Mobilisation des dockers et portuaires de Fos-sur-Mer contre le transport d’armes en Israël

Le vendredi 11 avril, le collectif BDS France alertait sur l’escale prévue à Fos-sur-Mer du navire Nexoe Maersk à destination du port de Tanger au Maroc. Selon le collectif, le navire doit récupérer à Tanger « des composants d’avion F-35 du fabricant Lockheed Martin destinés à l’armée israélienne », transportés de Houston par un autre navire, le Maersk Detroit, le Nexoe Maersk s’occupant ensuite de conduire le chargement à Haïfa où il alimentera l’armée génocidaire d’Israël.

BDS France a donc appelé « les travailleurs des ports » à « refuser cette complicité » et à « s’abstenir d’effectuer, dans le cadre de leur travail, toute opération en relation avec le transport de matériel militaire vers Israël ».

Le 14 avril, le syndicat CGT des ouvriers dockers et des personnels de la manutention portuaire du golfe de Fos a répondu à cet appel en exigeant du manutentionnaire Seayard et de la direction du Grand port maritime de Marseille d’avoir un droit de regard sur le contenu du navire en transit en rappelant à juste titre que « seuls les dockers et portuaires décident de traiter ou non un bateau, de se mettre en grève ou de bloquer leur outil de travail ».

Devant la pression, « Maersk a mis à disposition le manifeste du navire et l’ensemble des conteneurs a été contrôlé ». Toutefois comme annoncé par BDS France le navire ne contenait pas encore de matériel militaire à cette étape. Car c’est bien au Maroc que le navire doit prendre possession de sa macabre marchandise.

Les dockers qui ont inspecté le bateau ont précisé « militer pour la paix et l’arrêt du génocide perpétré par le gouvernement israélien ».

Après 1 an et demi de génocide, aucune centrale syndicale n’a répondu favorablement à l’appel des syndicats palestiniens.

Pour mettre fin au massacre les syndicats de France, du Maroc et du reste du monde doivent relayer cet appel appliquer les mesures minimales qui y sont consignées :

  • Refuser de fabriquer des armes destinées à Israël.
  • Refuser de transporter des armes vers Israël.
  • Adopter des motions dans leur syndicat à cet effet.
  • Prendre des mesures contre les entreprises complices impliquées dans la mise en œuvre du siège brutal et illégal mené par Israël.
  • Faire pression sur les gouvernements pour qu’ils mettent un terme à tout commerce militaire avec Israël et, dans le cas des États-Unis, à son financement.

Le front unique de toutes les organisations ouvrières, partis et syndicats, doit se réaliser pour organiser le boycott effectif par la classe ouvrière des livraisons d’armes à Israël.

Pas une arme, pas un composant à usage militaire, pas une munition, pour Israël !

16 avril 2025