d’un an, personne n’a pu rentrer chez lui. Une vidéo tournée le 27 novembre, à Jénine, montre deux Palestiniens qui sortent mains en l’air d’un entrepôt encerclé par les soldats israéliens et attaqué par les bulldozeurs. Ils sont sans armes et obéissent à toutes les injonctions des soldats, mais ils sont froidement abattus.
En France, les complices du sionisme ne sont pas les travailleurs de Starbucks (qui sont en grève aux États-Unis) ou les clients de McDonalds, ce sont l’État bourgeois et ses marchands d’armes (que défend vigoureusement Mélenchon). Le pouvoir exécutif français approuve le plan Trump.
La France et la Chine réaffirment la nécessité de créer des conditions propices à la mise en œuvre effective de la solution à deux États, seule solution crédible afin de répondre aux aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens à une paix et à une sécurité juste et durable. La France et la Chine saluent l’adoption, le 12 septembre 2025, de la déclaration de New York. (Déclaration conjointe entre la République française et la République populaire de Chine, 5 décembre 2025)
La bourgeoisie française continue à collaborer avec Israël et à l’approvisionner en moyens de destruction. Macron a ouvert le salon Milipol de novembre aux marchands d’armes israéliens. Le ministre de l’éducation a empêché la tenue du colloque de novembre au Collège de France sur la Palestine. Les tribunaux condamnent les militants propalestiniens. Plus que jamais, l’antisionisme est assimilé par l’État et les médias de masse à de l’antisémitisme.

Assez d’appels à l’État bourgeois français ! Aucune confiance dans l’ONU aux mains des bandits impérialistes américains, français, britanniques, chinois et russes ! Les organisations ouvrières, partis et syndicats, doivent s’unir pour :
- Abrogation des lois israéliennes contre l’UNWRA. Levée du blocus de Gaza par Israël et l’Égypte, ouverture de tous les points de passage.
- Arrêts des bombardements, retrait immédiat de l’armée israélienne de Gaza, de Cisjordanie, du Liban et de Syrie. Libération sans condition de tous les prisonniers palestiniens des prisons israéliennes.
- Fin de toute recherche à des fins militaires avec Israël et de toute collaboration universitaire qui sert à renforcer l’armée génocidaire. Blocage de toute livraison d’armes à Israël.
- Abrogation de la loi dite « antisémitisme » dans l’enseignement supérieur. Annulation de toutes les procédures et peines contre les militants propalestiniens.
- Ouverture des frontières de la France et de l’Union européenne aux blessés et aux réfugiés palestiniens.

