Israël affame Gaza et colonise la Cisjordanie

Lire le tract au format PDF

Israël interdit toujours la presse internationale dans la bande de Gaza. Le gouvernement israélien se sert de l’attaque du 7 octobre 2023 menée contre la population civile. Depuis, dans la bande de Gaza, 1,9 millions de personnes (90 % de la population) ont été déplacées, souvent plusieurs fois. Au moins 48 405 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne, 111 835 ont été blessées. Elle a massacré 275 travailleurs de l’agence de l’ONU (UNWRA).

En réalité, Nétanyahou ne se soucie aucunement des prisonniers israéliens. D’ailleurs, il piétine le cessez-le-feu en trois étapes qu’il a signé le 17 janvier. Le 2 mars, Israël a annoncé la suspension de l’aide humanitaire, qui faisait partie de la phase 1 de l’accord de cessez-le-feu. Le 11 mars, elle a coupé l’électricité de la bande de Gaza. Le 11 mars, l’aviation a frappé la ville de Gaza, causant 4 morts.

En Cisjordanie, l’opération militaire contre les camps de réfugiés qui a commencé le 21 janvier se poursuit. L’armée israélienne, en plus de soutenir les fascistes et les suprémacistes sionistes qui colonisent la Cisjordanie, détruit méthodiquement les logements et les infrastructures, déplace la population : 40 000 personnes ont été chassées des camps, 894 Palestiniens y ont été tués depuis octobre 2023. En outre, Israël détient environ 20 000 prisonniers palestiniens, dont bon nombre est soumis au régime la « détention administrative » qui permet leur détention arbitraire illimitée sans inculpation ni jugement, souvent soumis à la torture.

Israël occupe une partie du territoire du Liban et de la Syrie. Elle intervient quotidiennement au Liban : tirs de mitrailleuses, drones, bombardements. En Syrie, une fois de plus, elle a bombardé le 10 mars des sites de l’armée. Menant des opérations terroristes en Iran depuis des décennies, Israël attend le feu vert de Washington pour bombarder massivement ce pays.

Disant tout haut ce qu’Israël veut depuis toujours, l’État américain veut chasser les Palestiniens de Gaza. Netanyahou vient même de créer une agence au sein du ministère de la défense pour organiser « le départ volontaire » des Gazaouis. Mais ses alliés (l’Égypte, l’Arabie saoudite, la Jordanie…) n’en veulent surtout pas.

Toute tentative odieuse de déplacer le peuple palestinien plongerait la région dans une nouvelle phase de conflits. (Ligue arabe, 4 mars)

Le secrétaire général de l’ONU et les principales puissances impérialistes européennes estiment aussi que l’expulsion de plus de 2 millions de Palestiniens est inopportune.

Nous saluons le plan de redressement et de reconstruction pour Gaza à l’initiative des pays arabes… Il est évident pour nous que le Hamas ne doit plus gouverner la bande de Gaza ni constituer une menace pour Israël. Nous soutenons sans équivoque le rôle central de l’Autorité palestinienne et la mise en œuvre de son programme de réformes. (Ministres des affaires étrangères de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et du Royaume-Uni, 8 mars)

Mais tous les bandits impérialistes (États-Unis, Chine, UE, Russie, Japon…) et leur ONU sont d’accord sur un point : la colonisation d’une grande partie de la Palestine est légitime. Quel que soit leur gouvernement, les États-Unis, l’Allemagne, la France ou la Grande-Bretagne aident militairement Israël.

Biden et Trump, Macron et Le Pen sont aussi d’accord sur une question : le militant communiste libanais Georges Abdallah, arrêté en France en 1984, doit rester incarcéré alors qu’il est libérable selon le droit français depuis 1999.

Pour en finir avec l’oppression nationale des Palestiniens, il faut en finir avec l’État sioniste. Il faut donc s’adresser aux travailleurs des pays impérialistes ; il faut mobiliser les travailleurs de toute la région (arabes, turcs, perses, kurdes, juifs…). Seuls des partis révolutionnaires, une internationale prolétarienne peuvent accomplir cette tâche historique.

Retrait immédiat de l’armée israélienne de Gaza, de Cisjordanie, du Liban et de Syrie !

Libération des 10 000 otages palestiniens prisonniers d’Israël ! Droit au retour des réfugiés !

Départ des marines de guerre américaine, britannique et française de la Méditerranée ! Fermetures des bases militaires étrangères de la région !

Palestine unifiée, démocratique, laïque et multilingue ! Fédération socialiste du Proche-Orient !

Ici, en France, la première tâche de solidarité envers les Palestiniens est d’empêcher l’envoi d’armements français et d’interrompre toute collaboration militaire avec Israël. Il faut répondre à l’appel des syndicats palestiniens du 16 octobre 2023 qui y appelle. Front unique des syndicats et partis qui se réclament des travailleurs :

Blocage par le mouvement ouvrier des livraisons d’armes à Israël !

À bas Bayrou–Retailleau-Darmanin, non à Le Pen-Bardella-Ciotti !

Abrogation du délit d’apologie du terrorisme !

Annulation de toutes les poursuites contre les militants propalestiniens !

Libération de Georges Abdallah !

Libre entrée en France des réfugiés de Gaza !

12 mars 2025