La bourgeoisie française refuse de payer des impôts. L’État bourgeois économise donc sur la santé et la formation, au détriment du droit des enfants d’ouvriers, de paysans, d’employés de faire des études supérieures. Pour eux, les boulots précaires, le chômage, les annonces de recrutement dans la police ou l’armée !
Les partis réformistes (LFI, PS, PCF) font croire que par une bataille d’amendements à l’Assemblée nationale, par des pétitions, ils pourront faire retirer la suppression des APL aux étudiants étrangers. Ils font croire que par les élections, les étudiants pourraient gagner la gratuité à l’université, l’allocation universelle d’autonomie. Mensonges ! Les mêmes veulent augmenter encore plus le budget militaire, renforcer l’armée et la police. Le 5 novembre, en commission des finances de l’Assemblée, le rapporteur (LFI) de la commission de défense a expliqué que les crédits militaires étaient insuffisants pour « développer de nouvelles capacités militaires » (Bastien Lachaud, Compte-rendu n° 22, p. 5).
Lorsque le chef d’état-major des armées appelle le 18 novembre à préparer la guerre, à « accepter de perdre nos enfants, de souffrir économiquement », le seul problème pour LFI c’est que « le débat » doit avoir lieu au parlement.
La France insoumise demande au président de la République de rappeler à l’ordre le général Mandon et de réaffirmer que les orientations stratégiques de la France relèvent exclusivement des autorités civiles placées sous le contrôle du Parlement. (LFI, 19 novembre)
Les petits pontes des multiples syndicats étudiants suivent les grands des syndicats ouvriers et appellent à la journée d’action décrétée par les chefs de la CGT, des SUD et de la FSU le 2 décembre. Ceux-là discutent dans les conseils de cogestion (CA, CFVU…), dans le CNESER, de l’application de toutes les « réformes », de toutes les économies. Ni le parlement à majorité de partis bourgeois, ni les conseils de cogestion qui appliquent déjà les énormes frais d’inscription pour les étudiants étrangers ne satisferont les revendications. Assez de concertations, assez de collaboration ! Ce gouvernement est notre ennemi : les syndicats des travailleurs de l’université, des CROUS et étudiants doivent sortir de toutes les instances de participation (CNESER, CA d’université…) pour l’isoler.
Les étudiants, avec les travailleurs de l’enseignement supérieur et des CROUS, doivent affronter et balayer le gouvernement Macron-Lecornu :
- Aucune suppression d’APL pour les étudiants étrangers ! Retrait des projets de budget ! Abrogation du dispositif xénophobe « Bienvenue en France » !
- Gratuité des études ! Suppression de la CVEC! Accès pour tous ! Abrogation de toutes les lois de sélection ! Entreprises privées, hors de nos facs ! Abrogation de toutes les lois de privatisation !
- Défense des CROUS ! Aucun service du CROUS assuré par des entreprises privées ! Repas gratuits pour tous dans tous les restos U matin, midi et soir en quantité et qualité suffisantes ! Logements universitaires gratuits sous l’égide unique des CROUS ! Expropriation immédiate de toutes les résidences universitaires privées !
- Étudiants, dans les syndicats et dans les assemblées générales, organisons-nous, décidons par nous-mêmes ! Face aux flics et aux nervis fascistes dans les facs, assez de répression, comités d’autodéfense ! Ne restons pas isolés, centralisons-nous dans la coordination nationale étudiante élue et révocable ! Préparons avec les travailleurs des facs et des CROUS le combat contre le gouvernement, la grève générale jusqu’à satisfaction ! Interdisons l’adoption des projets de budgets par une manifestation centrale à l’Assemblée nationale !
Le capitalisme c’est déjà la guerre, la destruction de l’environnement, la précarité et la pauvreté pour la majorité des jeunes. Plus de barbarie, voilà ce qu’il promet. Organisons-nous avec les travailleurs pour renverser ce vieux monde. Pour préparer la révolution, construisons l’organisation nationale et internationale des jeunes communistes internationalistes !

