Allocution au forum du Groupe marxiste internationaliste, Presles, 8 juin 2025

L’offensive de l’impérialisme américain précipite la crise et les affrontements

L’impérialisme américain qui était hégémonique au sein du système capitaliste mondial au sortir de la seconde guerre mondiale est en déclin face à ses concurrents, principalement le jeune impérialisme chinois. Se ralliant à Trump, une fraction de la bourgeoisie étasunienne a donc décidé d’employer la manière forte, de ne plus s’embarrasser de l’ordre du monde, quitte à déstabiliser ses anciens alliés.

L’impérialisme américain utilise l’augmentation des taxes douanières, parfois faramineuses comme les 145 % visant les marchandises chinoises, comme moyen de levier pour imposer des négociations sous ses conditions, aussi bien aux impérialismes concurrents qu’aux petits pays. Sous l’égide de l’OMC, les impérialismes les plus puissants cherchaient à unifier le marché mondial pour leurs intérêts. Aujourd’hui, l’impérialisme américain dynamite les accords antérieurs laborieusement établis pour tenter de s’imposer unilatéralement. Même si, à l’issue des marchandages entre les principaux impérialismes, les taxes douanières diminuent, la situation ne reviendra pas au statu quo ante, précipitant un peu plus la crise et les affrontements.

L’impérialisme américain a réorienté ses efforts pour tenter de contenir l’essor chinois. Cette lutte ravive les anciens conflits militaires et en favorise de nouveaux : l’impérialisme russe envahit l’Ukraine. Washington compte piller les sous-sols ukrainiens, Taïwan est un enjeu majeur entre les Etats-Unis et la Chine, la menace de Trump contre le Groenland est nette. La constitution de blocs économiques et militaires se développe. Pendant que l’OTAN s’élargit en Europe, la Chine et la Russie ont renforcé leur alliance, sous la direction de l’impérialisme chinois.

Le ralentissement de l’économie capitaliste mondiale, déjà perceptible en 2024, se confirme avec les mesures protectionnistes tous azimuts depuis l’arrivée au pouvoir de Trump. Les conséquences de la guerre commerciale commencent à se faire sentir, les prévisions de croissance sont partout révisées à la baisse. Aux États-Unis le PIB est passé de + 2,4 % au dernier trimestre 2024 à – 0,3 % au premier trimestre 2025 !

Partout, la montée de la réaction, du protectionnisme et du militarisme

La faiblesse du taux de profit et de la croissance capitaliste mondiale, l’intensification des rivalités inter impérialistes et du militarisme amènent chaque bourgeoisie, dans les pays impérialistes comme dans les pays dominés, à durcir ses attaques contre la classe ouvrière, contre tous les acquis sociaux, contre les services publics, contre la majorité des couches de la petite-bourgeoisie.

Toutes les puissances impérialistes se réarment. Washington menace de restreindre son aide à l’Ukraine et cela conduit les puissances européennes à programmer de nouvelles dépenses. Un plan de 800 milliards est envisagé au sein de l’Union européenne. En Allemagne, le plan Bazooka a un objectif de 500 milliards d’euros d’ici à 2035. Le gouvernement Macron-Bayrou-Retailleau vise une économie de 40 milliards sur le prochain budget et de faire payer les travailleurs avec un budget de l’armée déjà en hausse de 3,3 milliards qui atteint 50,5 milliards d’euros cette année.

Partout, les classes dominantes renforcent en même temps les tendances nationalistes et protectionnistes : nationalisme et protectionnisme, xénophobie, et racisme, cléricalisme et fondamentalisme religieux, masculinisme et hostilité aux droits des femmes, haine des minorités (religieuses, ethniques, sexuelles), complotisme et obscurantisme antivaccin… La réaction a pour but de dissimuler l’exploitation et de justifier la guerre qui vient. Aux États-Unis, c’est la restriction de l’accès à l’IVG et la chasse aux immigrés sans papiers et même aux étudiants étrangers ; en France c’est la répression policière contre les sans-papiers et les militants pro-Palestine ; dans les colonies françaises comme la Kanaky, c’est la répression militaire contre l’indépendance. Les partis bourgeois traditionnels deviennent de plus en plus réactionnaires, ils sont eux-mêmes concurrencés par l’émergence de partis fascisants, voire fascistes, ou bien nourrissent des courants fascisants en leur sein comme le Parti républicain américain.

