À bas la répression contre les travailleurs de de l’entreprise Cañamar de Mar del Plata ! Solidarité avec les camarades ! (OR/Argentine)

(Espagnol /Español)

Vendredi 14 février, 80 travailleurs de l’entreprise Cañamar ont été réprimés sur ordre de la préfecture maritime dans le quartier du port de Mar del Plata [province de Buenos Aires].

Cañamar est une usine de transformation du poisson. Ses travailleurs sont des ouvriers qui transforment le colin. Ils ont ainsi affronté ensemble leur employeur, qui se présente comme une « coopérative » mais dont le propriétaire effectif est le capitaliste Roberto La Bella. Celui-ci fait travailler ses salariés en tant qu’autoentrepreneurs pour les priver de la convention collective. De cette manière, il les paie moins, leur fait signer des contrats truqués, ne respecte pas diverses réglementations minimales. Le problème est récurrent dans le secteur.


La revendication d’augmentation des salaires émanait de la base. La direction syndicale du SOIP (CGT) s’est limitée à demander que « au moins, on les augmente le pourcentage obtenu dans la branche ». La bureaucratie syndicale est une complice indispensable de la surexploitation des travailleurs qui sont payés au noir, travaillent dans des conditions insalubres et sont soumis à l’arbitraire patronal. La réponse étatique a été les balles de caoutchouc et les gaz lacrymogènes.

La vague de licenciements et de suspensions, tant dans le secteur des abattoirs que dans le textile et la chaussure (Topper, Puma, Dass, Bicontinentar) et la sidérurgie (Acindar filiale d’ArcelorMittal a renvoyé à elle seule 1 000 personnes), est l’expression de la crise capitaliste et des mesures par lesquelles le gouvernement de Milei entend punir les travailleurs, en privilégiant le grand capital transnational, en balayant même des branches ou des d’entreprises locales moins puissantes. Face à cela, nous défendons l’indépendance absolue de la classe ouvrière. Nous ne nous alignons pas sur la défense d’un quelconque secteur du patronat contre un autre, comme le font les partis péronistes ou radicaux.

Pour l’organisation en comités de base et pour l’autodéfense ouvrière contre la répression. Pour la grève générale. Assez de licenciements, réintégration des licenciés.

À bas l’austérité de Milei et des gouvernements provinciaux !

14 février 2025

Octubre Rojo