Adepte de « la solution à deux États »
Dans l’éditorial de son hebdomadaire n°2963, diffusé également en tract daté du 12 mai, LO affirme son soutien à ladite solution à deux États. Elle estime que « l’objectif [de Nétanyahou] est de réduire à néant toute possibilité d’existence d’un État palestinien, à Gaza ou en Cisjordanie ».

À Gaza ou en Cisjordanie, l’un ou l’autre, ici ou là… peu importe à Nathalie Arthaud qui signe tous les éditos qu’elle n’écrit pas. Donc un « État » sur 41 km de long et 6 à 12 de large pour ce qui est de Gaza ? un « État » en Cisjordanie dont Israël administre les 60 % depuis les accords d’Oslo (1993) auxquels il faut retrancher les 230 colonies de peuplement actuelles, les 148 « avant-postes » (colonies non officielles mais tout aussi réelles et protégées par l’armée), les 645 obstacles fixes à la circulation (OCHA 2023), la barrière de 712 km construite à 65 % à l’intérieur de la Cisjordanie ? Et tout cela, avant la guerre génocidaire. Alors, Arthaud, de quel État tu parles ? D’un mirage au mieux, mais plus surement d’une capitulation qui couvre la Nakba et la partition de la Palestine, qui nie le droit au retour des millions de réfugiés palestiniens, qui oublie les Arabes de Jérusalem. LO calque comme toujours sa position sur celle du PCF qui défilait avec le PS et EELV le 26 mai dernier au Trocadéro. Elle est partagée par les bureaucraties syndicales, les réformistes de toute obédience.

147 des 193 pays qui siègent à l’ONU, cette caverne de brigands (Lénine), ont « reconnu l’État de Palestine » et c’est aussi la ligne de la majorité de la bourgeoisie française. LO dit la même chose que Macron. Elle ne mentionne même pas qu’il continue à armer l’État d’Israël, bourreau des Palestiniens. Il ne reste à Arthaud pour se démarquer que le procès ridicule en sincérité du président de la Ve république et le reproche d’avoir trop tardé.
Macron a, bien sûr, joint sa voix à ce concert d’hypocrisie : il envisage de reconnaitre un État palestinien au moment même où la possibilité d’un tel État est en train de disparaitre sous nos yeux.
Faire croire aux travailleurs que la possibilité d’un État palestinien existait avant cette guerre est une supercherie. Le gouvernement Netanyahou nie le droit à l’existence des Palestiniens comme l’ont fait tous les gouvernements précédents qui ont étendu la colonisation, emprisonné un million d’hommes, de femmes et d’enfants depuis 1948, mené d’incessantes opérations militaires meurtrières contre la population palestinienne, en Palestine occupée et dans les camps d’exilés dans les pays voisins. Gaza a subi pas moins de 15 guerres depuis la création d’Israël. LO dénonce le cabinet Netanyahou et les « organisations sionistes d’extrême droite » dans son édito mais omet sciemment que c’est la gauche du sionisme (le parti travailliste et la centrale syndicale, réservée aux Juifs) qui était à la manœuvre lors de la Nakba, la première épuration ethnique.
L’obstacle à la reconnaissance et à l’application de tous les droits des Palestiniens a un nom, Israël, et ce depuis 1948, quelle que soit l’aile de la bourgeoisie coloniale qui gouverne, bien avant que Netanyahou accède au pouvoir avec son parti Likoud (1996), bien avant sa coalition actuelle avec des fascistes et des suprémacistes (2022). Dès l’origine, le projet sioniste, du même type que celui des colons européens en Australie, en Amérique du Nord ou en Argentine, exige le vol des terres et la disparition des populations locales, l’appropriation de ce que le sionisme appelle depuis la fin du 19e siècle « une terre sans peuple », de la Méditerranée au Jourdain. LO n’en dit pas un mot.
