En fait, Israël est un État raciste basé sur la colonisation, qui terrorise depuis 1948 le peuple palestinien, qui pratique l’apartheid dans ses frontières, qui mène des opérations terroristes chez ses voisins, qui torture ses milliers d’otages.
Le 7 octobre 2023, l’attaque du Hamas (le parti clérical, misogyne, anticommuniste et antisémite au pouvoir dans la bande de Gaza) a touché principalement des civils. Après la riposte de l’armée israélienne qui a elle-même fait des victimes parmi la population israélienne, on totalise 1 190 morts, dont plusieurs ouvriers immigrés.
Depuis, l’armée israélienne a piloté deux attentats en Iran, a bombardé des sites en Syrie et frappe constamment le sud du Liban. Elle y emploie du phosphore blanc.
L’utilisation généralisée par Israël de munitions au phosphore blanc dans le sud du Liban y met les civils en danger et mène au déplacement d’habitants, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Human Rights Watch a vérifié l’utilisation de munitions au phosphore blanc par les forces israéliennes dans au moins 17 municipalités du sud du Liban depuis octobre 2023, dont cinq municipalités où des munitions à explosion aérienne ont été utilisées illégalement au-dessus de zones résidentielles peuplées. Le phosphore blanc est une substance chimique dispersée par des obus d’artillerie, des bombes ou des roquettes, et qui s’enflamme lorsqu’elle est exposée à l’oxygène. Ses effets incendiaires peuvent causer la mort ou de graves blessures qui entrainent des souffrances à vie. Le phosphore blanc peut mettre le feu à des habitations, à des zones agricoles et à d’autres biens civils. (Human Rights Watch, 5 juin)
Israël mène un véritable génocide. Par air, par mer et au sol, l’armée israélienne dévaste systématiquement la bande de Gaza : elle y anéantit sciemment les infrastructures, les habitations, les hôpitaux, les écoles, les mosquées et même les cimetières. Dans ce territoire étroit où sont enfermées quelque 2,4 millions de personnes avec la complicité de l’Égypte, il y a désormais 1,9 million de personnes déplacées selon l’ONU, dont certaines ont fui 10 fois.
Pour dissimuler à l’opinion mondiale les faits, « les autorités israéliennes interdisent toujours l’entrée de la presse internationale dans l’enclave ». (Le Monde, 16 juillet). Les journalistes palestiniens présents sont systématiquement ciblés par l’armée sioniste. Elle en a tué 108 (Le Monde, 25 juin).
Israël a bombardé 190 installations de l’UNWRA, l’agence de l’ONU qui aide les Palestiniens à se nourrir, à se soigner et s’instruire. Elle a torturé plusieurs salariés de l’UNWRA et en a tué 197 à ce jour. Il fallait 200 camions d’aide alimentaire et 300 camions d’importation commerciale de denrées par jour avant l’offensive, il en faudrait bien plus depuis. Israël en autorise nettement moins !
Treize ONG ont alerté, dans un état des lieux publié lundi 15 juillet, sur la détérioration de l’accès de l’aide humanitaire à la bande de Gaza. Les organisations, parmi lesquelles Oxfam, Care, Save the Children ou encore Médecins du monde, dénoncent l’obstruction systématique à l’aide par Israël et ses attaques contre les opérations d’aide. (Le Monde, 17 juillet)
Les humanitaires alertent sur le risque d’apparition du choléra. Gale, diarrhées, infections respiratoires aigües et hépatite A sont déjà présentes, conséquences de l’insalubrité et de l’absence d’accès à de l’eau propre. (Le Monde, 16 juillet)
Le 13 juillet, l’armée israélienne a bombardé le camp de réfugiés d’Al-Mawasi sur la côte entre Rafah et Khan Younès qu’elle avait été déclarée « zone humanitaire », c’est-à-dire sure pour les déplacés. Elle a causé 90 morts et 300 blessés.
Le quotidien israélien « Yediot Aharonot » affirme que l’armée a créé un cercle de feu afin d’empêcher les secouristes d’atteindre les lieux. (Le Monde, 16 juillet)
Le même jour, l’armée sioniste a attaqué le camp d’Al-Chati, causant 20 morts. À la date du 15 juillet, au moins 38 664 Palestiniens ont été tués et 89 097 blessés dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. D’après un renommé journal médical, il faut compter 4 fois plus de décès (« Counting the dead in Gaza: difficult but essential », The Lancet, 16 juin).
Rien que le 16 juillet, l’armée israélienne a bombardé un rondpoint de Beit Lahia (Nord), l’école Al-Razi de l’UNWRA à Nousseirat (Centre), 23 morts, une station-service d’Al-Mawasi à l’ouest de Khan Younès 17 morts.
