La tendance PSC comportait trois délégués. Tous sont intervenus à plusieurs reprises : en début du congrès, lors du débat général, sur le génocide en Palestine, sur la lutte alors en cours en Kanaky et sur les attaques contre la fonction publique (Guerini) et contre la liquidation du service public d’enseignement supérieur et de recherche (« Acte 2 »), des questions qui feront chacune l’objet d’une motion.
La direction nationale du syndicat n’a pas jugé utile de répondre. Pour faire connaitre leurs positions, les délégués PSC ont diffusé aux autres délégués du congrès un document présentant les motions déposées. Les délégués PSC ont également distribué la motion Palestine portée par Front unique et adoptée au dernier congrès du SNASUB, qui exige l’arrêt de la fabrication et de la livraison d’armes à Israël, comme le demandent les syndicats palestiniens.
Malgré l’absence de salle attribuée, les délégués PSC ont pu tenir une réunion de tendance ouverte, le premier jour du congrès, à la sortie de laquelle la tendance Agir, aile gauche de l’appareil, a signalé son désaccord sur la rupture avec les conseils d’administration que préconise Pour un syndicalisme de classe.
Le débat général du congrès, le deuxième jour, portait sur les thèmes désignés par la direction (écologie, acte II, service public). Le bureau du congrès tâchait d’empêcher que soient discutés ceux des amendements proposés par des délégués qui ne correspondaient pas à sa position (notamment pour le retrait du projet d’acte II). Les délégués PSC ont pris la parole à plusieurs reprises pour défendre la démocratie dans le congrès, pour voter en faveur de deux amendements proposés par des délégués (sur la possibilité de formes illégales de lutte et sur le retrait de l’acte II), et ils se sont opposés aux textes de la direction. Trois motions ont été présentées :
- sur la Palestine au nom de la section de Toulon (20 pour, 24 contre, 10 abstentions)
- sur l’acte II/Guerini au nom de la section de Toulon (11 pour, 30 contre, 14 abstentions)
- sur la Kanaky au nom de la tendance PSC (9 pour, 27 contre, 16 abstentions).
Des discussions ont été engagées et des contacts ont été pris, notamment avec des délégués des colonies françaises (Guadeloupe, Mayotte). Des délégués sont spontanément venus discuter avec ceux de PSC en fin de congrès.
Certains favorables au contenu des motions ont trouvé que notre opposition trop franche à l’orientation de la direction syndicale actuelle empêche leur adoption. Il faut répondre sincèrement à cette critique. Ce n’est pas notre détermination qui a empêché que les motions soient adoptées. C’est la politique de la direction du syndicat qui défend son propre impérialisme, participe aux les concertations avec le gouvernement Macron-Retailleau et, dans les conseils, à la co-construction des plans et à leur application, qui a empêché le vote majoritaire.
Seules deux lignes sont possibles :
- celle de l’appareil U&A dont découlent des comportements bureaucratiques ;
- celle du syndicalisme de combat, favorable à la démocratie dans notre organisation syndicale et toute la fédération.
Les tendances EE et Agir coélaborent les textes avec U&A pour « les pousser à gauche ». Elles ne sont donc que des satellites de la direction. Nous invitons les militants sincères de ces tendances à discuter avec nous. Ceux qui veulent que notre syndicat soit au service des travailleurs et donc démocratique doivent combattre sans concession la direction. L’alternative est de cautionner et donc d’être un rouage de la politique de la direction. Il faut donc poursuivre la discussion à la lumière de l’expérience et construire PSC.
Reste que dans ce congrès particulièrement bureaucratique, notre tendance a été la seule à apparaître en tant que tendance dans ses interventions. Elle aura été la seule avec la section de Toulon à présenter des motions.
Désormais, elle entend se construire comme une fraction lutte de classe intersyndicale qui puisse s’adresser à tous les travailleurs, syndiqués ou non.