Est-ce parce qu’elle rejoint Macron aussi sur l’assimilation crapuleuse de l’antisionisme à l’antisémitisme ? En tout cas, pas une ligne dans cet édito pour dénoncer les attaques contre les soutiens aux Palestiniens, militants ou associations, que les Macron Retailleau persécutent ; jamais le sionisme comme responsable de la spoliation, de l’oppression et des massacres de la population palestinienne n’est nommé ni condamné. Arthaud préfère accuser « on ».
Gaza : Silence, on extermine un peuple. (titre de l’édito)
LO masque aussi la responsabilité du sionisme en expliquant que ce sont les impérialistes qui ont découpé les frontières dans la région, ce qui est globalement vrai, mais en laissant croire que c’est aussi le cas des frontières d’Israël, ce qui est faux.
Les États impérialistes ont tracé des frontières artificielles entre le Liban, la Syrie, l’Irak, la Jordanie. Ils ont dressé les peuples les uns contre les autres, Israéliens contre Palestiniens, Arabes contre Kurdes, majorité sunnite ou chiite contre minorités chrétienne, druze, alaouite.
Sous le protectorat de la Palestine confié par la SdN (ONU) en 1920 au Royaume-Uni, les sionistes ont organisé des attentats contre les représentants de l’impérialisme britannique. Ni ce dernier, ni l’impérialisme français, ni l’impérialisme américain n’ont pris l’initiative de la colonisation, de l’oppression des Arabes palestiniens, mais bien les organisations sionistes de « gauche » comme de « droite ».

Le dépeçage en 1947 de la Palestine par l’ONU a eu aussi l’aval de la bureaucratie alors au pouvoir en URSS, ce que LO ne mentionne pas. Et certainement pas parce qu’elle l’englobe dans les « États impérialistes », puisqu’elle ne qualifie toujours pas comme capitaliste, en 2025, la Russie de Poutine ! Les sionistes tracent les frontières d’Israël par la guerre permanente, soutenus, financés, surarmés par les impérialismes occidentaux, voilà la vérité. L’État actuel s’est étendu de 57 % depuis novembre 1947. Tant que l’entité sioniste ne sera pas démantelée, l’existence de la population palestinienne sera menacée.
La balance foireuse de LO
La politique de Netanyahou est criminelle pour les Palestiniens et suicidaire pour les Israéliens… En fait tous les Israéliens sont otages de ce jusqu’au-boutisme guerrier. Il les condamne à vivre dans un camp retranché, en guerre contre tous leurs voisins.
La fausse symétrie tracée entre le sort des Palestiniens et des Israéliens relève de l’indécence. Qui vit dans des camps, c’est-à-dire dans le dénuement, la dépendance à l’aide internationale, la menace armée ? 4,7 millions de Palestiniens selon l’agence de l’ONU en charge des réfugiés (Unrwa) qui administrait en 2023 58 camps officiels, 19 en Cisjordanie, 8 dans la bande de Gaza, 12 au Liban, 10 en Jordanie, 9 en Syrie. Oser utiliser l’expression « camp retranché » pour parler des lieux de vie de tous les Israéliens, c’est reprendre la propagande sioniste qui clame qu’ils doivent se protéger des Arabes. En réalité, le « camp retranché » signifie pour la vie quotidienne des opprimés, les Palestiniens, expulsions, déplacements forcés, interdiction de circuler librement, détours systématiques pour atteindre son travail ou sa maison, destructions d’habitations et de cultures, vol de l’eau, de récoltes, de bétail, présence permanente de l’armée qui assure l’impunité des colons, qui harcèle, terrorise, frappe, embarque et aussi assassine les Palestiniens.
