Au chapelet de crises économiques de plus en plus graves, s’ajoute désormais la crise écologique, qui se manifeste par la multiplication des catastrophes climatiques, l’extinction des espèces et la pollution généralisée et aggravée, jusqu’aux océans. C’est aussi l’origine de la pandémie de covid (et d’autres à venir) comme de la crise énergétique. Et comme si cela ne suffisait pas, avec la très grave attaque de l’armée russe contre l’Ukraine, une nouvelle guerre impérialiste ravage actuellement l’Europe.
Il ne s’agit pas de malheurs tombés du ciel de la main d’un dieu vengeur. C’est la nature même du capitalisme, fondé sur la maximisation du profit privé, qui conduit au pillage de la planète, à l’écrasement des plus faibles par les plus forts, aux guerres pour le contrôle des marchés, des matières premières ou des zones géographiques stratégiques. Sans jamais se soucier des conséquences pour la majorité de la population actuelle ni pour l’humanité future.
Dans ces circonstances, tous les gouvernements agissent au service de la classe capitaliste, y compris les sociaux-démocrates qui se disent « les plus progressistes de l’histoire », comme le gouvernement espagnol : ils augmentent la dette publique pour sauver les banques et les grandes entreprises. Ils respectent scrupuleusement les profits scandaleux des compagnies énergétiques. Ils ruinent l’État, en payant des prix de monopole aux grandes entreprises pharmaceutiques, sans remettre en cause les brevets sur les vaccins. Ils accélèrent les dépenses militaires en préparant de nouvelles aventures guerrières pour eux-mêmes ou pour leurs alliés les plus puissants (comme les pays de l’OTAN, le bloc autour de la Russie et la Chine). Tout pour le grand capital. Pour les classes laborieuses asphyxiées par l’inflation, quelques miettes occasionnelles pour différer l’explosion sociale, l’augmentation constante de la répression policière et judiciaire, la militarisation, les guerres… et les mensonges, les mensonges et les mensonges, pour engourdir la conscience de la réalité et empêcher l’organisation indépendante de la bourgeoisie et de ses États.
Le monde entier aujourd’hui est un immense piège au service du maintien de cette situation : médias, réseaux sociaux, appareils syndicaux collaborationnistes, religions, fausses démocraties où l’on ne peut choisir qu’entre le mauvais et le pire, « nouveaux » partis qui se révèlent être des versions 2.0 des anciens partis bourgeois ou de la social-démocratie au service du monde bourgeois (comme Podemos). Tout est utilisé par la classe capitaliste pour faire croire qu’il existe une « variété d’options » et pour détourner toute idée collective de renversement de la classe dominante.
Une partie de cette tromperie est la résurgence de la vieille idéologie fasciste (par exemple Vox, Le Pen ou Orban) alimentée à la fois par l’argent de la bourgeoisie et des sectes religieuses, par l’impuissance des alternatives réformistes dans lesquelles la classe ouvrière avait précédemment placé ses espoirs. Sa fonction première : détourner la rage sociale et la diriger contre les organisations de travailleurs, les minorités raciales, les femmes, les migrants, les homosexuels, etc.
Mais ce cercle vicieux de misère et de destruction sociale et écologique aux mains du capitalisme peut être arrêté. Le cours de l’histoire peut être changé, de la seule manière dont il l’a toujours été : par la lutte des classes.
La classe ouvrière mondiale, la classe qui produit déjà collectivement quoiqu’expropriée par les détenteurs privés du capital, a la responsabilité de s’organiser, de créer consciemment une internationale révolutionnaire, composée de partis révolutionnaires, qui conduira l’ensemble de la société vers le socialisme. C’est-à-dire vers un nouveau système économique, social et politique géré collectivement par les producteurs eux-mêmes, au bénéfice de l’ensemble de la société, de l’humanité présente et future.
Vive l’unité de la classe ouvrière mondiale !
Vive le socialisme mondial géré démocratiquement par les conseils de travailleurs !