Israël planifie l’extermination et la déportation des Palestiniens

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Depuis le 18 mars, le gouvernement génocidaire israélien a repris ses massacres dans la bande de Gaza. Son but est de « mettre en œuvre le plan Trump, le plan de migration volontaire. C’est notre stratégie, nous ne le cachons pas » (Nétanyahou, Le Monde, 3 avril). Aux États-Unis, les étudiants qui manifestent leur solidarité avec les Palestiniens sont poursuivis, emprisonnés et expulsés, s’ils sont étrangers, accusés d’antisémitisme et de lien avec le terrorisme. Les États-Unis bombardent systématiquement le Yémen tandis que leur fidèle allié, le régime islamiste et antisémite d’Arabie saoudite, prépare une nouvelle invasion. Les autres impérialismes occidentaux, s’en tiennent au « droit d’Israël à se défendre » et continuent de lui livrer des armes.


Dans la bande de Gaza, il n’y a plus ni eau potable, ni médicaments, ni nourriture, ni hôpitaux, ni écoles. Toutes les structures hospitalières sont systématiquement détruites. Dans la nuit du 12 au 13 avril, le dernier hôpital encore partiellement fonctionnel, le seul à traiter les cancers, a été bombardé et détruit. Tous les convois d’aide humanitaire sont bloqués par Israël depuis le 2 mars. « Aucune aide humanitaire ne rentrera à Gaza » a répété encore le ministre de la défense Katz le 16 avril. Il reste plus de deux millions de personnes, affamés, malades, blessés, sans abris, bombardés, poussés comme du bétail au gré des offensives de l’armée sioniste, enfermés dans un territoire qui se réduit de jour en jour. L’armée israélienne a scindé la bande de Gaza en trois zones disjointes, interdisant 65 % du territoire aux Palestiniens sous peine d’être abattu. Les camps de Palestiniens réfugiés sous des tentes ne sont pas à l’abri. Pour la seule journée du 17 avril, au moins 16 personnes ont été déchiquetées dans leurs tentes par des missiles à Al-Mawassi, 7 autres dans une tente à Beit Lahia, 7 encore d’une même famille à Jabalia tandis qu’un raid sur une école abritant des déplacés a fait 6 morts. Comme à chaque fois, la plupart des victimes sont des femmes et des enfants.

N’en déplaise aux chiens de garde du sionisme, Israël est en train de perpétrer un génocide à Gaza devant les yeux du monde entier. À partir d’octobre 1940, l’armée nazie a enfermé les juifs dans le ghetto de Varsovie, les a affamés, privés de tout pour les exterminer pour finir. Aujourd’hui, la barbarie sioniste contre les Palestiniens de la bande de Gaza est du même ordre. En 1945, les rescapés juifs des camps de la mort réclamaient des visas pour les États-Unis, la Grande Bretagne, la France… Les impérialismes les ont envoyés au contraire en Palestine pour renforcer la colonisation et créer l’État d’Israël sur le dos des Arabes. Israël n’est pas la réponse à l’antisémitisme et à la barbarie nazie, c’est dès l’origine un État colon, qui s’est installé sur les massacres et les expulsions des Palestiniens, avec l’aide des bourgeoisies française et américaine, la complicité de la bureaucratie de l’URSS et la bénédiction de l’ONU.

Le 9 avril, Macron a déclaré que la France reconnaitrait l’État palestinien dans les prochains mois. Près de 150 pays le reconnaissent déjà, sans que cela n’ait changé d’un iota ni la complicité des impérialistes occidentaux avec Israël ni l’offensive sioniste contre les Palestiniens. En réalité, Macron tente, avec les monarchies de Jordanie et d’Arabie saoudite (qui ne veulent pas des Palestiniens) de réhabiliter la chimère réactionnaire de la création d’un État palestinien qui vivrait en bonne intelligence aux côtés de l’État israélien, qui constitue l’horizon indépassable de tous les réformistes comme le PS, le PCF, LFI…

Mais Israël ne s’embarrasse même plus aujourd’hui de la fiction des accords d’Oslo qui lui ont permis, sur la base de la capitulation du Fatah, de poursuivre sa colonisation tout en s’abritant derrière le mirage de la création de deux États. Son objectif, c’est l’annexion complète de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, le massacre et l’expulsion des Palestiniens, l’occupation militaire permanente du Golan syrien et du sud du Liban. Israël et les États-Unis ont d’ailleurs pris contact en mars avec le Soudan, la Somalie et le Somaliland pour explorer les possibilités d’y déporter les Gazaouis.

Les Palestiniens ne peuvent compter ni sur les dirigeants impérialistes, ni sur les dirigeants des bourgeoisies arabes, dictateurs réactionnaires et corrompus, pour leur venir en aide. Les dockers de Fos-sur-Mer, la section CGT de l’entreprise STMicroelectronics qui livre des semi-conducteurs à l’armée israélienne, ont entrepris des démarches concrètes pour organiser le boycott des livraisons d’armes à Israël. Renouant avec l’internationalisme, ils montrent la voie.

Front unique ouvrier pour organiser le boycott des livraisons d’armes à Israël ! Levée du blocus ! Retrait immédiat de l’armée israélienne de la bande de Gaza, de la Cisjordanie, du Liban et de la Syrie ! Bas les pattes devant le Yémen et l’Iran ! Annulation de toutes les poursuites contre les militants propalestiniens ! Libération de Georges Abdallah ! Libre entrée dans l’Union européenne et la France des réfugiés de Gaza !

Il n’y aura pas de paix en Palestine sans le démantèlement de l’État sioniste, sans une Palestine démocratique, multiethnique, bilingue, laïque et socialiste. Pour le gouvernement ouvrier et paysan en Palestine ! Pour une fédération socialiste du Proche-Orient ! Voilà la perspective pour le prolétariat palestinien comme pour le prolétariat juif qui doit rompre avec le sionisme.

17 avril 2025