Cette montée de la réaction sur tous les continents peut prendre et même combiner des formes différentes, mais c’est toujours le prolétariat qui est visé, et d’abord la fraction du prolétariat la plus opprimée parce qu’étrangère, dépourvue de droits, qui est désignée comme bouc émissaire et qui en fait les frais. À la xénophobie, au racisme, au nationalisme et au protectionnisme, opposons la liberté totale de circulation et d’installation pour tous les migrants, la suppression des frontières, l’internationalisme prolétarien et la construction du socialisme mondial !

C’est la capitulation devant la bourgeoisie qui ouvre la voie à la réaction

Cette montée de la réaction partout dans le monde n’est pas une fatalité, mais le produit de la capitulation des partis réformistes (« travaillistes », « sociaux-démocrates », « communistes » …) et des bureaucraties syndicales devant les exigences de leur bourgeoisie. Aujourd’hui, tous les réformistes, toutes les directions syndicales défendent le protectionnisme. Mais le protectionnisme ne sauvera pas les travailleurs, ni des pertes d’emploi, ni de tous les autres maux de la crise du capitalisme, au contraire ! Le protectionnisme à coup de taxes douanières, ou bien enjolivé par l’exigence d’une prétendue réciprocité harmonieuse des échanges n’est qu’un leurre destiné détourner les travailleurs de la nécessité d’abattre le capitalisme. Aujourd’hui, tous les réformistes, toutes les bureaucraties syndicales s’alignent sur la nécessité du réarmement. Par exemple en France, la direction de la CGT :

Cela ouvre la voie à une industrie de défense civile et militaire pour laquelle il convient de reconquérir notre souveraineté industrielle dans de nombreux domaines. Le pôle public national de défense (PPND), proposé par la CGT, doit permettre cette réappropriation de la maitrise publique des industries d’armement et de leur stratégie industrielle. (CGT, 16 mesures d’urgence contre la guerre commerciale, 18 avril 2025)

Ou bien LFI :

Nous ne sommes pas opposés à ce que la France et l’Europe se réarment. La question est la suivante : si nous dépensons 40 milliards d’euros cette année en équipements militaires, où iront-ils ? Aux Etats-Unis. (Alma Dufour, députée LFI, France Info, 8 mars 2025)

Des canons, d’accord, mais à condition qu’ils soient français !

Les partis réformistes au pouvoir (PS et PCF en France hier ou le Labour Party et le SPD aujourd’hui) votent les budgets militaires. Ces partis ouvriers bourgeois constituent des gouvernements bourgeois, seuls ou le plus souvent en alliance avec des partis bourgeois qui désespèrent le prolétariat et les couches petites-bourgeoises qui les soutenaient. Le plus souvent, ils poursuivent les attaques contre les acquis sociaux et les mesures contre les réfugiés et contre les immigrés. À l’époque de l’impérialisme, les travailleurs n’ont rien à attendre des fractions de la bourgeoisie.

Les bureaucraties syndicales acceptent systématiquement de négocier les plans et contreréformes de la bourgeoise, elles sabotent les mobilisations en multipliant les journées d’action et combattent contre l’auto-organisation et la grève générale alors qu’elle s’impose pour gagner (Grande-Bretagne et France en 2023, Argentine et Bangladesh en 2024), elles vont parfois jusqu’à soutenir et financer avec les cotisations des travailleurs les partis des exploiteurs (Argentine, États-Unis, Canada…).

En France, l’absence de majorité parlementaire oblige encore plus la concertation des chefs syndicaux à la politique du gouvernement et des capitalistes. Et ces « chefs » répondent à l’appel. Au dernier congrès national de la FSU, en février à Rennes, la direction a accueilli une organisation de flics comme les autres confédérations. Mais elle a refusé d’accueillir les étudiants grévistes de la ville au sein de son congrès. En juin au congrès nationale du Snesup-FSU, pas un mot de la direction sur une éventuelle mobilisation avec un congrès centré sur comment participer aux conseils de cogestion des universités ! Durant ces deux congrès, la tendance intersyndicale Pour un syndicalisme de combat a lutté pour rompre toute concertation.

