Bloc FPÖ-ÖVP : le capital veut gouverner contre la population laborieuse (GKK/Autriche)

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Pour une perspective socialiste : le pouvoir aux travailleuses et aux travailleurs !

Pour un front classe contre classe !

Les partis bourgeois, de l’ÖVP (Parti populaire autrichien, le principal parti bourgeois après-guerre) au FPÖ (Parti libéral autrichien, le parti fascisant) en passant par le NEOS (La nouvelle Autriche et le Forum libéral, un parti bourgeois plus récent du type Ensemble/France ou Ciudadanos/Espagne) sont unis dans leur lutte en défense du capital et contre nous :

  • Ils coupent tous dans les systèmes d’éducation et de santé pour maximiser les profits.
  • Ils s’en prennent aux migrants et aux chômeurs pour nous diviser.
  • Ils détruisent les acquis sociaux pour lesquels des générations se sont battues.

Les Grünen (Verts) ont servi de partenaire gouvernemental à Nehammer (ÖVP) de 2021 à 2024.

Les négociations de coalition entre l’ÖVP, le NEOS et le SPÖ ont prouvé que :

Le patronat (IV, WKÖ) n’accepte pas la moindre concession aux salariés ou aux chômeurs, quelle que soit leur origine ou leur religion.

Le SPÖ (Parti socialiste autrichien) était prêt à jeter par-dessus bord des promesses électorales centrales (impôt sur la fortune et sur les successions) afin d’aider le capital à réparer le désastre économique provoqué par les derniers gouvernements auxquels participait l’ÖVP.

Depuis plus de 100 ans, la sociale-démocratie joue le même rôle : sauveur du capitalisme en crise, précurseur de l’offensive réactionnaire.

  • 1918 : au lieu de soutenir la révolution socialiste, elle a stabilisé la bourgeoisie dans un État d’après-guerre exsangue.
  • 1933-1934 : lorsque l’austrofascisme a porté un coup décisif, elle a laissé la classe ouvrière sans direction révolutionnaire et sans armes, provoquant ainsi l’échec du soulèvement héroïque contre le fascisme.
  • 1945 : le SPÖ a contribué à la construction de la 2e République, s’est soumis à la cogestion et a intégré les syndicats à l’État.
  • Aujourd’hui : même avec un président prétendument de gauche comme Andreas Babler, il vend à nouveau les travailleurs. Pas d’impôts sur la fortune, pas d’opposition claire au capital. À la place, des négociations à huis clos et des reculs sur chaque question décisive.

Le SPÖ est fermement ancré dans le capitalisme

Sa mission ? Donner une apparence « humaine » à la lutte de classe de la bourgeoisie, transférer les frais de la crise sur les travailleurs et garantir les profits des entreprises. L’histoire le montre : les « réformes » sociales-démocrates ne sont pas des avancées, mais des outils pour stabiliser le capitalisme.

« Écarter le FPÖ » est une mystification

Comme dans les années 2000 (Haider/Schüssel) et 2017 (Kurz/Strache), la « gauche » fixe Kickl et son FPÖ avec angoisse.

Ceux qui disent aujourd’hui que « les fascistes ne doivent pas gouverner » et n’y opposent que des blocs démocratiques avec des bourgeois « modérés » (Verts, NEOS, voire ÖVP), n’ont pas compris qu’actuellement, pour la classe dirigeante, l’instauration d’une dictature fasciste n’est ni nécessaire ni possible.

Les instruments politiques existants de la démocratie parlementaire suffisent à étrangler les salariés. Les libertés démocratiques sont progressivement démantelées afin de rendre difficile la résistance des masses, qui n’est malheureusement pas encore assez développée pour le moment, car il n’existe pas de parti ouvrier révolutionnaire conscient qui pourrait l’organiser.

La classe dirigeante prépare une attaque de grande envergure

Le FPÖ et l’ÖVP négocient actuellement un programme de gouvernement dont le cœur est le programme économique du capital autrichien :

  • Augmentation des impôts qui pèsent sur les masse (faire passer la TVA à 22 %).
  • Réduction des cotisations sociales des employeurs
  • Suppression des chambres du travail (AK) et des conventions collectives de branche.
  • Allongement de la durée du travail (augmentation du temps de travail hebdomadaire de travail pour un même salaire et report de l’âge de la retraite)
  • Gel des augmentations salariales pour les fonctionnaires et des pensions pour tous.
  • Baisse de l’aide d’urgence et des allocations de chômage
  • Mesures contre les migrants désignés comme boucs émissaires et pour habituer les « vrais Autrichiens » au démantèlement social et à l’inhumanité
  • Nouvelles économies dans le domaine de la santé (sous le capitalisme, la santé deviendrait un luxe que seuls les privilégies pourraient s’offrir.

Le temps est venu d’une réponse révolutionnaire

Nous disons :

  • Non au droit d’exploiter.
  • Non au droit de licencier.
  • Non au droit de paupériser.

Pas de concessions à cette bande de réactionnaires !

Si le SPÖ, comme l’a déclaré Andreas Babler, veut organiser la résistance contre la menace de démantèlement social, alors

il doit rompre avec la bourgeoisie ! La lutte des classes plutôt que le partenariat social !

Nous, salariés, chômeurs, jeunes… devons maintenant nous mobiliser nous-mêmes pour préparer la résistance. Formons des comités sur les lieux de travail, dans les écoles et les universités, dans les quartiers, les villages, au sein desquels et avec lesquels nous discuterons des attaques prévues, analyserons leurs conséquences et informerons nos collègues qui sont tombés dans le panneau de la démagogie et des mensonges des partis du capital se présentant comme « sociaux ».

Formons un front uni de défense et de lutte composé du SPÖ, du KPÖ, de toutes les organisations qui se réclament du mouvement ouvrier, de syndicalistes et de personnes non organisées.

Classe contre classe doit être le cri de ralliement !

Pour faire valoir nos intérêts, nous avons besoin d’un gouvernement qui se consacre uniquement aux intérêts des travailleurs, quelle que soit leur origine, et de la jeunesse – un gouvernement ouvrier qui a rompt avec la bourgeoisie.

Et nous avons besoin d’un parti qui lutte avec un programme clair pour un tel gouvernement, qui prépare chaque jour la résistance contre les attaques du capital et son renversement : le parti ouvrier révolutionnaire qui, en tant que partie de l’internationale ouvrière révolutionnaire, lutte avec nos fondateurs et sœurs de classe dans le monde entier pour une société sans exploitation.

8 janvier 2025

Gruppe Klassenkampf/Groupe Lutte de classe (section autrichienne du CoReP)