Dans la vieille ville d’Hébron [la 2e plus grande ville de Cisjordanie occupée], située dans la zone sous contrôle israélien dite « H2 », 21 points de contrôle permanents gérés par les forces israéliennes régulent les mouvements des résidents palestiniens et constituent des obstacles importants pour le personnel médical qui tente d’accéder à la zone. Depuis le mois d’octobre, les forces israéliennes ont encore restreint les mouvements, n’ouvrant les points de contrôle qu’une heure le matin et une heure l’après-midi, quelques jours par semaine seulement. Parfois, les Palestiniens ne sont pas autorisés à quitter leur domicile pendant quatre jours consécutifs. (Médecins sans frontières, 4 janvier 2024)
« Des patients palestiniens meurent simplement parce qu’ils ne peuvent pas atteindre les hôpitaux », déclare Brice de le Vingne, coordinateur d’urgence de MSF. « Des ambulances sont bloquées par les forces israéliennes aux points de contrôle alors qu’elles transportent des patients en état critique, des centres médicaux sont encerclés et perquisitionnés, et des professionnels de santé sont victimes de violences physiques alors qu’ils tentent de sauver des vies ». (Médecins sans frontières, 6 février 2025)
Le « camp retranché » fait non seulement la guerre à l’extérieur (bombardements sur la Syrie, le Liban, le Yémen, attentats et assassinats ciblés dans ces mêmes pays, plus en Iran, en Tunisie pour ne parler que des derniers) mais sans cesse à l’intérieur. Le conjoint palestinien d’un citoyen israélien n’a pas le droit de vivre en Israël ni d’y obtenir la nationalité. La loi Israël, État-nation du peuple juif, promulguée le 19 juillet 2018 proclame sa suprématie ethnique et religieuse, officialise les discriminations contre les Arabes de citoyenneté israélienne.
Parmi les 200 000 travailleurs immigrés présents dans le « camp retranché » pour remplacer les Palestiniens expulsés ou interdits de travail, la moitié est réduite à la clandestinité. Le contrat de travail nécessaire pour obtenir un visa d’arrivée en Israël attache le salarié à un patron, puisque tout changement d’employeur implique d’en perdre le bénéfice. Aux ouvriers de l’agriculture venus principalement de Thaïlande et du Sri Lanka, à ceux du bâtiment originaires de Chine, de Moldavie, d’Ukraine, aux travailleuses domestique venus des Philippines, d’Inde, du Népal s’ajoutent des milliers de demandeurs d’asile (Érythrée, Soudan, Russie) qui vivent dans la précarité. Il y a une lutte de classe en Israël aussi, mais LO ne la voit pas Elle n’identifie pas la bourgeoisie israélienne derrière le travaillisme comme derrière Netanyahou, la bourgeoisie palestinienne derrière le Fatah comme derrière le Hamas.
Les peuples, jamais les classes
LO utilise le même vocabulaire (« les peuples ») que LFI et le PCF parce qu’elle pense comme eux, pas comme les communistes. Il n’est jamais question des classes sociales puisque LO ne croit pas un instant que seule la révolution socialiste libèrera la Palestine et tout le Proche-Orient. Elle ne formule aucun mot d’ordre d’unification des rangs du prolétariat, la classe sociale capable de la mener, en luttant pour ses propres intérêts, en prenant la tête des masses opprimées quelle que soit leur ethnie ou leur religion. Sa vision bornée est nationale (chacun les siens) et idéologique (« la volonté », pas la propriété, l’armée…).
Cela ne peut se réaliser que si les opprimés de cette région se dressent contre la volonté de domination et d’exploitation de leurs dirigeants respectifs.
S’adresser aux « Travailleuses, travailleurs », c’est bon pour les élections. Dans l’édito cité, Arthaud prêche plutôt en direction de Netanyahou et ses sbires racistes, au nom, toujours, des « peuples ».
Ce n’est pas en remplissant les cimetières et en déportant des centaines de milliers de personnes que l’on construit la paix. C’est en cessant toute oppression, en démantelant les colonies, en mettant un terme à la politique d’apartheid. C’est en reconnaissant l’égalité de droits entre les peuples !
