La Russie tente de recoloniser l’Ukraine avec l’appui ouvert de la Biélorussie et plus dissimulé de la Chine, mais son projet se heurte à l’hostilité de l’Union européenne (dirigée par l’Allemagne et la France) et de l’OTAN (dirigée par les États-Unis). Par contre, Israël a colonisé une grande partie de la Palestine avec l’approbation de l’ex-URSS, des États-Unis, de la France, etc. Il poursuit la colonisation en Cisjordanie et mène un génocide contre 2,4 millions de Palestiniens enfermés dans Gaza avec la complicité de l’Égypte.
Depuis leur création en 1894 par le misogyne et colonialiste français Coubertin, les jeux olympiques JO sont conçus pour attiser le nationalisme : défilés séparés par État, décomptes de médailles par État, hymne national diffusé pour les remises de médailles, etc. Le caractère chauvin et l’aspect capitaliste des JO (publicité, droits de diffusion, etc.) n’ont fait que se renforcer au fil du temps. Comme l’ONU, le CIO est aux mains des principaux États impérialistes. C’est ce qui explique que la Russie et la Biélorussie soient exclues des JO de Paris et qu’Israël soit admis.
Officiellement, les gouvernements des États-Unis, de l’Allemagne, du Japon, de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Italie (qui ont eux-mêmes un lourd passé d’invasion d’autres États…) demandent un cessez-le-feu.
Je suis très attaché à la solution des deux États et à ce qu’il y ait un cessez-le-feu. Car ce qui se passe à Gaza aujourd’hui est inadmissible. (Macron, « Entrevue », France 2, 23 juillet)
Mais, en pratique, les mêmes accusent les soutiens aux Palestiniens d’être antisémites, les répriment et continuent d’armer Israël. Parmi « les affaires courantes » qu’expédie le gouvernement Attal figure l’envoi d’armes, de munition et de matériels militaires à Israël qui s’en sert pour déchainer une barbarie inouïe dans la bande de Gaza. Par conséquent, en France, la première tâche de solidarité envers les Palestiniens est d’empêcher l’envoi d’armement français et d’interrompre toute collaboration militaire avec Israël.
Ce que les appareils syndicaux (CFDT, CGT, FO, SUD, UNSA, FSU…) et les grands partis qui leur sont liés (LFI, PS, PCF) n’ont toujours pas entrepris. Par exemple, lors du dernier congrès national du SNESup-FSU, les dirigeants syndicaux (PCF et LFI) ont fait rejeter la motion répondant à l’appel des syndicats palestiniens pour le boycott des envois d’armes. Ces mêmes états-majors attachés au capitalisme français refusent de se prononcer pour l’indépendance immédiate de la Kanaky. Ils ont mendié à Macron une « mission de dialogue » en Nouvelle-Calédonie, ce qu’il a fait sans difficulté tout arrêtant et en déportant en France les militants indépendantistes.
Tous les dirigeants sociaux-patriotes, y compris ceux qui agitent à l’occasion un drapeau palestinien pour gagner des bulletins de vote, sont d’accord avec leur propre bourgeoisie, leur État et leur président pour « la solution des deux États », c’est-à-dire la reconnaissance de la colonisation sioniste et la partition de la Palestine.
Agir pour la libération des otages détenus depuis les massacres terroristes du Hamas… Reconnaitre immédiatement l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël sur la base des résolutions de l’ONU. (Nouveau Front populaire, Contrat de législature, 13 juin)
Pendant la préparation des JO, l’armée israélienne a massacré 400 sportifs palestiniens à Gaza. Par air, par mer et au sol, elle dévaste depuis 9 mois systématiquement l’enclave : elle y anéantit sciemment les infrastructures, les habitations, les hôpitaux, les écoles, les mosquées. L’armée israélienne entrave l’entrée des convois alimentaires et sanitaires. Pour dissimuler ses crimes, l’armée sioniste empêche l’entrée de la presse internationale dans l’enclave et cible systématiquement les journalistes palestiniens. Elle en a tué 108.
À la date du 22 juillet, au moins 39 006 Palestiniens ont été tués et 89 818 blessés dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Israël détient dans ses prisons, fermées à toute visite de la Croix-Rouge, environ 10 000 otages palestiniens, la plupart sans procès, tous soumis systématiquement à des conditions de détention avilissantes, beaucoup à des tortures que la presse (israélienne et internationale) a fait connaitre.
Dans la filiation de la 4e Internationale des années 1930 et de la LCR palestinienne des années 1940, les communistes internationalistes condamnent la colonisation et la partition de la Palestine ; il lui opposent la perspective d’une fédération socialiste du Proche-Orient (incluant Arabes, Juifs, Kurdes, etc.). Comme le FDLP, le FPLP et l’OSI-Matzpen des années 1970, les communistes internationalistes se prononcent pour le démantèlement de l’État sioniste, pour une seule Palestine démocratique, multiethnique, bilingue et laïque.
Front unique des syndicats et partis qui se réclament des travailleurs : À bas Macron-Attal, non à Le Pen-Bardella ! Blocage par le mouvement ouvrier des livraisons de carburant et d’armes à Israël ! Abrogation du délit d’apologie du terrorisme ! Annulation de toutes les poursuites contre les militants propalestiniens ! Libération de Georges Abdallah ! Cessez le feu immédiat ! Retrait des troupes sionistes de la bande de Gaza et de Cisjordanie ! Droit au retour des réfugiés ! Libération de tous les otages palestiniens prisonniers d’Israël !