L’intersyndicale ne veut que « des grèves », il faut la grève générale pour l’abrogation de la loi contre les retraites !

(Turc / Türk)

Une tactique socialiste conséquente, résolue, allant de l’avant, provoque dans la masse un sentiment de sécurité, de confiance, de combattivité ; une tactique hésitante, faible, fondée sur une sous-estimation des forces du prolétariat, paralyse et désoriente la masse. (Rosa Luxemburg, Grève de masse, parti et syndicats, 1906)

La machine à perdre fonctionnait comme de coutume

Gouvernement, Dossier de presse, 10 janvier 2023


Jusqu’à présent, tout se déroulait comme le prévoyait le gouvernement Macron-Borne, au compte de la bourgeoisie tout entière :

  • Le 11 avril 2022, le principal candidat de la bourgeoisie à l’élection présidentielle, le président sortant Macron, annonce qu’il portera l’âge de départ à la retraite à 65 ans.
  • Le 24 avril 2022, il est élu au second tour avec l’aide des partis « réformistes » (PCF, PS, LFI…) ainsi que de la plupart des chefs syndicaux (CFDT, CGT, UNSA, FSU, CFTC…).
  • Le 15 septembre 2022, le Conseil d’orientation des retraites (où siègent les représentants grassement rétribués de la CFDT, de la CGT, de FO, de l’UNSA, de la FSU, de la CFE-CGC, de la CFTC) remet au gouvernement son rapport annuel annonçant un problème de financement. Aucune organisation « trotskyste » ne se prononce pour la sortie des « représentants des salariés » de cet organisme de collaboration de classes. La source de l’opportunisme de LO, des NPA, des POI, de RP… est qu’ils sont partie prenante des appareils syndicaux.
  • De septembre à décembre, plusieurs cycles de « concertation avec les partenaires sociaux » ont lieu au ministère du travail, toutes les directions syndicales acceptent de discuter tranquillement avec Dussopt du projet réactionnaire annoncé clairement par Macron. Aucune ne claque la porte. Les nombreux responsables syndicaux du PS, du PCF, de LFI, de LO, du NPA, de RP, du POI, du POID ne font aucune vague au sein des structures syndicales.
  • Le 30 novembre 2022, la première ministre affirme qu’il faut reporter l’âge de la retraite pour « ramener le système à l’équilibre ».
  • Le 8 décembre, les chefs syndicaux sont reçus par Borne à Matignon. Ils lui font tous des « propositions ».
  • Les 3 et 4 janvier 2023, Borne convoque de nouveau à Matignon les « partenaires sociaux », aucune des direction syndicales (CFDT, CGT, FO, UNSA, CFE-CGC, CFTC) ne refuse de discuter du projet contre les retraites.
  • Le 23 janvier 2023, le conseil des ministres adopte le projet de loi contre les retraites.
  • Du 6 février au 16 mars, le parlement débat du projet du gouvernement. Les députés et les sénateurs des partis « réformistes » (LFI, PS, PCF) amendent un texte qui ne peut pas l’être et agitent la menace d’un référendum (il n’y a jamais eu de référendum à l’initiative de parlementaires).

De son côté, le syndicalisme de proposition et de cogestion met en place, contre la grève générale, le dispositif qui a conduit aux défaites de 2003, 2010, 2013 et 2019-2020 :