Quant à Sophie Binet de la CGT, le 13 mai, elle a lancé une supplique à Macron pour nationaliser Arcelor-Mittal. Il a refusé, le tour est joué. La caution de la CGT, son « dialogue social », avalise la décision présidentielle. Bayrou a fait pareil avec le conclave contre nos retraites. Macron poursuit avec le projet d’une « conférence sociale » qui pourrait associer les directions syndicales à une TVA « sociale » qui fera payer les plus pauvres. C’est la même stratégie contre l’école avec la convention citoyenne qui sera organisée par le Conseil économique, sociale et environnemental où siègent pour de belles indemnités toutes les directions syndicales.

Au GMI et à PSC, nous avons une proposition pour intervenir sur nos lieux de travail et d’études, dans nos syndicats. Contre l’austérité et le militarisme, nous voulons mener une campagne de front unique des travailleurs pour battre le gouvernement. Son objectif est le refus de tout budget militaire de l’État français, la fermeture des bases militaires françaises et des autres États à l’étranger, le retrait de toutes les flottes militaires des eaux internationales ou d’autres État. Il faut une campagne d’organisation, aux côtés des centrales syndicales, de la manifestation centrale à l’Assemblée nationale pour interdire le vote des 50,5 milliards d’euros prévus en 2025 pour l’armée.

Les organisations centristes (révolutionnaires en paroles, réformistes en actes) s’adaptent plus ou moins profondément au nationalisme bourgeois et aux directions traitresses du mouvement ouvrier, allant du soutien à des candidats de la bourgeoisie (en Irlande : O’Neill-McDonald, en Italie : Renzi-Letta-Schlein, en France : Chirac-Macron, aux États-Unis : Biden-Harris, en Argentine : Kirchner-Massa…), au ralliement aux fronts populaires, en passant par le suivisme complaisant vis-à-vis des manœuvres des directions syndicales corrompues dont elles dépendent en partie puisqu’elles s’intègrent aux bureaucrates plutôt que de les combattre. C’est tout cela qui amène la classe ouvrière de défaite en défaite, sabote toute perspective ouvrière, précipite des couches de la petite-bourgeoisie et même du prolétariat dans les bras des partis fascistes ou fascisants.

Pour l’autodéfense ouvrière

Tous ces partis ouvriers bourgeois qui préconisent une alliance avec des fractions de la bourgeoisie pour combattre la montée des partis fascistes ou fascisants trompent la classe ouvrière. Ils ne font que renforcer la bourgeoisie, semer la confusion, empêcher le front unique ouvrier et la mobilisation de la classe ouvrière sur son propre terrain qui seule peut neutraliser ou entrainer les classes intermédiaires, battre le fascisme.

Demander à l’État bourgeois de bien vouloir interdire les groupes ou partis fascistes, c’est semer des illusions en laissant croire à la classe ouvrière que la démocratie bourgeoise peut stopper la montée du fascisme. Constituer d’ores et déjà des groupes ouvriers d’autodéfense, des services d’ordre pour interdire la rue aux groupes fascistes est une nécessité dès aujourd’hui.

Le PS, le PCF et LFI enferment la jeunesse et les travailleurs dans le pacifisme et le parlementarisme. Ils demandent plus de flics. Les directions syndicales acceptent des organisations de policiers. La journée d’action du 22 mars contre le racisme a bouché toute perspective. Les organisations qui disent défendre la révolution comme LO, RP, les NPA-R et NPA-AC s’opposent aux groupes fascisants de manière inconséquente. Par exemple, RP et le Poing levé prétendent vaincre l’UNI et la Cocarde à travers la participation aux élections aux conseils de cogestion des universités. Le fascisme a pour projet de casser la gueule e de l’avant-garde ouvrière et n’a pas besoin de places dans ces conseils. On connait des vidéos d’agression fasciste dans les facs. C’est à la violence fasciste qu’il faut répondre comme à celle de la police.

Malheureusement, LO prend les policiers pour des travailleurs normaux dont les revendications seraient légitimes. C’est l’exact opposé de l’armement du peuple et du licenciement des flics pour les remplacer par des milices ouvrières que défendent Marx, Engels, Luxembourg Lénine et Trotsky.