La perspective que LO appelle de ses vœux (pieux), « la coexistence fraternelle entre le peuple israélien et le peuple palestinien ainsi que les peuples arabes voisins » s’entend sans révolution détruisant les États bourgeois à commencer par le plus artificiel, l’État sioniste. Avec un peu de bon sens et de bonne volonté, bras dessus, bras dessous, donneurs de visas et demandeurs d’asile, membres de l’armée permanente ou des services secrets et prisonniers politiques, colons et expropriés, propriétaires terriens et ouvriers agricoles, capitalistes et prolétaires, pour faire court… Pas besoin de lutte de classe victorieuse, voilà ce que signifie « la fédération des peuples du Moyen-Orient » qui est le mot d’ordre de LO, en lieu et place des États unis socialistes du Proche-Orient qui est le mot d’ordre des marxistes internationalistes.
LO est horrifiée par le génocide (Macron et le pape aussi) mais pas une fois l’édito n’exprime son soutien à la cause palestinienne, ne proclame que la lutte de libération de la Palestine est légitime, que c’est un combat antiimpérialiste, partie intégrante de la lutte du prolétariat mondial. Par parenthèse, LO ne sait pas non plus distinguer puissance impérialiste et peuple opprimé dans l’invasion par la Russie impérialiste de l’Ukraine dont le but explicite est de la recoloniser, comme avant la révolution d’Octobre 1917. Et, quand il s’agit de sa propre bourgeoisie, LO ne se prononce pas pour l’indépendance de la Kanaky.
Les dirigeants de LO qui commettent cette prose de petits curés tentent de rabaisser la résistance palestinienne à de bas instincts.
Chaque nouveau bombardement nourrit la haine et le désir de vengeance. De nouvelles générations de Palestiniens grossiront les rangs des combattants à Gaza, au Liban, au Yémen, en Syrie.
LO déplore que les rangs des combattants puissent grossir ? Pas les communistes ! Les communistes entendent disputer ces combattants à l’influence des directions bourgeoises qui les conduisent à la défaite, qu’elles soient cléricales ou nationalistes arabes. Pour cela, ils s’efforcent de présenter leur programme et non de le cacher, pour la Palestine comme pour la France.
Et leur internationalisme se traduit concrètement, en commençant par relayer l’appel des syndicats palestiniens aux travailleurs et aux organisations syndicales pour empêcher les livraisons d’armes venant de France ou transitant par les aéroports et les ports français à destination de l’armée sioniste. Est-ce que les permanents syndicaux LO, semi-permanents et délégués dans la CGT mènent ce combat contre la direction de la confédération qui est pour « la paix » mais ne bloque pas les moyens de faire la guerre aux Palestiniens ? L’édito n’en dit rien non plus et termine en étant incapable de formuler le moindre axe concret de combat communiste : « nous, ici » (difficile de trouver moins prolétarien, moins politique !) devons « porter cette perspective » (ça se porte comment ?) « contre nos dirigeants » (les tiens, peut-être, Arthaud, pas les nôtres !) « complices de ce nouveau génocide » (il manque : « en armant et renseignant Israël, en interdisant des associations et des réunions de soutien aux Palestiniens, en poursuivant des militants, en maintenant en prison Georges Ibrahim Abdallah »).
L’orientation des communistes internationalistes
L’État juif ne comporte pas un seul élément de progrès ou de libération. (4e Internationale, Quatrième Internationale n° 6, mars 1938)
Contre la partition !
Le mouvement ouvrier révolutionnaire a toujours mené une lutte violente contre l’idéologie et la pratique sioniste… C’est la partition qui fait la force de l’impérialisme, c’est l’unité de classe au plan international qui fait la nôtre ! (Ligue communiste révolutionnaire, section palestinienne de la 4e Internationale, septembre 1947)
La position de la 4e Internationale vis-à-vis de la question palestinienne demeure aussi claire que dans le passé. Elle sera à l’avant-garde du combat contre la partition, pour une Palestine unie et indépendante, dans laquelle les masses détermineront souverainement leur destin par l’élection d’une assemblée constituante. Contre les effendis et les agents impérialistes, contre les manœuvres des bourgeoisies égyptiennes et syriennes qui essaient de dévier la lutte pour l’émancipation des masses en lutte contre les Juifs, elle appellera à la révolution rurale, à la lutte anticapitaliste et antiimpérialiste, qui sont les moteurs essentiels de la révolution arabe. Mais elle ne peut mener ce combat avec une chance de succès qu’à condition qu’elle prenne position, sans équivoque, contre la partition du pays et l’établissement d’un État juif. (4e Internationale, Quatrième Internationale n° 39, novembre 1947)
Solidarité internationale des travailleurs avec le peuple palestinien !