En Cisjordanie et à Jérusalem, avec l’appui de l’armée, les colons fascistes et racistes poursuivent la colonisation inhérente au sionisme, détruisent le cheptel, les cultures, s’emparent des terres et terrorisent la population arabe.
Plus de 1 200 hectares de terres palestiniennes ont été décrétées « terres d’État » par le gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Cette décision, prise à la faveur de la guerre à Gaza, s’inscrit dans une politique d’annexion de pans entiers de la Cisjordanie. Ces terres s’étendent sur les collines du nord de la Cisjordanie, entre Ramallah et Naplouse, autour de Shilo, l’une des colonies les plus violentes de Cisjordanie. Les jeunes violents issus de ces colonies sont protégés, armés et parfois assistés par l’armée, qui a pleine autorité sur ces régions… Ces milices mènent une guerre parallèle à celle en cours à Gaza… Depuis octobre, leurs attaques coordonnées ont dépeuplé dix-huit hameaux bédouins de cette région, et cinq autres des collines du sud d’Hébron, selon l’ONG israélienne B’Tselem. (Le Monde, 6 juillet)
Le 14 juillet, des colons ont installé trois caravanes à Masafer Yatta (dans la zone d’Ar Rakeez). L’armée multiplie les opérations en Cisjordanie, visant en particulier les camps de réfugiés. Entre le 8 et le 14, elle en a conduit au moins 196. Le 8, elle a détruit une école et trois maisons de Palestiniens. À la date du 8 juillet, avec les colons, elle avait tué 553 Palestiniens depuis le 7 octobre, dont 131 enfants.
Israël détient dans ses prisons, fermées à toute visite de la Croix-Rouge, environ 10 000 otages palestiniens, la plupart sans procès, tous soumis systématiquement à des conditions de détention avilissantes, beaucoup à des tortures que la presse (israélienne et internationale) a fait connaitre.
Le chef de l’État a rappelé les priorités de la France qui consistent en la libération de tous les otages, la mise en place d’un cessez-le-feu immédiat et durable permettant l’acheminement massif et la distribution de l’aide humanitaire aux populations civiles en toute sécurité, et la relance des efforts de paix pour la mise en œuvre de la solution à deux États. (Macron, Entretien avec Recep Tayyip Erdogan, en marge du Sommet de l’OTAN à Washington, 11 juillet)
Pendant ce temps, comme le gouvernement des FdI d’Italie et le gouvernement du Parti démocrate aux États-Unis, le gouvernement français continue, dans le « cadre des affaires courantes », à fournir des armes à l’État terroriste.
Le RN (un parti fondé par des antisémites auxiliaires du régime nazi et par d’anciens terroristes de l’OAS, soutenu ouvertement par des membres de la coalition gouvernementale israélienne) ne met pas en question la fourniture d’armes et soutient résolument la colonisation.
J’épouse la position historique de la France qui est celle de reconnaitre deux États. Mais reconnaitre aujourd’hui un État palestinien reviendrait à légitimer le Hamas… (Bardella, Entrevue à BFMTV, 28 mai)
Le Nouveau Front populaire veut suspendre la livraison d’armes, comme le gouvernement canadien. Pour le reste, il converge avec Macron.
Agir pour la libération des otages détenus depuis les massacres terroristes du Hamas… Reconnaitre immédiatement l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël sur la base des résolutions de l’ONU. (NFP, Contrat de législature, 13 juin)
Il y a des tensions entre les partis réformistes parce que le PS est nettement prosioniste et que LFI se refuse à critiquer le Hamas afin d’engranger le maximum de voix (elle est suivie dans l’opportunisme pro-islamiste par RP et le NPA-AC). Mais tous (plus LO qui suit le PCF) se soumettent à l’ONU, à leur propre bourgeoisie impérialiste, pour accepter la colonisation de la Palestine, entériner le découpage de la Palestine en deux bantoustans démilitarisés et un État colonial surarmé.
Dans la filiation de la 4e Internationale des années 1930 et de la LCR palestinienne des années 1940, les communistes internationalistes condamnent la colonisation et la partition de la Palestine. Comme le FDLP, le FPLP et l’OSI-Matzpen des années 1970, les communistes internationalistes se prononcent pour le démantèlement de l’État sioniste, pour une seule Palestine démocratique, multiethnique, bilingue et laïque.
À bas Macron-Attal, non à Le Pen-Bardella ! Blocage par le mouvement ouvrier des livraisons de carburant et d’armes à Israël ! Abrogation du délit d’apologie du terrorisme ! Annulation de toutes les poursuites contre les militants propalestiniens ! Libération de Georges Abdallah !
Cessez le feu immédiat ! Retrait des troupes sionistes de la bande de Gaza et de Cisjordanie ! Droit au retour des réfugiés ! Libération de tous les otages palestiniens prisonniers d’Israël !
Gouvernement ouvrier et paysan en Palestine ! Fédération socialiste du Proche-Orient !