  • Le 18 janvier, Martinez (CGT) appelle à « des grèves reconductibles partout où c’est possible ».
  • A partir du 19 janvier, le bloc uni des chefs syndicaux (CFDT, CGT, FO, SUD, UNSA, FSU, CFE-CGC, CFTC) décrète des « journées d’action, de grèves et de manifestations », la première fois sans réclamer le retrait du projet de loi.
  • « L’intersyndicale » invite ceux qui le désirent à des « grèves reconductibles », tout en expliquant qu’il faut que le parlement se prononce sur le projet de loi alors que ce que veulent les travailleurs est le retrait pur et simple.
  • Les organisations politiques du mouvement ouvrier (PS, PCF, LFI, LO, deux NPA, RP, UCL, deux POI, le PCRF et le PRCF…) appuient « l’intersyndicale » et appellent les travailleurs à obéir à ses consignes, c’est-à-dire valorisent toute journée d’action comme « un tremplin », même si elles « ne suffisent pas » et substituent les grèves reconductibles au combat pour la grève générale. Seul le Groupe marxiste internationaliste avance alors le mot d’ordre de grève générale.
  • Le 7 mars, il y a 3 millions de manifestants. Le soir, les chefs syndicaux, au lieu d’appeler à la grève tous ensemble jusqu’au retrait du projet, se plaignent du « risque d’explosion sociale » et demandent à rencontrer l’auteur de la contreréforme.
  • Le 11 mars, il y a encore 1 million de manifestants. Le soir, les chefs syndicaux, au lieu d’appeler à la grève générale, demandent au parlement (78 % de députés et sénateurs de partis bourgeois) et au gouvernement (Borne et Macron) d’organiser un référendum.

Le combat pour la grève générale

Le 17 janvier, le syndicat des pompiers du Rhône vote la motion suivante :

Le projet du gouvernement reporte l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, il accélère l’application de la réforme Touraine en augmentant la durée de cotisation nécessaire pour toucher la retraite à taux plein de 42 à 43 ans dès 2027. Ce projet a été discuté pendant des mois avec les dirigeants syndicaux. Il n’est aujourd’hui pas plus négociable et amendable qu’il était négociable hier. Dirigeants de la CGT exigez son retrait pur et simple. Ni les journées d’action à répétition, ni les « temps forts », ni les actions qui s’inscrivent dans la durée ne permettront le retrait, le gouvernement n’en a rien à faire, il attend, comme chaque fois, que le lendemain tout rentre dans l’ordre, ce qui conduit à la défaite comme dans les précédentes batailles 2003, 2010, 2013. Pour gagner la question n’est pas de durer le plus longtemps possible, mais de taper le plus fort possible tous ensemble pour gagner le plus vite possible, et pour cela le mot d’ordre doit être : Grève générale jusqu’au retrait. La Confédération de la CGT doit appeler immédiatement à la Grève générale jusqu’au retrait du projet.

Le 31 janvier, l’AG de l’enseignement supérieur de Lyon se prononce pour la résolution suivante :

Le projet du gouvernement reporte l’âge légal de départ en retraite de 62 ans à 64 ans, à 67 ans s’il manque des trimestres. Il augmente la durée de cotisations pour toucher une retraite à taux plein qui passera de 42 ans à 43 ans dès 2027. Pour le capitalisme, un bon retraité est un retraité mort. Ce projet a été discuté pendant des mois avec les dirigeants syndicaux. Pas plus qu’il n’était négociable dans les mois précédents, il n’est aujourd’hui acceptable ni amendable. Nous exigeons son retrait pur et simple ! Les journées d’action à répétition, les « temps forts », les « actions qui s’inscrivent dans la durée », le gouvernement s’en moque ! Il attend à chaque fois le lendemain que tout rentre dans l’ordre. Les grèves reconductibles isolées dans tel ou tel secteur épuisent les plus combattifs, sans donner plus de résultats. Pour gagner, la question n’est pas de durer le plus longtemps possible, c’est de taper tous ensemble le plus fort possible pour gagner le plus vite possible, c’est la grève générale jusqu’au retrait. Dirigeants des syndicats, appelez immédiatement à la grève générale jusqu’au retrait du projet ! Organisons-nous pour la grève générale !

Le 2 mars, l’assemblée générale des travailleurs du traitement de l’eau de l’agglomération de Nantes adopte majoritairement la motion suivante :

L’AG de la DOPEA s’adresse à l’intersyndicale nationale et locale pour qu’elles appellent à la grève générale.