Les communistes internationalistes continuent de soutenir, comme base minimale de solidarité avec le peuple palestinien, l’appel du 17 octobre des syndicats palestiniens à un cessez-le-feu immédiat et au boycott de toutes les livraisons d’armes et de carburant, y compris les installations technologiques et de renseignement, à l’État sioniste.
Ce sont des revendications immédiates que tout le mouvement ouvrier doit soutenir. L’objectif doit être de mettre fin au génocide à Gaza grâce à une action syndicale mondiale.
En outre, nous prônons le retrait des flottes impérialistes envoyées au Proche-Orient et exigeons la fermeture de toutes les bases militaires impérialistes de la région, notamment en Irak, aux Émirats arabes unis, au Koweït, au Qatar, au Liban et en Jordanie !
Levée du blocus de la bande de Gaza par Israël et l’Égypte ! Ouvrez les frontières de l’Égypte, de l’Union européenne et des États-Unis aux réfugiés palestiniens !
Fin des attaques d’Israël en Iran, en Syrie et au Liban ! Cessez-le-feu immédiat ! Retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza et de Cisjordanie ! Droit au retour pour tous les réfugiés ! Libération tous les otages palestiniens retenus captifs par Israël !
Pour une Palestine démocratique, multiethnique, bilingue et laïque ! Pour un gouvernement ouvrier et paysan en Palestine ! Pour une fédération socialiste du Proche-Orient !
Une tâche centrale est de construire un parti ouvrier révolutionnaire capable de mener la lutte pour ces revendications en Palestine même. Toutefois, cette perspective n’est réaliste que si elle inclut l’ensemble du Proche-Orient.
La création d’un gouvernement ouvrier et paysan en Palestine n’est possible que si elle est soutenue par les masses travailleuses des pays voisins. Cela présuppose la destruction de l’État sioniste d’Israël.
Le prolétariat palestinien est devenu extrêmement fragmenté en raison de décennies de déplacement. Un petit nombre d’entre eux a été exploité en Israël dans des conditions précaires. D’autres travailleurs palestiniens dans les camps de réfugiés en Jordanie, au Liban, en Égypte… ont également été transformés en main-d’œuvre bon marché pour la bourgeoisie locale. D’autres sont surexploités dans les monarchies islamistes du Golfe qui dénient tout droit au prolétariat. La situation misérable d’un peuple en état de menaces constantes, de bombardements, de famine… rend la construction d’une telle organisation particulièrement difficile.
De plus, la répression sioniste a détruit jusqu’à présent les organisation communiste internationaliste en Israël-même (Ligue communiste révolutionnaire, Matzpen). La masse du prolétariat israélien a été éduquée depuis des générations dans l’esprit du « travaillisme » sioniste et dans un esprit de supériorité sur ses frères et sœurs de classe palestiniens. Il faudra un bouleversement majeur pour vaincre cette conscience colonialiste et mobiliser le prolétariat israélien pour une Palestine socialiste multiethnique.
La pertinence de la stratégie de la révolution permanente est clairement évidente au Proche-Orient.
Trotsky répondait le 14 février 1939 à un nationaliste bourgeois juif (sioniste) : « La Révolution française, puis la Révolution d’Octobre, ont accompli plus pour les Juifs que ne l’a fait le sionisme à une question qui n’a pas de solution sous le régime du capitalisme en déclin. Seule une révolution internationale peut sauver les Juifs ».
Aujourd’hui, nous ajoutons : la révolution sociale au Proche-Orient fera plus pour les Palestiniens que ne l’a fait le nationalisme palestinien. Seule une révolution internationale peut sauver les Palestiniens.
(Collectif révolution permanente, 19 mai 2024)