Face aux flics qui matraquent, aux fachos qui attaquent qu’il faut une riposte concrète et efficace. Par exemple, contre l’attaque fasciste au couteau de Young struggle contre les descentes de fachos et la violence répressive des vigiles et des policiers dans les facs. Conscient qu’il faut faire taire, interdire, le gouvernement veut dissoudre la Jeune garde et Urgence Palestine après Palestine vaincra. Comment faire ? On a besoin d’organiser en urgence un front unique des travailleurs et des jeunes. Il faut constituer des groupe d’autodéfense et des services d’ordre avec toute organisation ouvrière politiques, syndicales et antifascistes pour protéger nos camarades, nos locaux, nos manifs et ns grèves pour résister à la répression policière et empêcher les fachos d’occuper la rue.

Palestine 

Depuis le 18 mars, le gouvernement israélien a repris le génocide à Gaza : plus d’un million de personnes affamées, bombardées, 630 000 déplacées, plus de 54 000 morts, 10 à 20 000 otages palestiniens dans les geôles où l’Etat sioniste torture.  L’État colon israélien continue son entreprise de génocide de plus de 2 millions de Palestiniens retenus prisonniers dans la bande de Gaza. La colonisation, les assassinats, les emprisonnements se poursuivent en Cisjordanie occupée. Toutes les puissances impérialistes réclament aujourd’hui hypocritement un cessez-le-feu. Mais États-Unis, Allemagne, Grande Bretagne, France, Italie… ont approuvé l’offensive militaire israélienne et continuent à livrer armes et munitions à Israël. Ce ne sont pas eux qui vont arrêter le massacre. Seul le prolétariat peut organiser le boycott effectif dans les usines, les ports et aéroports des livraisons d’armes et de munitions indispensables à Netanyahou. C’est ce que demandent les syndicats palestiniens. C’est ce que montrent les dockers de Marseille. C’est le combat que les révolutionnaires doivent mener dans leurs syndicats pour exiger des directions l’organisation du boycott des livraisons d’armes.

Les gouvernements impérialistes et, à leur suite, les réformistes de tout poil prétendent que la solution réside dans la création d’un État palestinien au côté de l’État d’Israël. Mais ce sont précisément les accords d’Oslo qui ont conduit à la situation d’aujourd’hui, avec d’un côté la capitulation de l’OLP réduite à servir d’auxiliaire de police à Israël dans des lambeaux de territoires et de l’autre un État sioniste tout puissant qui multiplie les colonisations. Ce n’est pas le Hamas, organisation bourgeoise, cléricale et réactionnaire dont le prolétariat devra se débarrasser qui permettra la victoire des Palestiniens. Au moment où Trump donne son feu vert à la colonisation totale de Gaza, défendre la « solution » à deux États, c’est reconnaitre la légitimité du sionisme qui implique l’oppression, les expulsions et la violence permanente contre les Palestiniens. Il n’y aura pas de paix en Palestine sans le démantèlement de l’État sioniste, sans une Palestine démocratique, multiethnique, bilingue laïque et socialiste. Pour le gouvernement ouvrier et paysan en Palestine ! Pour une fédération socialiste du Proche-Orient ! Voilà la perspective pour le prolétariat palestinien comme pour le prolétariat juif qui doit rompre avec le sionisme. C’est le combat des communistes internationalistes !