Lors de l’assemblée générale de Nanterre, le 7 mars, le bloc des responsables syndicaux et politiques PCF-FLI-LO-NPA- POI-RP a empêché l’adoption de la motion suivante qui n’a été soumise par le chef de l’UL-CGT (membre de LO) que lorsque la salle s’était vidée :

Pour vaincre Macron, une seule solution, il faut décider de la grève générale jusqu’au retrait du texte. Le blocage du pays, c’est la grève générale ! Le tous ensemble, c’est la grève générale ! Dirigeants des syndicats, appelez immédiatement tous les travailleurs, toute la jeunesse à la grève générale jusqu’au retrait du texte. Les sections syndicales, les assemblées générales doivent prendre position pour la grève générale. Organisons partout pour la grève générale ! C’est maintenant ! (8 pour, 17 abstentions, 12 contre)

Malgré des moyens réduits, le Groupe marxiste internationaliste édite deux numéros de son bulletin bimestriel titrant sur la grève générale et diffuse 6 tracts successifs pour la grève générale.

Le désaccord entre les partis bourgeois met le gouvernement en difficulté

La classe capitaliste n’est pas toujours rationnelle, comme l’a montré par exemple, la convocation par le Parti conservateur britannique du référendum de 2016 sur l’appartenance à Union européenne et sa propre division sur la question. Les partis bourgeois dominent le parlement (85 % des députés comme des sénateurs), mais :

  • Le bloc macroniste (Renaissance, MoDem, Horizons) n’a qu’une majorité relative à l’Assemblée nationale.
  • Le RN fascisant, même s’il est partisan des réductions de cotisations patronales (qui provoquent la crise de financement du régime des retraites et de l’assurance maladie) et même s’il hait les syndicats et encore plus les grèves ouvrières, veut succéder à Macron, le plus tôt possible.
  • Les LR gaullistes sont favorables à l’attaque contre les travailleurs mais ne veulent pas apparaître comme des alliés de Macron.

Bien que le Sénat à majorité LR ait voté le projet, à l’Assemblée nationale, les députés LR restent divisés. Si bien que Macron et Borne recourent finalement le 16 mars à l’article 49.3 de la constitution gaulliste. Ce qui est parfaitement courant dans la Ve République, comme le savent bien PS et PCF qui ont eu la majorité absolue de députés en 1981 et ont conservé cette constitution.

Les partis « réformistes » admirateurs du général de Gaulle (LFI, PS, PCF) font pourtant mine de s’en offusquer. Quand la première ministre prend la parole dans l’hémicycle le 16 mars, ils entonnent La Marseillaise pour montrer à la classe dominante qu’ils n’en veulent qu’à Macron, pas à l’État bourgeois, au capitalisme français à qui ils veulent épargner une « explosion sociale ». Lors de la grève générale de mai-juin 1968, les travailleurs et les étudiants chantaient L’Internationale. Les contremanifestants de l’UDR et les nervis antigrève des CDR et du SAC (les ancêtres de LR) chantaient La Marseillaise en agitant le symbole tricolore des Versaillais qui écrasèrent en 1871 le premier gouvernement ouvrier du monde, la Commune de Paris.

Paris, 16 mars


Par contre, les travailleurs et les étudiants qui protestent à Paris place de la Concorde, en face de l’Assemblée nationale, et dans de nombreuses villes, ne chantent pas La Marseillaise. Certains crient même : « L’assemblée peut bien voter, la rue va le retirer ! », « Emmanuel Macron, président des patrons, on vient te chercher chez toi ! ». Les corps de répression les dispersent partout avec violence.

Ivry-sur-Seine, 17 mars, usine d’incinération Pizzorno


Le jour même et le lendemain 17, les flics s’en prennent à des piquets de grève de dépôts de camion-bennes ou d’usines d’incinération, tandis que le gouvernement décide de réquisitionner les éboueurs grévistes de Paris.

Placer son espoir dans la majorité bourgeoise de l’Assemblée nationale, le Conseil constitutionnel gaulliste ou le mirage d’un référendum ?

Tout en dénonçant le recours au 49.3, les crétins parlementaires, qui manifestaient avec les policiers le 19 mai 2021, s’en remettent toujours aux institutions gaullistes de la 5e république bourgeoise.

