Le combat contre la « théorie » et la pratique des fronts populaires a le même contenu et la même importance politique que celui contre la « théorie » et la pratique du « socialisme dans un seul pays », le même contenu et la même importance politique que la lutte pour la construction du parti révolutionnaire et de la 4e Internationale. Les partisans des fronts populaires, fût-ce des « fronts populaires de combat », dressent ceux-ci contre la révolution prolétarienne et l’aspiration des masses au front unique ouvrier.
Depuis 1935, les prises de position à propos des fronts populaires délimitent très précisément les organisations et militants qui se situent sur le terrain et le programme de la 4e Internationale, combattent pour la révolution prolétarienne, de ceux qui capitulent devant la bourgeoisie, ses agences socialedémocrate et stalinienne. L’histoire de la 4e Internationale, dès son origine et sa formation, éclaire lumineusement ce fait, ne laisse aucun doute à ce sujet. Jusqu’à présent, les fronts populaires ont toujours infligé de terribles défaites à la classe ouvrière, ou ont été la cause de ces défaites.
À nouveau, ils sont à l’ordre du jour. Leur aboutissement sera-t-il nécessairement de nouvelles et écrasantes défaites infligées au prolétariat ? La clé reste la construction de partis révolutionnaires. Nous nous préparons à des années et des années de luttes politiques aux épisodes multiples et divers. Quels que soient les obstacles, le parti de la révolution prolétarienne sera construit. Les fronts populaires d’hier et d’aujourd’hui sont de même nature, ce sont des instruments de la contrerévolution. Mais, cette fois, le prolétariat brisera ces carcans et sortira victorieux de l’épreuve.