Le camarade Raguin a rejoint le combat trotskyste en 1952 à l’âge de18 ans. Depuis il est resté fidèle à ses idées et à son combat jusqu’à sa mort. Après avoir été licencié de l’usine Gondelot pour avoir soutenu le combat des travailleurs algériens pour l’indépendance et contre l’impérialisme français, il est entré à la RATP. Dans ce fief de l’appareil stalinien il a su patiemment rassembler des travailleurs contre cet appareil en particulier dans la CGT. Cette implantation à la mesure des forces du groupe trotskyste d’alors, mais relativement importante par rapport aux implantations de ce mémé groupe dans des secteurs moins stratégiques pour les appareils, lui a permis d’être en capacité de déclencher la grève du métro et de la ligne de Sceaux, devenue depuis ligne B du RER, en mai1968. Cet exploit lui a valu d’être exclu de la CGT.

Il continue le même combat de regroupement de travailleurs contre les appareils à partir du syndicat FO. Ceci a permis aux trotskistes d’acquérir une position non négligeable au sein de ce syndicat et par voie de conséquence de recruter pour l’organisation trotskyste OCI.

Tout naturellement il rejoint le combat de Stéphane Just contre la capitulation du PCI devant la bourgeoisie française au moment de l’élection de François Mitterrand. Il est exclu du PCI et adhère au Comité pour le redressement politique et organisationnel du PCI constitué par Just en 1984. Malheureusement, ce groupe est parti en déliquescence à la mort de ce dernier.

Par ces temps difficiles le camarade Raguin a continué ce combat avec quelques camarades qui partageaient ses convictions. Il est mort le 23 juin 2021 sans avoir vu construits ni le parti ouvrier révolutionnaire ni l’internationale ouvrière révolutionnaire.