Nous sommes le premier jour du reste du quinquennat d’Emmanuel Macron. Avec sa retraite à 64 ans par 49.3, sans légitimité ni parlementaire ni populaire, Macron précipite le pays dans une crise de régime. Qui sème le chaos, récolte la censure. (Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, 16 mars)

Le président a ouvert une crise politique. Il prend le risque insensé de la fracturation du pays et accroît la défiance à l’égard des institutions. (PS, Communiqué, 16 mars)

Pour empêcher la grève générale qui affleure de nouveau, les partis sociaux-patriotes se liguent pour promouvoir une « motion de censure » dans l’Assemblée à majorité Renaissance-LR, la « saisine du Conseil constitutionnel » (qui est aussi antidémocratique que l’article 49.3) ou un « référendum d’initiative partagée » (brandi aussi par le RN). Voter une motion de censure dite transpartisane bras dessous bras dessus avec le RN et une partie de LR ne poserait à certains aucun problème, car c’est l’addition des voix des députés qui leur sert de boussole.

Il est possible de censurer le gouvernement puisque plusieurs motions de censures vont être déposées à l’Assemblée nationale. (Jean-Luc Mélenchon, chef de LFI, 16 mars)

En lien avec nos partenaires, nous déposerons et voterons une motion de censure ; nous déposerons un recours devant le Conseil Constitutionnel ; nous nous engagerons dans une initiative de référendum d’initiative partagée. (PS, Communiqué, 16 mars)

La réforme Macron est minoritaire à l’Assemblée nationale… Le PCF propose de déposer un référendum d’initiative partagée sur cette réforme. Après la validation par le Conseil constitutionnel, nous aurons neuf mois pour réunir 4,7 millions de signataires et forcer le président de la République à le mettre en œuvre. Durant toute cette période, la réforme devra être suspendue. Voilà la formidable campagne que nous pouvons mener ensemble, dans la plus grande unité avec les forces syndicales. Un immense espoir s’ouvre à nous. (PCF, Communiqué, 16 mars)

La possibilité d’une consultation électorale ne sert qu’à empêcher la grève générale tout de suite, la force unie des producteurs des richesses de la société. C’est un leurre puisqu’un « référendum d’initiative partagée » non seulement exige l’appui de 5 millions d’électeurs et d’au moins185 parlementaires, mais ne peut avoir pour objet d’annuler une loi promulguée depuis moins d’un an.

Le camp des bureaucraties syndicales et de leurs adjoints




Le bloc des bureaucraties syndicales converge avec les partis réformistes du parlement pour expliquer, « avec gravité », que le gouvernement porte la responsabilité d’une « crise ». Pourtant, face à une situation qui semble grave, il se contente de décréter, rituellement, une nouvelle « journée d’action ».

L’intersyndicale mesure avec gravité la responsabilité que porte l’exécutif dans la crise sociale et politique qui découle de cette décision, véritable déni de démocratie… L’intersyndicale appelle à des rassemblements syndicaux de proximité ce weekend et à une nouvelle grande journée de grèves et manifestations le jeudi 23 mars prochain. (CFDT, CGT, FO, SUD, UNSA, FSU, CFE-CGC, CFTC, Communiqué, 16 mars)

Le POID, qui obtempérait jusqu’alors à « l’intersyndicale » au nom de « l’indépendance » des syndicats, lui suggère maintenant d’appeler à la grève générale.

Tout se concentre dans la responsabilité des dirigeants des confédérations syndicales d’appeler sans délai à la grève générale. (POID, Communiqué, 16 mars)

Pour le POID, ce n’est pas le projet de loi, connu depuis trois mois, qui pose le problème de la grève générale, mais le « coup de force » du 49.3.

