Depuis le début d’octobre, une gigantesque vague de protestation s’est développée dans les universités, les lycées et les collèges de tout le pays. Manifestations, cours publics, rassemblements, assemblées ont occupé plus de 100 facultés. Le mouvement étudiant, les travailleurs enseignants et non enseignants se dressent contre les mesures d’austérité.
Par ailleurs, leurs employeurs (les directeurs d’établissements d’enseignement) et la bureaucratie syndicale, qui sont affectés par le conflit, tentent de négocier avec Milei. C’est pourquoi ils craignent que la direction que pourrait prendre la lutte ne devienne incontrôlable. Il est urgent de mener une lutte unifiée, indépendante des autorités et des partis du système tels que le radicalisme, le péronisme et leurs alliés. Aucune négociation avec le gouvernement !
Octobre rouge intervient en soutenant et en présentant des motions, en faisant toujours référence à la lutte de la classe ouvrière et au fait que celle-ci doit dépasser la soi-disant «communauté éducative », un concept qui sert à justifier l’alliance avec les autorités universitaires, qui sont les premières à trahir la lutte et à se compromettre avec Milei dès que possible afin de désactiver l’organisation de la base.
Nous appelons à soutenir et à approfondir les occupations et à nous organiser avec d’autres secteurs de la classe ouvrière, qui luttent également, pour faire face ensemble à l’austérité. En ce sens, nous soutenons la motion visant à créer des commissions indépendantes d’unité des travailleurs et des étudiants, à apporter la solidarité aux travailleurs de la santé, aux autres branches de l’éducation, aux travailleurs de l’État, aux travailleurs d’usine, aux chômeurs, aux retraités, afin d’organiser ensemble une puissante grève générale.
Les directions des syndicats et des organisations d’étudiants garantissent la paix sociale au gouvernement, en essayant d’éteindre la flamme de la révolte qui s’étend chaque jour davantage. Nous avons la tâche de chasser les bureaucrates, de reprendre nos organisations et de les mettre au service de la lutte.
Les journées de lutte et les grèves sectorielles isolées ne nous apporteront pas la victoire, il est temps d’aller plus loin et d’approfondir l’organisation et la lutte, de développer des mesures énergiques.
Aucune négociation avec le gouvernement ! Pour la grève générale maintenant, jusqu’au retrait du plan d’austérité !
Élection par chaque assemblée d’un comité élu et révocable, coordination des comités dans chaque province et centralisation au niveau national !
Pour l’autodéfense contre les flics et les fascistes, ils ne nous arrêteront pas avec la répression !
Pour l’unité de tous les niveaux d’enseignement et de toute la classe ouvrière, en défense des occupations !
Assez d’emplois précaires pour les enseignants, les autres travailleurs de l’enseignement et les étudiants, assez de travail gratuit, création de postes à durée indéterminée !
Protection sociale et syndicalisation des stages étudiants !
Augmentation des salaires maintenant, salaire de base ajusté au cout de la vie et indexé sur l’inflation réelle, pas celle définie par le gouvernement !
Assez d’accords avec les entreprises et les institutions religieuses et privées, négociés et conclus dans le dos des travailleurs et des étudiants !
Expropriation des universités privées et religieuses ! Séparation de l’Église et de l’État !
Que la crise soit payée par la vraie caste, les capitalistes ! Non au paiement de la dette extérieure !
Université des travailleurs, faisons l’unité des travailleurs et des étudiants jusqu’à ce que nous gagnions !
À bas Milei ! Gouvernement ouvrier et paysan ! Fédération socialiste d’Amérique latine !