Ukraine

En Ukraine, la Russie poursuit une guerre d’invasion impérialiste. Mais il ne s’agit pas encore d’une guerre entre puissances impérialistes. Les États occidentaux fournissent des armes à l’Ukraine, mais se gardent bien pour l’instant d’y intervenir directement contre l’armée russe. L’Ukraine peine de plus en plus à résister à la pression de l’armée russe. Les révolutionnaires sont inconditionnellement pour le droit à l’Ukraine de se défendre contre l’agression de la Russie, y compris en se fournissant en armes auprès des autres impérialismes. C’était la position de Lénine dans la lutte des indépendantistes irlandais contre l’impérialisme britannique, c’était la position de Trotsky dans la lutte de l’Éthiopie contre l’agression fasciste italienne. Mais le gouvernement de Zelensky mène la guerre avec les méthodes de la bourgeoisie compradore, mêlant idéologie chauvine, affairisme, servilité envers l’impérialisme américain, passe-droits, restrictions des libertés démocratiques et pressions de toutes sortes sur le prolétariat. En tant que gouvernement bourgeois, il ne peut pas faire appel au prolétariat russe, à l’internationalisme prolétarien pour mettre fin à la guerre, sans risquer une fraternisation des prolétariats russes et ukrainiens qui le mettrait en danger. Libertés démocratiques y compris pour les soldats, abrogation de la législation anti-ouvrière de Zelensky, annulation des privatisations ! Formation militaire, armement des travailleurs et direction de la guerre et des négociations de paix sous le contrôle des organisations ouvrières et de paysans ! Appel au prolétariat russe, à l’internationalisme prolétarien pour arrêter la guerre ! Retrait des troupes russes d’Ukraine ! Retrait des troupes américaines, britanniques, françaises, espagnoles, italiennes… d’Europe centrale ! Dissolution de l’OTAN ! Non au pillage de l’Ukraine par les impérialismes !

Pour construire des partis bolcheviks, pour empêcher la guerre !

La résistance obstinée palestinienne et kurde, l’incapacité de l’armée russe à conquérir l’Ukraine ; les derniers soulèvements en Birmanie, en Sri Lanka et au Bangladesh ; la lutte de masse actuelle en Argentine, en Turquie et au Panama ; la révolte contre les assassinats de Noirs aux États-Unis, contre les pogroms en Grande-Bretagne, la mobilisation en défense des réfugiés en Italie et en Allemagne ; les grèves de salariés aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en France, Inde, Indonésie, Corée, etc. ; les mobilisations ces dernières années de femmes travailleuses en Argentine, en Pologne, en Espagne, en Iran, aux Etats-Unis ; les révoltes ouvrières en Chine en 2022, durant la prolongation du confinement contre le covid ; la mobilisation pour les libertés à Cuba ; le soutien international au peuple palestinien… montrent que les masses se défendent, qu’elles combattent. Le problème qui n’est pas résolu depuis la trahison de l’Internationale ouvrière (2e Internationale) et la dégénérescence de l’Internationale communiste (IC, 3e Internationale) est celui de leur direction.

Pour construire ces partis, il faut engager le combat et regrouper. Ce forum propose une conclusion pratique et politique pour empêcher la guerre. Nous appelons à mener une campagne internationaliste et dans chaque pays sur la base des points suivants :

  • Dénonciation du chauvinisme et du pacifisme,
  • Lutte contre les programmes d’armement. Contre tout vote de budget militaire de la part des partis qui se réclament de la classe ouvrière,
  • Contre la militarisation de la jeunesse,
  • Expropriation de toutes les entreprises d’armement sous contrôle des travailleurs,
  • Fermeture des bases militaires à l’étranger, retrait de toutes les flottes impérialistes des eaux internationales ou d’autres États,
  • Destruction inconditionnelle, sous le contrôle des travailleurs, des armes nucléaires, chimiques et biologiques des armées impérialistes,
  • Arrêt de la recherche scientifique destinée à l’espionnage et à la destruction,
  • Fin de la diplomatie secrète,
  • Abrogation de toutes les alliances militaires,
  • Droits démocratiques pour les conscrits,
  • Remplacement de l’armée de métier par une milice ancrée dans les entreprises, les administrations civiles, les quartiers populaires, les centres de formation,
  • Droit des nations et peuples opprimés à se défendre par tous les moyens contre le colonialisme et l’oppression.

Nous affirmons que seule la classe ouvrière a la capacité d’en finir avec les causes des conflits entre impérialismes, en menant la guerre révolutionnaire contre la bourgeoisie, en prenant le pouvoir, en débutant la révolution socialiste mondiale. Pour cela, il lui faut un programme, une stratégie, un parti, une internationale.

Il faut regrouper sans attendre dans ce but les meilleurs éléments du mouvement ouvrier mondial et des luttes des opprimés, sur la base du socialisme scientifique établi par Marx et Engels, du programme de l’Internationale communiste du temps de Lénine et de la 4e Internationale du temps de Trotsky.