Les autres adjoints des chefs syndicaux se contentent « d’étendre les grèves reconductibles », dédouanant les bureaucraties qui ont refusé d’appeler au combat tout de suite tous ensemble jusqu’à satisfaction. Aggravant la confusion, ils acceptent maintenant le terme grève générale, mais pour l’édulcorer. Elle serait, selon les NPA, le POID, RP, UCL, etc., « à construire ». Il faudrait aller « vers la grève générale ». Donc, ce n’est pas urgent. Il faudrait d’ailleurs « durer ». Ce qu’ils appellent pompeusement la « stratégie » de l’intersyndicale serait seulement « insuffisante », alors que les chefs syndicaux essaient par tous les moyens d’empêcher la lutte unie des travailleurs.

C’est par une grève reconductible large qu’il sera possible de gagner face à Macron. Pour ce faire, l’intersyndicale doit appeler clairement à généraliser la reconductible, quelle que soit la modalité de passage du texte au Parlement. (RP, 15 mars)

L’intersyndicale quant à elle renvoie à une nouvelle journée le jeudi 23 mars. Bien tardivement alors que l’enjeu est de faire payer à Macron sa provocation de trop, le plus nombreux possible dès demain, dès ce week-end, dès lundi en relançant les grèves et les actions partout dans le pays. (NPA-C, 17 mars)

Les grèves reconductibles ont fortement contribué à déstabiliser le gouvernement. Nous devons tout faire pour les élargir, faire de cette lutte une mobilisation quotidienne, le mouvement doit occuper l’actualité chaque jour. Ce que nous visons, c’est la grève générale. (NPA-B, 16 mars)




La direction de LO, impavide, ne se donne même pas la peine de mentionner la grève générale. LO prétend faire entendre la voix des travailleurs, mais c’est la voix des bureaucrates qu’elle répand à longueur d’éditoriaux et de feuilles d’entreprise.

Le monde du travail est vaste. Il a de la ressource et un carburant inépuisable : celui de la colère. Continuons de l’exprimer ! Entrainons les hésitants et retrouvons-nous encore plus nombreux en grève et en manifestation mercredi 15 et après ! (LO, 13 mars)

Son principal slogan, depuis deux mois, est d’un économisme sidérant : « Augmentez les salaires, pas l’âge de la retraite ! ». À qui est adressée cette demande ? Comment obtenir satisfaction des patrons sur les salaires si l’attaque du gouvernement contre les retraites passe ? Comment repousser l’attaque politique contre les retraites sans la grève générale ? Comment parvenir à la grève générale, sans affronter les bureaucraties syndicales en général et celle de la CGT en particulier ?

Luttez, ouvriers, consent notre philistin, luttez mais défense vous est faite de vaincre ! (Vladimir Lénine, La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky, 1918)

Pour les centristes, il suffirait « d’étendre » les journées d’action décrétées par les confédérations et de « généraliser » les grèves reconductibles décrétées par les fédérations. Ils ne font pas état du moindre combat pour la grève générale de leurs nombreux responsables syndicaux au sein des structures syndicales. Leurs contorsions visent à garder une base dans la jeunesse et la classe ouvrière, tout en fuyant l’affrontement avec les directions syndicales corrompues qui protègent le capitalisme français.

Leur refus de combattre pour la grève générale, pour submerger les appareils bureaucratiques, laisse la porte grande ouverte à la violence stupide et minoritaire des casseurs et autres Black Blocs qui prétendent servir la révolution en détruisant les vitrines des commerçants et les abribus.

En cas d’échec, comme leurs maitres, les larbins des chefs syndicaux feront retomber la responsabilité sur la classe ouvrière elle-même (« les hésitants » selon LO).

Pour vaincre Macron : grève générale !

Les « journées d’action » sont inoffensives et les « reconductibles » isolent les secteurs combattifs, divisent la classe ouvrière. Les motions de censure et les référendums sont des subterfuges bourgeois contre la lutte de classe prolétarienne.

Il n’est pas trop tard pour empêcher un nouveau recul de nos droits. Il faut que monte l’exigence, dans les manifestations, les syndicats et les assemblées générales :

Non aux réquisitions ! Autodéfense des piquets, des grèves et des manifestations contre les flics et les casseurs !

Dirigeants syndicaux, appelez immédiatement à la grève générale jusqu’à l’abrogation de la loi Macron !

17 mars 2023